ποτέ
Ποτείδαιαποτέ, adv. indéf.
enclitique, quelquefois, une fois par hasard, un jour :
I (avec idée de temps indéterminé) τότε ποτέ, Plat.
Criti. 115b, alors en un temps
quelconque ; ἦ σοι γὰρ Αἴας πολέμιος προὔστη
ποτέ; Soph. Aj. 1133, le belliqueux
Ajax s’opposa-t-il jamais à toi ? c. à d.
fut-il jamais ton ennemi ? cf.
Soph. Aj.
1106, etc. ;
Dém. 53, 12,
etc. ; en ce sens,
après les conj. dubitatives εἰ, ἐάν,
εἴπερ, etc. Att. (v. ces mots) ;
joint au pron. indéf. τις, Att. ; au pron. relat. ὅστις : ὅστις ποτέ,
qui à un moment quelconque, Att. ;
particul. avec les
particules δή et οὖν : ὅστις δή ποτε, ὅστις δή ποτ’ οὖν, Att. m. sign. etc. ;
avec une nég. : οὔ ποτε, μή ποτε, Att. ;
d’où en un mot : οὔποτε, μήποτε, Att. non en
un temps quelconque, jamais ; ou séparés par
d’autres mots : οὐκ... ποτε.
Il. 19, 271 ;
μὴ... ποτε, Soph. Ant. 648, 762 ; de même
οὐδέποτε, μηδέποτε, οὐδεπώποτε,
μηδεπώποτε, etc. (v. ces mots) ; rar. avant la
négation, Soph. Ant. 750 ; en relation avec un autre ποτέ ou un mot
analogue : ποτὲ μὲν... ποτὲ
δέ, Xén. Mem. 4, 2, 32 ;
Plat. Theæt.
170c,
etc. tantôt... tantôt ; ποτὲ μὲν... αὖθις δέ, Plat.
Rsp. 560a ; ποτὲ μὲν... ἐνίοτε δέ, Plat.
Phæd. 59a ; ποτὲ... τότε δέ,
Plat. Theæt.
192d ;
ποτὲ μὲν... τότε δέ, Pol. 4, 38, 6 ;
ποτὲ μὲν... νῦν δέ, Luc. D. mort. 11, 1, m. sign. ;
ou, avec ποτὲ
δέ dans le second membre non précédé
de ποτὲ μέν, Th. Char. 9 ; Pol. 6, 15, 8, m. sign. ;
qqf. pour marquer l’attente au sens de
enfin, Il. 1,
205 ; Od. 2,
76 ; Hdt. 1,
116, etc. ; particul. avec un impér.
Soph. Ph.
816, 1041, etc. ; ou après un mot
interrog. : τίς ποτε;
Eschl. Eum.
408, etc. qui
enfin ? τί ποτε; Plat. Theæt. 187d, etc. quoi enfin ? avec
ἀεί : ἀεί
ποτε, Thc. 1,
13, etc. de tout temps ||
II (avec idée de temps déterminé)
1 en
parl. du passé, autrefois, jadis : ὅν ποτ’ Ἀθήνη θρέψε, Il.
2, 547, qu’Athènè nourrit jadis ;
joint à ἤδη : ἤδη ποτέ,
Il. 1, 260,
etc. ; ou
ποτ’ ἤδη, Eschl.
Eum. 50,
etc. ; dans les
récits : οὕτω ποτ’ ἦν μῦς καὶ
γαλῆ, Ar. Vesp. 1182, ainsi donc il
était une fois un rat et un chat ; avec un prés.
hist. : τὸν μὲν ξένοι ποτὲ λῃσταὶ
φονεύουσι, Soph. O.R. 714, des brigands
étrangers le tuent un jour ; cf.
Eur. El.
416, Bacch.
2 ; sans verbe avec
un subst. : τήν ποτε φιλίαν,
And. 26, 16,
l’amitié d’autrefois ||
2 en
parl. de l’avenir, un jour : καί
ποτέ τοι παρέσσεται δῶρα, Il.
1, 213, et un jour tu recevras des
présents ; cf. Il. 1, 240 ; Soph. Ph. 880, etc. ||
E ποτέ se place d’ord. après un mot,
qqf. au commenc. de la prop. Eur.
Ion 563 ;
Dém. 959, 24 ;
Alciphr. 1, 3,
2 ; dor. ποκά, Pd. N. 6, 43, etc. ; éol. πότα, Sapph. fr. 1, 5 Bgk ; ion.
κοτέ, Hdt.
l. c. etc.
Étym.
*πός.