Ἡρακλῆς
ἩρακλίσκοςἩρακλῆς, έους
(ὁ) Hèraklès,
fils de Zeus et d’Alkmèna (Alcmène), divinité solaire et en
même temps personnification de la force, dont la légende se
développe d’abord à Thèbes, sa patrie, puis à Argos. À peine né, il
est déjà robuste et étouffe dans son berceau deux serpents qui
avaient pénétré la nuit dans sa chambre, image du soleil naissant
qui perce de ses rayons les ténèbres de la nuit ; de même que, plus
tard, meurtrier de ses propres enfants, il symbolise l’action
pernicieuse du soleil qui détruit, au fort de l’été, les
productions que sa chaleur printanière avait fait éclore. Dès lors
en expiation de ce crime, le héros retenu à Argos par Eurysthée est
soumis à une série d’épreuves, les Travaux d’Hercule, qui
symbolisent la lutte du soleil contre les nuées, les pluies, les
ouragans, personnifiés par le lion de Némée, rugissant comme le
tonnerre ; l’hydre de Lerne, noir serpent qui se déroule dans un
ciel d’orage ; les Centaures, monstrueux habitants des montagnes,
démons de la tempête qui s’amasse autour des pics, et que les
rayons de l’astre vainqueur dispersent aux extrémités de l’horizon,
etc. Après une vie remplie d’exploits merveilleux, Hèraklès devenu
l’époux de Deïaneira (Déjanire)
la délaisse ; mais elle se venge en lui envoyant
une tunique trempée dans le sang du centaure Nessos ; le héros,
dévoré par le feu du vêtement empoisonné, meurt sur un bûcher au
sommet de l’Œta, fin tragique qui est peut-être une grande et
poétique image du soleil se couchant au milieu des nuages dans un
ciel embrasé de ses propres feux : μὰ ou νὴ
τὸν Ἡρακλέα, Ar. Pl. 337, Eq. 481, etc. ;
Eschn. 1, 88 ;
3, 212 ; Dém.
25, 51 Baiter-Sauppe, non ou oui, par Hèraklès ; avec
l’épith. ὤναξ, Ar. Pax 180, 277 ; ou πυππάξ, Plat. Euthyd. 303a; ou ἀλεξίκακε, Luc. Gall. 2, etc. ||
E Nom. Ἡρακλῆς [ᾱ] Soph.
Tr. 156 ;
Eur. H.f.
581, etc. ; ion. et
poét. Ἡρακλέης [ᾰ] Hdt.
2, 43 ; Pd.
O. 2, 5 ;
I. 5, 51,
etc. ; rar. [ᾱ] Eur.
Her. 210,
H.f. 924. —
Voc. Ἡράκλεις,
Xén. Mem.
2, 1, 23 ; Plat. Euthyd. 303a; avec [ᾰ]
Eur. Alc.
478, 517 ; avec [ᾱ]
Anth. 6, 178 ;
poét. Ἡράκλεες
[ᾰ] Pd.
N. 7, 126 ;
Archil. 118 ;
Anth. 6, 3 ;
ou [ᾱ]
Eur. H.f.
175 ; Anth.
6, 115 ; 9,
316 ; ou Ἥρακλες [ᾱ]
Nonn. D.
40, 369 ; Anth.
9, 468, etc. ; rar. Ἥρακλες [ᾰ] Orph.
H. 12, 1 ;
Anth. 8, 29. —
Gén. Ἡρακλέους
[ᾱ] Anth. 6, 256 ;
[ᾰ] Anth. 12, 225, etc. ;
trisyll. avec syniz. et [ᾰ] Soph.
Ph. 943 ;
épq. Ἡρακλῆος
[ᾱ] Il.
14, 266 ; Hés.
Sc. 138,
etc. ; A. Rh. 1, 197, etc. ; Thcr.
Idyl. 27, 20 ;
ou Ἡρακλέος
[ᾰ] Pd.
O. 3, 20 ;
N. 11, 34,
etc. ; avec [ᾱ] Thcr.
Idyl. 2, 121 ;
dor. Ἡρακλεῦς,
Pd. P.
10, 4 (var.
-έος). — Dat.
Ἡρακλεῖ [ᾰ] Soph.
Tr. 27 ;
Eur. Her.
8 ; épq.
[ᾱ] Pd.
N. 10, 99 ;
P. 9, 152 ;
Anth. 6, 93,
etc. ; dat. épq. usuel
Ἡρακλῆϊ [ᾱ] Od. 8, 224 ; A. Rh.
1, 397, etc. ; Thcr. Idyl. 4, 8, etc. ; rar.
[ᾰ] Pd.
I. 4, 47 ;
ion. Ἡρακλέϊ
[ᾱ] Hdt. 2, 145 ; Anth. 9, 19, etc. ;
ou Ἡρακλέει
[ᾱ] Eur. Her. 988, Ion 1144, etc. — Acc.
Ἡρακλέα, Dém.
61, 30 Baiter-Sauppe ; de même, ion. Hdt. 2, 42 ; épq. Ἡρακλέα [ᾰᾱ] Hh.
15, 1 ; Hés.
Sc. 458 ;
Anth. 9, 281,
etc. ; Thcr. Idyl. 24, 1 ; trisyll. avec syniz. Ar.
Th. 24 ;
ou [ᾱᾱ] Anth.
9, 391 ; A. Pl.
234 ; ou
[ᾱᾰ] Pd. O. 11, 20 ; par contr.
Ἡρακλῆ, Plat.
Phæd. 89c; El. V.H. 1, 24, etc. ; avec
[ᾰ] Soph. Tr. 476 ; avec [ᾱ] Oracl.
(El. V.H.
2, 32); ou
Ἡρακλῆα [ᾱᾰ] Od.
11, 267, etc. ; A.
Rh. 1, 341, etc. ; Thcr. Idyl. 13, 70 ; 24, 133 ;
postér. Ἡρακλέην [ᾰ]
A. Rh. 2, 769 ;
A. Pl. 97 ;
et Ἡρακλῆν,
Zénob. 1, 47,
etc. ; avec [ᾱ] Anth.
App. 250. —
Plur. nom. Ἡρακλέες, Plat. Theæt. 169b; acc. Ἡρακλέας, Ar. Pax 741 ; Luc. D. mort. 16, 4 ; avec contr.
Ἡρακλεῖς, Plut.
Herod. mal. 14. — Duel τὼ Ἡρακλέε, Philstr.
V. Ap. 5,
5.
Étym.
Ἥρα, κλέος.