ἀεθλοφόρος

ἀεί

ἀειϐλαστής
ἀεί, adv.
1 toujours, Hom. (v. ci-dessous) etc. ; pléon. avec d’autres adv. ou loc. marquant une idée de temps : διαμπερὲς, συνεχὲς, ἐμμενὲς αἰεί (poét.) Hom. (v. ces mots) toujours, sans cesse, continuellement ; διὰ παντὸς ἀεὶ τοῦ χρόνου, Xén. Cyr. 8, 2, 1, tout le temps, d’une manière continue ; ἀεί ποτε (avec un prés. Hdt. 1, 58 ; Thc. 6, 82, etc. ; avec un impf. Hdt. 8, 29 ; Soph. Aj. 320, etc. ; rar. avec un ao. DC. 42, 1 et 5 ; 66, 10) ou ἀεὶ δή ποτε, Thc. 1, 13, de tout temps ; précédé d’une prép. ἐς ἀεί, Thc. 1, 22 et 23 ; εἰς ἀεί, Soph. Aj. 343, pour toujours ; ἐς τόδε ἀεί, Thc. 1, 69, jusqu’ici sans interruption ; entre l’art. et un subst. ὁ ἀεὶ χρόνος, Hdt. 1, 54 ; Plat. Phæd. 103e, l’éternité ; οἱ ἀεὶ ὄντες, Xén. Cyr. 8, 7, 32, les immortels ||
2 chaque fois, avec idée non de continuité, mais de répétition, pour exprimer un fait habituel, au sens de ἑκάστοτε « chaque fois » : θῶπτε τὸν κρατοῦντ’ ἀεί, Eschl. Pr. 937, flatte chaque fois le maître du jour ; ὁ δ’ ἀεὶ ξυντυχών, Eur. Hec. 1182, toutes les fois qu’un homme a affaire (à cette engeance, il connaît la vérité de ce que je dis) ; ἀεὶ ἀνὰ πᾶσαν ἡμέρην, Hdt. 9, 38 ; ἀεὶ παρ’ ἑκάστην ἡμέραν, Xén. Hell. 1, 4, 15, toujours chaque jour ; ἀεὶ ἑκάστοτε, Ar. Nub. 1478, toujours chaque fois ; ἀεὶ καὶ μᾶλλον, Pol. 1, 42, 10 ; ἀεὶ μᾶλλον, DS. 4, 54, etc. ; μᾶλλον ἀεί, Plut. Flam. 9, chaque fois ou toujours plus, de plus en plus ; particul. dans les prov. ἀεὶ κακοὶ Φρύγες, Eur. Or. 1488, les Phrygiens sont toujours (c. à d. tous) mauvais ; cf. Eur. Or. 605 ||
3 p. suite, successivement, tour à tour, au fur et à mesure : ὁ ἀεὶ βασιλεύων, Thc. 9, 116 ; Ath. 235a, celui qui règne à son tour ; ἕτεροι δὲ παρέδοσαν τὸν ἀεὶ ἐξορυσσόμενον χοῦν ἄλλοισι, Hdt. 7, 23, les uns passaient aux autres la terre du terrassement au fur et à mesure qu’elle était retirée ; τὰς ἀεὶ πληρουμένας ἐξέπεμπον, Thc. 3, 77, ils faisaient partir les navires à mesure que les équipages étaient au complet ; cf. Thc. 1, 11 ; 2, 37, etc. ||
E Dans Hom. d’ord. αἰεί (v. ci-dessus), 4 fois ἀεί, Il. 12, 24 ; 23, 648 ; Od. 15, 379 ; Batr. 175. Dans Hom. et les Trag. αἰέν quand le mètre demande une finale brève, Il. 1, 290, etc. ; Eschl. Pr. 428, etc. ; Soph. Aj. 682. Dans les inscr. att. αἰεί ou ἀεί j. en 361 av. J.-C. ; à partir de 361 seul. ἀεί, excepté dans les décrets concernant les corporations religieuses où αἰεί se rencontre j. au 2e siècle av. J.-C. (v. Meisterh. p. 25, 4 et p. 24, note 140). Dor. αἰές, Ar. Lys. 1267 ; ou ἀέ, Pd. P. 9, 91 dout. Éol. ἀΐ, ou mieux ἄϊ, Sapph.
Étym. cf. αἰών.