ἀμϐλύνω
ἀμϐλυόειςἀμϐλύνω [ῡ]
(impf. ἤμϐλυνον, f. ἀμϐλυνῶ [ῠ], ao. ἤμϐλυνα [ῡ], pf. inus. ;
pass. ao. ἠμϐλύνθην, pf. ἤμϐλυμμαι) émousser, d’où :
1 au
propre, au pass. s’émousser,
en parl. des dents, Arstt. P.A. 3, 1 ; de la pointe d’un roseau
taillé pour écrire, Anth.
9, 65 ||
2 fig. amortir, adoucir, affaiblir : σέλας, Lyc. 1429, l’éclat d’une lumière ; ὄμματος αὐγήν, Anth.
6, 67, l’éclat des yeux ; ἄκρατον, Plut. M. 656a, la force du vin pur, le tremper ; τὸ τάχος, Plut. M. 507a, ralentir la vitesse ; τινα, Plut. Cæs. 62, M. 31c, contenir qqn (modérer le zèle, contenir la colère
de qqn) ; au pass. s’émousser,
s’affaiblir, en parl. d’une maladie,
Hpc. 1243d ; de la colère, Soph.
fr. 761 ; de la
passion, Plat. Rsp. 490b, etc. ; fig. θέσφατ’ οὐκ
ἀμϐλύνεται, Eschl. Sept. 844, l’oracle ne
perd pas sa force ; au mor. être
découragé, Thc. 2,
87 ||
E Fut. moy. au sens pass. 3 sg. ἀμϐλυνεῖται, Hpc.
1243d.
Étym.
ἀμϐλύς.