ἀναλαλάζω

ἀναλαμϐάνω

ἀναλάμπω
ἀνα·λαμϐάνω (f. -λήψομαι, ao. 2 ἀνέλαϐον, etc.)
I (ἀνά, en haut)
1 prendre en enlevant : παιδίον, Hdt. 1, 111, prendre un petit enfant dans ses bras ; ἐπὶ τὴν ἁρμάμαξαν, Xén. Hell. 6, 5, 9 ; εἰς ναῦν Pol. 30, 9, 8, faire monter sur le chariot, sur un navire ||
2 fig. accueillir, recevoir : τινά, Eschn. 6, 41 ; 8, 18, etc. qqn ; τινὰ φιλοφρόνως, Plat. Ep. 329d, qqn avec bienveillance ||
3 prendre avec soi : ἄνδρας, Xén. An. 7, 3, 36, des hommes, en parl. d’un chef de troupe, cf. Thc. 5, 7 ; Xén. Cyr. 1, 4, 19 ; Hell. 2, 1, 3, etc. ; ναῦς, Xén. Hell. 1, 1, 4, prendre avec soi la flotte (de Dôriée) ||
4 fig. attirer à soi, gagner, se concilier : τὸν ἀκροατήν, Arstt. Rhet. 1, 1 mil. l’auditeur ; διανομαῖς χρημάτων τοὺς πολλούς, Plut. Per. 34, la multitude par des distributions d’argent ; τὸν δῆμον ἑστιάσεσι καὶ θέαις, Plut. Cæs. 5, le peuple par des repas et des spectacles ; δόξαν, Xén. Hier. 2, 15 ; Pol. 32, 11, 2, gagner de la gloire ||
5 prendre sur soi, prendre en mains : τὰ τόξα, Hdt. 3, 78, les flèches ; τὰ ὅπλα, Hdt. 9, 53 et 57 ; Thc. 4, 32, etc. ; Xén. Hell. 2, 4, 6, etc. les armes ; p. suite, se revêtir de : ἐσθῆτα, Plut. Arist. 21, se couvrir d’un vêtement ; πρόσωπόν τινος, Luc. Nigr. 11, prendre le masque, c. à d. le rôle de qqn ; fig. πόλεμον, se charger d’une guerre, entreprendre une guerre, Pol. 2, 46, 1 ; 3, 2, 5 ; 5, 1, 3 ; ou se charger de la suite d’une guerre, d’une guerre entreprise par un autre, Pol. 1, 71, 5 ; 1, 88, 11 ; 3, 8, 8 ; p. suite, t. de droit att. adopter (un enfant), litt. prendre chez soi : ἀν. ὡς αὑτόν, Dém. 1364, 23, prendre (un enfant) chez soi ; d’où abs. adopter, Eschn. 8, 12 ; Arstt. fr. 66 ||
6 prendre pour soi, s’approprier, confisquer, Plut. M. 484a ||
II (ἀνά, de nouveau)
1 reprendre : τὴν ἀρχήν, Hdt. 3, 73 ; Xén. Hell. 3, 5, 10, etc. recouvrer le pouvoir : particul. en parl. d’un malade ; ἀν. ἑαυτὸν ἀπὸ τῆς νόσου, Thc. 6, 26 ; ou ἀν. ἑαυτόν, Dém. 1364, 25 ; ou abs. ἀναλαμϐάνειν, Hpc. 642, 21, se remettre d’une maladie ; p. anal. ἀν. ἑαυτόν, Isocr. 14a, 86d, se remettre (d’une secousse, d’une surprise, etc.); de même en un sens causal, en parl. du médecin qui soigne un malade, ou, en gén. de celui qui donne des soins, faire qu’on se ressaisisse, qu’on reprenne possession de soi-même : ἐκ τῆς πρόσθεν ἀθυμίας ἀν. τὴν πόλιν, Xén. Hell. 6, 5, 21, rendre confiance à la cité et la guérir de son découragement antérieur ; ἀν. τινὰ καὶ παραμυθεῖσθαι, Plut. Lys. 18, réconforter et encourager qqn ; avec un suj. de chose : τὰ πράγματα πάλιν ἀναλήψεσθαι καὶ γενήσεσθαι βελτίω, Dém. 157, 26, les affaires (de l’État) reprendront leur assiette et redeviendront meilleures ; p. anal. ἀν. ἁμαρτίαν, Soph. Ph. 1249, réparer une faute ||
2 reprendre par la parole ou par la pensée, résumer : ἀν. λόγον, Hdt. 5, 62 ; Plat. Crit. 46c, etc. ; ou ἀν. λόγον ἐξ ἀρχῆς, Plat. Gorg. 506c, reprendre ou résumer son discours depuis le commencement ; abs. ἀν. ἐξ ἀρχῆς, Plat. Ap. 19b, reprendre dès le commencement (l’examen d’une question); ἀν. τῇ μνήμῃ, Plat. Pol. 294d ; ou abs. ἀν. Plut. Lyc. 21, rappeler dans sa mémoire ||
III (ἀνά, en arrière) ramener en arrière, retenir, arrêter : ἵππον, Xén. Eq. 3, 5 ; νεὼς ὁρμήν, Pol. 16, 3, 4, un cheval, l’essor d’un navire ; τῇ μίτρᾳ ἀνειλημμένος τοὺς βοστρύχους, Luc. D. deor. 2, 2, ayant les boucles de ses cheveux retenues par son bandeau ||
Moy. prendre pour soi, se charger de : κίνδυνον, Hdt. 3, 69, affronter un danger.