ἄνευ
ἀνευάζωἄνευ [ᾰ]
prép. séparément de, avec le gén., d’où :
I loin de :
ἀ. δηΐων, Il.
13, 556, hors de l’atteinte de l’ennemi
||
II p.
suite, hors de, hormis, excepté : πάντα ἄ. χρυσοῦ, Plat.
Criti. 112c, tout excepté de
l’or ; ἄνευ τοῦ avec
l’inf. Dém. 255, 10, outre que, sans compter que ||
III p. suite et d’ord. :
1 sans, dev. un n. de pers. ou de chose, p. opp. à
σύν : ἄνευ ἕθεν
οὐδὲ σὺν αὐτῷ, Il. 17, 407, sans lui ni même avec lui ; ἄνευ κέντροιο, Il.
23, 387, sans (avoir besoin de l’)
aiguillon ; ἄνευ δεσμοῖο, Od. 13, 100, sans lien ;
μόνος ἄνευ τινός, Ar. Lys. 143 ; Plat. Conv. 217a, seul sans (un autre) ; ἄνευ
φθόνου, Soph. El. 1466, sans exciter la
jalousie des dieux ||
2 particul. sans la volonté de, malgré :
ἄνευ ἐμέθεν, Il.
15, 213, ou
ἄνευ ἐμοῦ, Plat.
Theag. 122a, sans mon
assentiment, malgré moi ; ἄνευ τοῦ
κραίνοντος, Soph. O.C. 926, sans l’aveu du
roi ; en ce sens souv. avec une
nég. : οὔτι ἄ. θεοῦ,
Od. 2, 372 ;
15, 530, etc.
non malgré une divinité, à l’instigation d’une divinité
(cf. lat.
non sine diis) ||
E Qqf. après le rég. Soph.
O.C. 502 ;
Xén. Cyr.
6, 1, 14 ; Hell. 7, 1, 3 ;
Luc. D. deor.
22, 3, etc.
Étym.
indo-europ. *sn(H)-, sans, avec
psilose ; cf. sscr. sanutár, lat. sine.