ἀνοιγνύω

ἀνοίγω

ἀνοιδαίνω
ἀν·οίγω (impf. ἀνέῳγον, f. ἀνοίξω, ao. ἀνέῳξα, pf. ἀνέῳχα, pf. 2 au sens intr. ἀνέῳγα, d’où pl. q. pf. au sens intr. ἀνεῴγειν ; pass. impf. ἀνεῳγόμην ; f. moy. en att. seul. au sens pass. ἀνοίξομαι ; f. réc. ἀνοιχθήσομαι ; ao. ἀνεῴχθην, d’où inf. ἀνοιχθῆναι ; pf. ἀνέῳγμαι ; pl. q. pf ἀνεῴγμην ; f. ant. ἀνεῴξομαι)
1 ouvrir : πύλας, Eschl. Ag. 604 ; Hdt. 3, 117 ; τὰς πύλας, Thc. 2, 2, etc. les portes ; θύραν, Ar. Vesp. 768, une porte ; abs. ἀν. τινί, Plat. Prot. 310b, ouvrir à qqn ; ἀν. κληῗδα, Il. 24, 455, retirer le verrou d’une porte qu’on ouvre ; πῶμα, Il. 16, 221, découvrir (qqe ch. en levant) le couvercle ; σήμαντρα, Xén. Lac. 6, 4, décacheter des sceaux ; οἶνον, Thcr. Idyl. 14, 15, mettre du vin en perce ; ἁλὸς κέλευθον ἀν. Pd. P. 5, 38, frayer le chemin de la mer ; abs. t. de mar. se mettre au clair, en parl. de marins qui font leurs préparatifs de départ ou de combat (non gagner la haute mer, ni découvrir de loin) Xén. Hell. 1, 2 ; 5, 3 ; 6, 21 ||
2 fig. découvrir, révéler, déclarer, Eschl. Suppl. 321 ||
E Formes att. à augment, touj. ἀνε- (v. ci-dessus) ; le pf. pass. ἀνέῳγμαι pour *ἀνήοιγμαι est en outre attesté par deux inscr. att. ; postér. formes en ἠν- : impf. ἤνοιγον, Paus. 4, 26, 8 ; A. Tat. 3, 17 (vulg. ἀνέῳγ-) ; App. Civ. 2, 138 ; ao. ἤνοιξα, Apd. 2, 5, 4 ; Sib. 3, 500, etc. ; ao. pass. ἠνοίχθην, Paus. 2, 35, 4 ; Spt. Ps. 105, 17, etc. ; ao. 2 ἠνοίγην, Luc. Am. 14 ; Ps.-Callisth. 1, 14 ; pf. ἤνοιγμαι, Jos. c. Ap. 2, 9 ou ἠνέῳγμαι, DS. 23, 16 ; Hld. 9, 9. En outre, formes poét., dial. ou rares : Act. Impf. épq. ἀνῷγον, Il. 14, 168. Impf. itér. ἀναοίγεσκον, Il. 24, 455. Ao. poét. ἀνῷξα, Thcr. Idyl. 14, 15 ; ion. ἄνοιξα, Hdt. 1, 68, etc. Pass. fut. 2 réc. ἀνοιγήσομαι, Spt. Neh. 7, 3. Ao. 3 sg. poét. ἀνωΐχθη, Nonn. D. 7, 317. Pf. poét. ἀνῷγμαι, Thcr. Idyl. 14, 47. — Dans les inscr. att. on rencontre à la fois ἀνοίγω (part. prés. fém. ἀνοίγουσα, CIA. 2, 622, 14, 2e siècle av. J.-C.) et ἀνοίγνυμι (v. ce mot) ; le composé συνανοιγόντων, CIA. 1, 32, a, 16 (420/416 av. J.-C.) fournit l’exemple le plus ancien ; ἀνοίγω est d’ailleurs la seule forme employée par Thucydide (v. Meisterh. p. 54, 16).
Étym. ἀνά, οἴγω.