ἀνηπύω

ἀνήρ

ἀνήρεικτος
ἀνήρ () [ᾰ, mais v. ci-dessous] (voc. ἄνερ, gén. etc. ἀνδρός, ἀνδρί, ἄνδρα ; pl. ἄνδρες, ἀνδρῶν, ἀνδράσι, ἄνδρας ; duel ἄνδρε, ἀνδροῖν) litt. celui qui engendre, d’où :
I mâle, en parl. de personnes (hommes, enfants) : ἀνδρῶν ἄπαις, Plat. Leg. 877e, sans enfants mâles ; en parl. d’animaux, Arstt. H.A. 10, 6, 2 ; p. suite :
1 homme, p. opp. à femme, Il. 17, 435 ; Od. 21, 323, etc. ; au plur. ἄνδρες γυναῖκες (sans καί) hommes et femmes, Soph. Ant. 1079 ; Ar. Ran. 156 ||
2 époux, mari, Il. 19, 291 ; Od. 1, 292, etc. ; Hdt. 1, 146, etc. ; εἰς ἀνδρὸς ὥραν ἥκειν, Plat. Criti. 113d, être arrivée à l’âge de prendre un mari ; ἄνδρας ἀρτιζυγεῖς, Eschl. Pers. 542, les époux récemment unis à elles ; qqf. amant, Soph. Tr. 551 ; Eur. Hipp. 491 ; Thcr. Idyl. 15, 131 ; en parl. d’animaux, Thcr. Idyl. 8, 49 (cf. lat. vir gregis) ||
II homme :
1 p. opp. aux dieux (en ce sens, d’ord. au plur.) : πατὴρ ἀνδρῶν τε θεῶν τε, Hom. père des hommes et des dieux ; qqf. au sg. Il. 13, 321 ; 18, 432, 433 ; Soph. Aj. 77 ; souv. avec un adj. : βροτὸς ou θνητὸς ἀ. Hom. un mortel ; ἄνδρες ἡμίθεοι, Il. 12, 23, demi-dieux ; κατ’ ἀνδρὸς βίοτον, Eur. Hipp. 938, de génération en génération ; avec une nuance d’ironie : τοῦ ποτε φίλων κυρεῖ τόδε πάλαιον ἀνδρὸς λείψανον; Eur. El. 553, à quel ami appartient donc ce vieux débris d’homme ? ||
2 homme fait, p. opp. à jeune homme : παῖς, μειράκιον, ἀνήρ, πρεσϐύτης, Xén. Conv. 4, 17, enfant, jeune homme, homme fait, vieillard ; de même, p. opp. à παῖς, Thc. 1, 115 ; à παῖς et à μειράκιον, Plut. Alc. 1 ; εἰς ἄνδρας ἐγγράφεσθαι, Dém. 412, 25, ou συντελεῖν, Isocr. 277b, être inscrit ou passer dans la classe des hommes faits ||
3 homme, avec l’idée de qualités morales ou extérieures ; au sens moral avec l’idée des qualités viriles (honneur, courage, vertu, etc.) : ἀνέρες (épq. p. ἄνδρες) ἔστε, φίλοι, Il. 5, 529, soyez hommes, amis ! πολλοὶ μὲν ἄνθρωποι, ὀλίγοι δὲ ἄνδρες, Hdt. 7, 210, beaucoup d’êtres humains, mais peu d’hommes ; de même, p. opp. à ἄνθρωπος, Xén. Hier. 7, 3 ; souv. en ce sens chez les Att. : ἄνδρα γίγνεσθαί σε χρή, Eur. El. 693, il te faut être un homme ; εἰ ἄνδρες εἶεν οἱ στρατηγοί, Thc. 4, 27, si les généraux étaient des hommes ; Μενέλεως δ’ ἐν ἀνδράσιν, Eur. I.A. 945, mais Ménélas compte parmi les hommes ; cf. Xén. Cyr. 4, 2, 25, etc. ; Plat. Rsp. 359b, etc. ||
4 p. ext. joint aux titres ou professions : ἀνὴρ βασιλεύς, Hom. roi ; ἀνὴρ μάντις, Hdt. 6, 83, devin ; ἀνὴρ νομεύς, Soph. O.R. 1118, pâtre ; ἄνδρες δικασταί, Att. juges, etc. ; aux noms de peuples : ἄνδρες Ἀθηναῖοι, Orat. Athéniens ! comiq. ἄνδρες θεοί, Luc. J. tr. 15, messieurs les dieux ! ὦ ἄνδρες κύνες, Ath. 160b, messieurs les chiens ! ||
5 p. ext. homme, individu : ὁ ἀν. Plat. Phæd. 57a, etc. l’homme, c. synon. de αὐτός ou ἐκεῖνος, celui-ci, celui-là ; πᾶς ἀνήρ, Plat. Leg. 736c, etc. tout homme, chaque homme ; κατ’ ἄνδρα, Isocr. 271a, homme par homme ; particul. en parl. de combattants, Il. 15, 328 ; Eschl. Sept. 346 ; de prisonniers qu’on échange, Thc. 2, 103 ; en gén. de soldats, Thc. 1, 107 ; 7, 43 et 76, etc. ; Xén. An. 4, 8, 4, etc. ; simple particulier, p. opp. à homme d’État, Xén. An. 1, 9, 8 ||
E Par crase att. ὁ ἀνήρ devient ἁνήρ, Xén. Cyr. 2, 2, 29 ; ion. ὡνήρ, Hdt. 4, 161 ; τοῦ ἀνδρός = τἀνδρός, Xén. Hell. 3, 1, 12 ; Plat. Lach. 179e, 181a ; Soph. 221d ; τῷ ἀνδρί = τἀνδρί, Soph. Tr. 60, 603, etc. ; Plut. M. 775c, etc. ; οἱ ἄνδρες = ἅνδρες, ion. ὧνδρες, Hdt. 4, 134. Décl. épq. : voc. ἆνερ ; gén. et dat. ἀνέρος, ἀνέρι ; pl. ἀνέρες, etc. ; dat. ἄνδρεσσι, Od. 1, 358, etc. Chez les Épq. [] dans ἀνήρ à l’arsis, et dans les formes trisyll. ἀνέρος, etc., qqf. chez les Trag. (chœurs) Soph. O.R. 869, Tr. 1010.
Étym. R. indo-europ. *h₂ner-, homme ; cf. sscr. nā́, nár-, lat. Nerō.