ἀποστρεϐλόω-ῶ

ἀποστρέφω

ἀποστροφή
ἀπο·στρέφω (f. έψω, ao. ἀπέστρεψα, pf. inus.)
I tr.
1 tourner en sens contraire, retourner : νῆας, Od. 3, 162, détourner des vaisseaux ; ἅρματα ὡς εἰς φυγήν, Xén. Cyr. 6, 2, 13, détourner des chars comme pour fuir ; αἱ νῆες ἀπεστράφατο (ion.) τοὺς ἐμϐόλους, Hdt. 1, 166, les vaisseaux avaient leurs éperons retournés, c. à d. tordus, faussés : ἀποστρέφειν πάλιν, Soph. O.C. 1403, ramener en arrière ; particul. ἀπ. χεῖρας, Od. 22, 173, 190 ; Soph. Ar. Dém. amener les mains en arrière (pour les attacher derrière le dos) ||
2 faire se retourner : τινά, Thc. 4, 97 ; 5, 75, renvoyer qqn chez lui ; avec idée d’hostilité : Ἀχαιοὺς ἀπ. Il. 15, 62, faire fuir les Grecs ||
3 faire revenir, rappeler : ἐξ ἰσθμοῦ, Xén. An. 2, 6, 3, de l’isthme ||
4 détourner (un danger, une guerre, etc.) Eschl. Ag. 850 ; Ar. Nub. 776 ; DH. 10, 2, etc. ; ἀπ. τινά τινος, Xén. Hipp. 1, 12, dissuader qqn de qqe ch. ||
II intr.
1 se détourner, Hdt. 8, 87 ; Xén. Hell. 3, 4, 12 ; en parl. d’un fleuve, Hdt. 4, 52 ||
2 retourner sur ses pas, se retirer, Hdt. 4, 43 ; Thc. 6, 65 ; Soph. O.C. 1403 ||
Moy. (f. -στρέψομαι ; ao. pass. ἀπεστράφην, au sens moy.)
1 se détourner, faire volte-face, s’enfuir, Xén. Cyr. 6, 2, 17 ; Plat. Rsp. 405c ; Pol. 5, 85, 4, etc. ; ἀποστραφῆναί τινος, Xén. Hell. 4, 8, 4, abandonner qqn ||
2 particul. se détourner avec horreur ou dégoût de, acc. Soph. O.C. 1272 ; Eur. I.T. 801, etc. ; λόγοι ἀπεστραμμένοι, Hdt. 7, 160, paroles hostiles ||
E Act. ao. itér. 3 sg. épq. ἀποστρέψασκε, Il. 22, 197. Ao. subj. 3 sg. épq. ἀποστρέψῃσι, Il. 15, 62. Pass. pl. q. pf. 3 pl. ion. ἀπεστράφατο, Hdt. 1, 166. Moy. fut. réc. ἀποστραφήσομαι, Spt. ; ao. réc. ἀπεστρεψάμην, Spt.