ἀήρ
ἄησιςἀήρ, ἀέρος
(ὁ, poét.
ἡ) [ᾱ]
I
1 dans
Hom. et Hés. air ou atmosphère autour de la terre
(p. opp. à αἰθήρ, région supérieure de l’air) Il. 14, 288 ||
2 p.
suite, vapeur, brume, brouillard, Il. 5, 776, etc. ; rapproché de
ὀμίχλη, Il.
17, 649 ||
3 p.
ext. le ciel, en gén.,
p. opp. à θάλασσα, en parl. d’un décor de
théâtre où l’on ne voit que le ciel et l’eau, Héron Aut. 265 ||
4 p.
suite, couleur du ciel, bleu de ciel, azur, p. opp. à μέλαν,
en parl. d’un décor de théâtre badigeonné de
noir ou d’azur, Héron Aut. 272 ||
II postér.
1 air qu’on respire,
en gén. Soph.
El. 87 ;
Ar. Av.
694, etc. ;
πρὸς τὸν ἀέρα διατρίϐειν, Ar. Nub. 198, demeurer (trop longtemps) en plein air ;
au pl. Plat.
Phæd. 98c ||
2 vapeurs ou exhalaisons méphitiques, Str. 284 ||
E ἡ ἀ. Hom. et Hés. (excepté O. 547) ; cf. lat. aer égal. fém. dans Enn.
(A. Gell. 13, 21,
14). Par exc. [ᾰ] Ps.-Phocyl. 108 ; Arstt. fr. 642 (Eust. Il. 17, 37). Épq. et ion. ἀήρ,
gén. ἠέρος,
Hom. ll. cc. ;
mais ἠήρ,
Hpc. Aër.
282, 290.
Étym.
sign. primaire « brume matinale » ; R.
indo-europ. *h₂eus-ēr-, aube ; cf.
αὔρα, ἦρι.