βασταγμός

βαστάζω

βαστακτέον
βαστάζω (impf. ἐϐάσταζον, f. βαστάσω, ao. ἐϐάστασα, pf. inus. ; v. ci-dessous) litt. mettre en mouvement, d’où :
I lever :
1 soulever (un objet lourd, un fardeau, etc.) λᾶαν ἀμφοτέρῃσι, Od. 11, 594, dout. soulever une pierre avec les deux mains ; μέγα τόξον, Od. 21, 405, soulever, soupeser un grand arc ||
2 relever : τινὰ πεπτῶτα, Soph. Aj. 827, un homme tombé ||
3 soulever, lever légèrement (un voile) Soph. El. 1470 ||
4 fig. exalter, célébrer, Pd. O. 12, 27 ; I. 3, 14 ||
5 fig. tenir levé ou suspendu, balancer : ἐν γνώμᾳ, Eschl. Pr. 888 ; φρενί, Ar. Th. 437, dans son esprit ; πρᾶγμα, Pol. 7, 13, peser une affaire ||
II p. suite, porter : d’où :
1 porter, au pr. : φόρτον νώτοισι, Batr. 78, un fardeau sur ses épaules ; τινὰ χεροῖν, Soph. El. 1129 ou ἐν χεροῖν, Eur. Alc. 19, qqn dans ses bras ; τι πρὸ χειρῶν, Eur. Rhes. 274 ; I.A. 36, porter qqe ch. devant soi dans ses mains ; p. ext. tenir dans ses bras ou dans ses mains, tenir, Soph. Ph. 657 ; El. 905, etc. ; χέρα χερί, Eschl. Ag. 34 ; ou simpl. χέρα, Eur. Alc. 917, presser dans sa main la main (de qqn), d’où tenir embrassé : βαστάσαι δότε, Soph. O.C. 1105, laissez-moi vous embrasser ; au pass. être dans les mains (de tous), en parl. d’ouvrages, Arstt. Rhet. 3, 12, 2 ||
2 emporter, enlever : τὰς τραπέζας, Ath. 693e, enlever les tables ; d’où emporter clandestinement, dérober, voler, Pol. 32, 25, 4 ; DL. 4, 59 ; A. Tr. 3, 176, etc. ; p. ext. supprimer (une coutume) App. Civ. 1, 56 ||
E Fut. réc. βαστάξω, Callisth. 1, 45 ; Maur. Strat. 83 ; Symm. Prov. 9, 12. Ao. réc. ἐϐάσταξα, Anth. App. 324 ; Callisth. 1, 3. Pass. réc. f. βασταχθήσομαι, Callisth. 1, 42. Ao. ἐϐαστάχθην, DS. 4, 59 ; Ath. 693e. Ao. 2 inf. βασταγῆναι, Artém. 2, 68. — Verbe homér. et de poésie att. à l’act. ; inus. en bonne prose att.