βαθύρρωχμος

βαθύς

βαθύσικος
βαθύς, εῖα, ύ [] profond, d’où :
1 au pr. profond, creux (fossé, Il. 7, 341 ; rivage, Il. 2, 92 ; mer, Il. 1, 532 ; coupe, Soph. fr. 149 ; bergerie, Il. 5, 142 ; Od. 9, 239 ; gouffre, Il. 8, 14, etc.) ; βαθὺ πτῶμα, Eschl. Suppl. 796, chute profonde, c. à d. d’un rocher élevé ||
2 qui s’étend en profondeur, c. à d. sur un espace allongé (bois, forêt, Il. 5, 555, etc. ; Od. 17, 316 ; vallon, Il. 20, 490 ; etc.) ; β. φάλαγξ, Xén. Lac. 11, 6, ligne de bataille profonde ||
3 qui s’étend en épaisseur, épais, profond : ἀὴρ β. vapeur épaisse, Il. 21, 7, ou nuée épaisse, Il. 20, 446 ; Od. 9, 144 ; β. λαῖλαψ, Il. 11, 306, épais tourbillon d’orage ; ἄμαθος β. Il. 5, 587, sable épais ou profond ; γῆ β. Eur. Andr. 637 ; Th. C.P. 1, 18, terre épaisse, sol riche, p. opp. à un sol pierreux ; d’où, avec idée d’abondance, de végétation luxuriante, de richesse, etc. β. λήϊον, Il. 2, 147 ; Thgn. 107 ; Hdt. 5, 92, 6, moisson abondante ; λειμὼν β. Eschl. Pr. 652, prairie luxuriante ; τρίχες β. Xén. Cyn. 4, 8, poils épais ; πώγων β. Luc. Pisc. 41, barbe touffue ; fig. β. πλοῦτος, El. V.H. 3, 18, fortune opulente ; β. οἶκος, Call. Cer. 114, maison riche ; β. ἀνήρ, Xén. Œc. 11, 10, homme riche et puissant ; en parl. de l’esprit ou du caractère : φρὴν βαθεῖα, Il. 19, 125 ; Pd. Eschl. etc. esprit profond, c. à d. grave, réfléchi (p. opp. à superficiel, léger, etc.) ; β. τῇ ψυχῇ, Pol. 6, 24, 9, qui a l’âme profonde, c. à d. qui sent ou pense fortement ; β. ἤθεα, Hdt. 4, 95, caractère profond, c. à d. grave, réfléchi ; en mauv. part, profond, c. à d. dissimulé, fourbe, Mén. fr. inc. 414 Meineke (Suid.) ; p. anal. βαθὺ κλέος, Pd. O. 7, 53, gloire profonde ; κίνδυνος β. Pd. P. 4, 207, danger profond ; β. ὕπνος, Thcr. Idyl. 8, 65, profond sommeil ||
4 en parl. de couleur (p. anal. avec l’ombre, DC. 36, 32 ; avec un nuage, DC. 50, 14 ; avec l’obscurité, Phil. 270b) sombre, El. V.H. 6, 6 ; Nyss. 3, 1081 a Migne ||
5 en parl. de la durée du temps, qui est au fond, c. à d. à l’extrémité ou dans son plein : β. ὄρθρος, Plat. Crit. init. ; Ar. Vesp. 216 ; Thcr. Idyl. 18, 14, point du jour extrême, c. à d. tout à fait le point du jour ; νὺξ β. Luc. As. 34, 56, pleine nuit ; τὸ βαθὺ τῆς ἡλικίας, Ar. Nub. 514, le plein, c. à d. la force de l’âge ||
Cp. βαθύτερος, Hdt. 4, 95 ; Xén. Lac. 11, 6 ; Plut. Eum. 16, etc. Sup. βαθύτατος, Hdt. 5, 92 ; DH. Rhet. 282, 11 ; 365, 7 ; etc.Cp. poét. βαθίων [], d’où neutre βάθιον [] Thcr. Idyl. 5, 43 ; par assimil. βάσσον (= *βάθϳον, *βάθσον, βάσσον ; cf. κορύσσω, armer d’un casque = *κορύθϳω, *κορύθσω, κορύσσω) Epich. fr. 164 Ahrens. Sup. βάθιστος, Il. 8, 14 ||
E Fém. épq. βαθύς, Hh. Cer. 384 ; Call. Del. 37 ; ou βαθέη, Il. 5, 142, etc. ; épq. et ion. βαθείη, Il. 2, 92, etc.
Étym. cf. βένθος, d’où p.-ê. origine indo-europ. avec alternance *-en-/-n̥-.