δεόντως

δέος

δέπας
δέος, gén. δέους (τὸ)
I crainte, c. à d.
1 propr. crainte, frayeur, d’ord. en parl. d’une crainte raisonnée, p. opp. à φόϐος, crainte soudaine ; ttf. joint à φόϐος, Hdt. 4, 115 ; Dém. 555, 15 ; etc. ; δ. τινός, Ar. Ach. 581 ; Thc. 1, 26 ; etc. ; ou ἀπό τινος, Hdn 2, 15, crainte qu’on éprouve de qqn ou de qqe ch. ; avec un acc. dans la construct. τεθνᾶσι τῷ δέει τοὺς τοιούτους, Dém. 53, 11, ils sont morts de la peur de pareils (envoyés) (τεθν. τ. δ. = un verbe tel que μέγιστα ou πλεῖστα δεδίασι) ; δέος (ἐστί) avec l’inf. Il. 12, 246, il est à craindre que ; ou avec μή et le sbj. Thc. 1, 26 ; 3, 33 ; Ar. Eccl. 650, etc. ; ἀδεὲς δέος δεδιέναι, Plat. Conv. 198a, craindre ce qui n’est pas à craindre, craindre sans motif ||
2 crainte respectueuse, sentiment de crainte et de réserve, joint à αἰσχύνη, Soph. Aj. 1079 ; à αἰδώς, Poèt. (Plat. Euthyphr. 12b) ||
II motif de crainte, Il. 1, 515 ; δέος ἴσχετε μηδὲν ὅσ’ αὐδῶ, Soph. O.C. 223, ne vous effrayez pas de tout ce que je dis (litt. ne tenez pas comme motif de crainte, etc.) ||
III moyen d’inspirer de la crainte, Thc. 3, 45 ||
E Plur. rare, δέη, Lys. 105, 9 ; δέα, El. N.A. 8, 10.
Étym. p. *δϝεῖος, déverbal de δείδω, de la R. indo-europ. *duei-, craindre.