διάνοια
διανοίγωδιά·νοια, ας
(ἡ)
A faculté de réfléchir,
d’où :
I intelligence, pensée,
p. opp. à σῶμα,
Plat. Tim.
88a,
etc. ; avec idée
d’activité, p. opp. à νοῦς, « l’intelligence » en soi (active ou non) Plat. Rsp. 395b ; Leg. 916a ||
II p.
suite, l’exercice de la réflexion, la réflexion :
ὁ ἐντὸς τῆς ψυχῆς πρὸς αὑτὴν διάλογος ἐπωνομάσθη
διάνοια, Plat. Soph. 263e, l’entretien intérieur de l’âme avec elle-même a
été appelé réflexion ||
III p. ext. pensée, d’où :
1 pensée, opinion,
Hdt. 2, 169 ;
Plat. Phæd.
63c,
etc. ; Dém.
298, 1 ||
2 projet, dessein,
intention, Hdt. 1, 46,
etc. ; Att. (Xén. Ap. 2 ; Plat. Rsp. 503e) ; δ. εὔφρων,
Eschl. Ag.
797 ; ἀσεϐής,
Eschl. Sept.
831, pensée bienveillante, impie ;
διάνοιαν ἔχειν, avoir le dessein de,
Thc. 5, 9
||
3 particul. pensée pour l’avenir, d’où prévoyance, précaution : τὴν διάνοιαν ἔχειν ἐπί τινι, Isocr. 85b, ou πρός τινι, Anthipp.
(Ath. 404)
prendre ses précautions pour qqe ch. ||
4 pensée qu’exprime un mot
ou un texte, sens d’un mot ou d’un passage, Plat.
Crat. 418a, etc. ; Arstt. Poet. 6 ; An. 1, 2, 4, etc. ||
B p.
ext. cœur : ἐξ ὅλης τῆς
διανοίας, Arr. Epict. 2, 2, 13, de tout
cœur.
Étym.
διά, νόος; cf.
διανοέομαι.