δρύπτω

δρῦς

Δρῦς
δρῦς, υός, υΐ, ῦν ; ύες-ῦς, υῶν, υσί, ύας-ῦς () [ suivi d’une voy. et au dat. pl. ; partout ailleurs ]
I primit. tout arbre (δρῦν ἐκάλουν οἱ παλαιοὶ πᾶν δένδρον, Sch.-Il. 11, 86 ; δρῦς· πᾶν ξύλον καὶ δένδρον, Hsch.) ||
II particul.
1 chêne, Il. 12, 132, etc. ; Od. 9, 186, etc. ; Hés. O. 230, 434 ; Eur. Bacch. 702 ; Ar. Nub. 402, etc. ; consacré à Zeus, qui rendait ses oracles par les chênes de Dodone, Od. 14, 328 ; d’où αἱ προσήγοροι δρύες, Eschl. Pr. 832, les chênes qui parlent à (ceux qui les consultent) ; πολύγλωσσος δρῦς, Soph. Tr. 1168, chêne qui faisait entendre des bruits divers (d’après lesquels on prophétisait) ; proverb. joint à πέτρα dans diverses loc. c. syn. de « nature sauvage ou primitive »: οὐ γὰρ ἀπὸ δρυός ἐσσι παλαιφάτου οὐδ’ ἀπὸ πέτρης, Od. 19, 163, car tu n’es pas né d’un chêne fabuleux ni d’un roc, c. à d. tu as une famille, une patrie ; cf. Plat. Ap. 34d, Rsp. 544d ; c. syn. de « chose stérile » : οὐ μέν πως νῦν ἔστιν ἀπὸ δρυὸς οὐδ’ ἀπὸ πέτρης τῷ ὀαριζέμεναι, Il. 22, 126, ce n’est pas le moment de bavarder (comme des pâtres) de ce qui tombe d’un chêne ou d’un rocher, c. à d. de riens ; sel. d’autres, de bavarder (comme des oisifs ou des amoureux tranquillement assis) sous un chêne ou sur un rocher (ou du haut d’un chêne ou d’un rocher, c. à d. dans une entière sécurité) ; cf. ἀλλὰ τίη μοι ταῦτα περὶ δρῦν ἢ περὶ πέτρην ; Hés. Th. 35, à quoi bon ces propos d’oisifs errant autour d’un chêne ou d’un rocher ? c. syn. de « chose dure et impénétrable »: διὰ πέτρας καὶ διὰ δρυὸς ὁρᾶν, Plut. M. 1083d, voir à travers un roc et à travers un chêne, en parl. de Lyncée ; c. syn. d’« immobilité »: δρύας, πέτρας ἄγειν, Anth. 7, 8, entraîner après soi les chênes, les rochers, en parl. d’Orphée ; fig. en. parl. d’un homme, solide comme un chêne, Artém. 2, 25 ||
2 en parl. d’autres arbres : pin, Soph. Tr. 766, olivier, Eur. Cycl. 615 ; δρῦς ἁλία, Eup. 2-1, 426 Meineke c. ἁλίφλοιος ||
E Acc. poét. δρύα, Q. Sm. 3, 280 ; plur. nom. poét. δρύες, Il. 12, 132 ; Hh. Ven. 264 ; Eschl. Pr. 832 ; acc. poét. δρύας, Soph. fr. 354 ; duel δρύε, Arc. p. 131, 16. Par exc. [] dans δρυός au commenc. du vers, Hés. O. 434.
Étym. cf. sscr. drus, darus.