ἐλεγχοειδής

ἔλεγχος

Ἔλεγχος
ἔλεγχος, εος-ους (τὸ) objet de honte ou de reproche, opprobre, Il. 11, 314 ; Od. 21, 329 ; Pd. N. 3, 15 ; en parl. de pers. κάκ’ ἐλέγχεα, Il. 2, 235, etc. ; Hés. Th. 26 ; ou simpl. ἐλέγχεα, Il. 24, 260, êtres qui sont un opprobre pour qqn.
ἔλεγχος, ου () propr. preuve, motif de conviction, d’où :
I argument pour réfuter, moyen de réfutation, t. de dialect. Parmén. (DL. 9, 22) ; Arstt. Rhet. 3, 9, 8 ; Soph. el. 1, 4, etc. ||
II p. suite :
1 argument pour réfuter, en gén., preuve qu’on oppose à une accusation : τὰ ψευδῆ ἔλεγχον ἔχει, Thc. 3, 53, les mensonges portent en eux-mêmes leur réfutation ; οὐκ ἔχει ἔλεγχον, Hdt. 2, 23, cela n’admet pas de réfutation ||
2 p. ext. preuve, en gén. οἱ περὶ Παυσανίαν ἔλ. Thc. 1, 135, les preuves de la culpabilité de Pausanias ; ἔλεγχον διδόναι, And. 19, 30 ; Dém. 44, 15 ; Plat. Ap. 39c, fournir, donner une preuve ; ἔλεγχον ποιεῖν, Ar. Ran. 786 ; ποιεῖσθαι, Ant. 112, 17, faire la preuve de qqe ch. ; ἔλεγχον λαμϐάνειν, Ant. 112, 40 ; ἐλέγχους ἀποδέχεσθαι, Lys. 152, 26, recueillir une preuve, des preuves ; εἰς ἔλεγχον ἐξιέναι, Soph. Ph. 98, ou ἰέναι, Plat. Phædr. 278c, ou μολεῖν, Soph. O.C. 1297, en venir à la preuve ; εἰς ἔλεγχον πίπτειν, Eur. Hipp. 1310, litt. tomber contre une preuve, c. à d. être convaincu d’une faute ||
3 moyen ou occasion de prouver : ἔλεγχον παραδοῦναί τινι, Plat. Phædr. 273c, fournir à qqn une occasion de réfuter, de produire des preuves.