ἐπέχω
ἐπήϐησανἐπ·έχω (f.
ἐφέξω ou
ἐπισχήσω, ao. 2
ἐπέσχον, ao.
poét. ἐπέσχεθον)
I avoir sur, tenir
sur :
1 tr. ἐπ. (θρήνυϊ) πόδας, Il. 14, 241, avoir les
pieds sur un escabeau ; μαζὸν παιδί,
Il. 22, 83,
tenir le sein sur la bouche d’un enfant ; πιεῖν, Ar. Nub. 1382, présenter,
donner à boire (à un enfant) ; τινι
τόξον, Eur. H.f. 984, tenir l’arc
bandé contre qqn ; ὀφθαλμόν τινι,
Luc. D. mer.
1, 2, tenir l’œil fixé sur qqn ;
fig. τὴν διάνοιαν ἐπί
τινι, Plat. Leg. 926b, ou τὴν γνώμην τινί, Plut.
Æmil. 8, tenir
sa pensée arrêtée sur qqe ch. ||
2 p.
suite, intr. en appar.
(s. e. ἑαυτόν)
se tenir sur, c. à d. se diriger sur
ou vers : τινί, s’approcher de qqn, Plut. Pyrrh. 16, ou de qqe ch.
Ar. Pax
1121 ; avec
πρός et l’acc.
Plut. Ant.
66, s’approcher de qqe ch. ;
abs. Eur.
Bacch. 1131 ;
Ar. Eccl.
317 ; fig.
ἐπ. (s. e.
νοῦν) στρατεύεσθαι, Hdt.
6, 96, se proposer ou délibérer de faire une expédition ; avec idée d’hostilité, se diriger contre :
ἐπί τινι, Thc.
8, 105 ; ἐπί
τινα, Hdt. 9,
59 ; κατά τινα, Hdt. 9, 31, s’avancer
contre qqn, poursuivre qqn ; fig.
ἐπ. τινί, Od.
19, 71, attaquer qqn par de mauvaises
paroles ||
II tenir une place,
occuper un espace, se répandre sur ; ἑπτὰ
πέλεθρα, Il. 21, 407, occuper sept arpents ; ὁπόσσον ἐπέσχε πῦρ, Il.
23, 238, aussi loin que le feu s’est
étendu ; ἐπ. τὴν Ἀσίην πᾶσαν,
Hdt. 1, 104,
occuper toute l’Asie ; fig. τύχην ἣ νῦν ἐπέχει, Dém.
311, 22, la fortune qui règne
(litt. qui occupe la place) en ce
moment ; ἄνεμος ἐπέχει, Hdt. 2, 96, un vent règne ;
σεισμοὶ ἐπέσχον ἐπὶ πλεῖστον μέρος γῆς,
Thc. 1, 23, des
tremblements de terre se firent sentir sur une très grande étendue
de pays ; avec idée de temps, continuer,
persister, Plat. Theæt. 165e ; ἐπὶ πλείους ἡμέρας ὁ σεισμὸς
ἐπεῖχεν, DC. 68, 25, le tremblement de terre dura plusieurs jours
||
III retenir :
ἐπ. ἡνίαν, Soph.
Aj. 847,
retenir une bride ; στόμα, Eur. Hec. 1283, retenir la bouche, c. à
d. faire taire ; τινά τινος,
Soph. Aj.
50 ; Eur.
Andr. 160 ;
Xén. Hell.
6, 5, 14 ; Dém.
505, 16 ; 1128,
16, retenir qqn de faire qqe ch. ; τινὰ
μή avec l’inf. Soph. Ph. 349, El. 517, empêcher qqn de faire qqe ch. ; p. suite, intr. en appar.
(s. e. ἑαυτόν) : se retenir, se contenir, d’où :
1 attendre, Od. 21, 186 ; Hdt. 1, 32 ; Soph. El. 1369 ; ἐπ. ἔστ’ ἄν,
avec un mode subordonné, Eschl. Pr. 697 ; ou ἐπ. ἕως, Dém. 40, 2, attendre que ||
2 suspendre, avec le gén. ἐπ. πορείας,
Xén. Cyr.
4, 2, 12 ; An.
3, 4, 36, suspendre un trajet ;
λόγου, Plut.
Lys. 210e, suspendre un
discours ; περί τινος, Thc. 5, 32, attendre au
sujet de qqe ch. (pour délibérer ou
agir); ἐν τοῖς ἀδήλοις ἐπέχειν,
Plut. M.
955c, dans le
doute suspendre son jugement ; particul.
en parl. de la doctrine pyrrhonienne,
Str. 2, 1, 11
Kram. ; Phil. 1, 387 ; Arr. Epict. 1, 7, 5 ;
Plut. M.
1120c ;
Sext. 43, 29 ;
etc. ; DL.
9, 103 ; περί
τινος, Luc. 1,
569 Reitz, au sujet de qqe ch. ||
Moy.
I intr. se tenir attaché à : ἀμφὶ γαίῃ, Hés. Th. 176, à la terre
||
II tr.
1 tenir sur :
ἐπ. φάσγανα, A.
Rh. 2, 274, tenir le couteau levé
sur qqn ; d’où abs. ἐπισχόμενος βάλεν ἰῷ,
Od. 22, 15,
ayant levé le bras, il lui lança son trait ||
2 boucher sur soi :
ἐπ. τὰ ὦτα, Plat. Conv. 216a, se boucher les
oreilles ||
E impf. 3 sg. poét. ἔπεχεν,
Od. 17, 410.
Ao. 2, opt. 2 sg.
poét. ἐπισχοίης, Il. 14, 241. Ao. 2 poét. ἐπέσχεθον,
A. Rh. 4,
1766 ; d’où opt. 3 sg. ἐπισχέθοι,
Eschl. Sept.
453. Sur
ἐπώχατο, v. ce
mot.