ἔπειτα
ἐπείτεἔπ·ειτα, adv.
ensuite :
I avec idée de succession :
1 ensuite, puis :
τὸν δ’ ἠμείϐετ’ ἔπειτα... Ἀχιλλεύς,
Il. 1, 121,
ensuite Achille lui répondit ; πρῶτον... ἔπειτα
δέ, Il. 6,
260 ; 16, 229 ; Eschl. Pers. 523 ; Ar. Av. 1333, etc. ; πρῶτα... ἔπειτα δέ,
Il. 10, 345 ;
πρῶτον μὲν... ἔπειτα δέ, Thc. 2, 55 ; Plat. Ap. 18a, etc. ; ou πρῶτον μὲν... ἔπειτα, Ar.
Pl. 657, 772 ;
Th. 190,
etc. d’abord, ensuite ou puis ; κἄπειτα,
Eur. Med.
1398, Hipp.
330 ; Ar.
Av. 963 ;
Xén. Conv.
4, 2, etc. et
ensuite ; en ce sens, souv. après un part.
ao. μειδήσασα δ’ ἔπειτα ἑῷ ἐγκάτθετο
κόλπῳ, Il. 14,
223, ayant souri elle attacha la ceinture sous son sein ;
ou après une conj. marquant
l’antériorité : ἐπειδὴ σφαίρῃ
πειρήσαντο, ὀρχείσθην δὴ ἔπειτα, Od. 8, 378, après s’être
essayés à la balle, ils se mirent ensuite à danser ; de même, après ἐπεί,
Il. 16, 247 ;
ἐπήν, Od.
11, 121 ; ὁπότε, Il. 18, 545 ; ὅτε,
Il. 3, 23 ;
ὥς, Il.
10, 522 ; 11,
563 ; ἦμος, Il. 1, 478 ||
2 pour
marquer une suite dans le récit : νῆσος ἔπ. τις ἔστι, Od.
4, 354, eh bien donc alors il y a une
île ||
3 pour
marquer une conséquence, comme syn. de οὖν, donc, par suite ; οὖ σύγ’ ἔ.
Τύδεος ἔκγονός ἐσσι, Il.
5, 812, tu n’es donc pas descendant de
Tydée ; ἔπειθ’ ἑλοῦ γε θάτερα,
Soph. El.
345, eh bien donc, choisis l’un ou
l’autre ||
4 pour
marquer une conséquence dans le raisonnement : après une conj.
marquant une idée de conditionnel : εἰ δ’ ἐτεὸν δὴ ἀγορεύεις, ἐξ ἄρα δή τοι ἐπ. θεοὶ φρένας
ὤλεσαν, Il. 7,
360, si tu dis vraiment (ce que tu penses), c’est qu’alors
les dieux t’ont fait perdre la raison ; cf. Il. 2, 365 ; 12, 234 ;
de même après ἤν, Il. 9, 394 ||
5 particul. pour marquer une sorte de
contradiction : ὅστις ἀνθρώπου φύσιν
βλαστὼν ἔπειτα μὴ κατ’ ἄνθρωπον φρονῇ, Soph. Aj. 761, quiconque né avec la nature d’un homme n’a
cependant pas ensuite les sentiments d’un homme ; particul. dans les prop. interr. avec une nuance
d’indignation ou d’ironie : ἔπειτ’
οὐκ οἴει φροντίζειν τοὺς θεοὺς τῶν ἀνθρώπων; Xén. Mem. 1, 4, 11, et après cela tu ne penses pas que les
dieux se soucient des hommes ? cf.
Soph. El.
266 ; Ar.
Nub. 1259,
Vesp. 1133 ;
Plat. Rsp.
519d ;
en ce sens, renforcé par δῆτα, Eur. Alc. 822 ; Ar. Av. 911, Lys. 914, etc. ||
II avec idée d’avenir :
1 en
parl. d’un avenir prochain (p. opp.
à μέλλον, l’avenir indéterminé)
p. opp. à αὐτίκα καὶ
νῦν, Il. 23,
551 ; à πάροιθεν, Eschl.
Ag. 171 ;
τό τ’ ἔπ. καὶ τὸ μέλλον καὶ τὸ πρίν,
Soph. Ant.
611, ce qui surviendra immédiatement
après, et l’avenir et le passé ; τά τε πρῶτα, τά
τ’ ἔπειθ’, ὃσ ἔμελλε τυχεῖν,
Eur. I.T.
1263, les premiers événements, et tous
ceux d’ensuite, litt. et tous ceux qui
devaient survenir plus tard ||
2 en
parl. d’avenir en gén. : ἢ πέφατ’ ἢ
καὶ ἔπ. πεφήσεται, Il. 15, 140 (plus d’un) a déjà péri ou même périra dans
l’avenir ; ὁ ἔπειτα χρόνος, Eur. Alc. 242 ; Xén. An. 5, 1, 17 ;
Plat. Conv.
208e, le
temps à venir ; ἐν τῷ ἔπ. Plat. Phæd. 67c, dans l’avenir ;
τὸ ἔπειτα, Soph.
(v. ci-dessus) ; Plat. Parm. 152b ; τὰ ἔπειτα, Eur. I.T. 1264, l’avenir,
d’où qqf. la
postérité : οἱ ἔπειτα ἐσόμενοι,
Plat. Tim.
76d ;
abs. οἱ ἔπειτα,
Eschl. Eum.
672 ; Thc.
1, 10, les descendants, la postérité
||
3 à l’avenir, désormais,
en gén. : πῶς ἂν
ἔπειτ’ Ὀδυσῆος ἐγὼ θείοιο λαθοίμην; Il. 10, 243, comment
pourrais-je désormais ne pas penser au divin Ulysse ?.
Étym.
ἐπί, εἶτα ; cf.
ἔπειτεν.