ἐπιεικέως

ἐπιεικής

Ἐπιεικία
ἐπι·εικής, ής, ές :
1 d’une juste mesure : τύμϐον οὐ μάλα πολλόν, ἀλλ’ ἐπιεικέα, Il. 23, 246, tombeau non trop grand, mais de proportions mesurées ; fig. ἐπ. ἀμοιϐή, Od. 12, 382, dédommagement suffisant ; en gén. convenable : ἐπιεικές (s. e. ἐστι) il est convenable, avec l’inf. Il. 1, 547 ; avec une prop. inf. Il. 19, 21, etc. ; ὡς ἐπιεικές (s. e. ἐστι) Il. 19, 147, etc. ; Od. 8, 389, comme il est convenable ; ἐπ. πρόφασις, Thc. 3, 9 ; λόγος ἐπ. Plat. Tim. 67d, prétexte spécieux, discours raisonnable ; ἐπ. ὁδός, Plut. Crass. 22, chemin praticable, convenable ; fig. ὁδὸς ἐπ. Hdt. 2, 22, moyen convenable ; en parl. de pers. doué de qualités : παῖς τὰ μὲν ἄλλα ἐπ., ἄφωνος δέ, Hdt. 1, 85, enfant doué de toutes les qualités, mais muet ; οἱ ἐπιεικέστατοι τῶν τριηράρχων, Xén. Hell. 1, 1, 30, les plus capables des triérarques ||
2 particul. équitable (p. opp. à δίκαιος, strictement juste) Hdt. 3, 53 ; Ant. 117, 40 ||
3 p. suite, d’un caractère doux, indulgent, bon, Thc. 8, 93 ; Plat. Conv. 210b ; Isocr. 12d ; p. opp. à μοχθηρός, Arstt. Poet. 13, 2 ; τὸ ἐπιεικές, Thc. 4, 19 ; τοὐπιεικές, Soph. O.C. 1127, la modération du caractère, la bonté ; τὸ ἐπ. καὶ ξύγγνωμον, Plat. Leg. 757d, la douceur et l’indulgence ||
Cp. -έστερος, Hdt. 3, 53, Ant. l. c.
Sup. -έστατος, Hdt. 2, 22 ; Xén. Hell. 1, 1, 30.
Étym. p.-ê. R. indo-europ. *ueik-, être convenable ; cf. *εἴκω 1.