ἐρύκω
Ἐρύλαοςἐρύκω [ῡ]
(f. ύξω,
ao. ἤρυξα,
ao. 2 ἠρύκακον
[ῡᾰ], pf.
inus.)
I retenir, d’où :
1 arrêter :
ἵππους, Il.
11, 48, des chevaux ; ἐρ. τινά, Il. 6, 80 ; ou simpl.
ἐρ. Il.
21, 7, arrêter des fuyards ;
θυμόν, Od.
11, 105, contenir un désir ||
2 retenir de force :
τινά, Od.
8, 317, qqn, en parl.
de liens ; τινὰ ἀέκοντα,
Il. 21, 59,
retenir qqn malgré lui ; τινὰ ἐνὶ νήσῳ,
Od. 4, 373 ;
ἐνὶ μεγάροισι, Od. 19, 16, enfermer dans
une île, dans un palais ||
II p.
suite, écarter, repousser : τοὺς
ἐπιόντας, Hdt. 4, 125, les assaillants ; ἐρ.
ἄκοντα, Il. 21,
594, écarter un javelot ; en gén.:
τινὰ ἐρ. μάχης, Il. 18, 126, tenir qqn à
l’écart du combat ; τινὰ Ἅϊδα δόμων ἐρ.
Soph. Tr.
120, écarter qqn de la demeure d’Hadès ;
ἀπ’ ἔργου θυμὸν ἐρ. Hés. O. 28, éloigner ou détourner
le cœur d’une tâche ; τὰ κακὰ ἀπό τινος,
Xén. An.
3, 1, 25, détourner le malheur de qqn ;
avec le rég. ind. au dat. τί τινι ἐρ. Il. 15, 450 ; Thcr.
Idyl. 7, 127,
écarter qqe ch. (un danger, une préoccupation) de qqn ;
avec l’inf. prés. Pd. N. 4, 54, Eur. Her. 691 ; avec l’inf. ao. Eur.
H.f. 317 ;
avec l’inf. fut. A.
Rh. 1, 346, empêcher de ;
avec l’acc. et l’inf.: πόλιν μὴ ’νατραπῆναι, Eschl.
Sept. 1076,
empêcher une ville d’être détruite ; avec l’acc.
suivi de μή et
du sbj. Arstt. H.A. 9, 37, 11 ;
d’où au pass. ἐρυκόμενοι ἀνέμοισιν μένειν, A.
Rh. 4, 1256, retenus par les
vents et forcés de rester ||
III tenir écarté,
séparer : ὀλίγος δ’ ἔτι χῶρος
ἐρύκει, Il. 10,
161, un petit espace sépare encore ||
Moy. écarter,
repousser, acc. Il. 12, 285 ||
E Prés. impér. 3 pl. ἐρυκόντων, Il. 12, 76 ; inf. épq.
ἐρυκέμεν, Il.
21, 7. Impf.
poét. ἔρυκον [ῡ] Il. 16, 369. Ao. poét.
ἔρυξα, Il.
3, 113 ; Od.
17, 515 ; sbj. 1 pl.
épq. ἐρύξομεν, Il. 15, 297. Ao. 2 ἠρύκακον
[ῡᾰ] Il.
5, 321 ; ou
ἐρύκακον, Il.
15, 450 ; impér. 2
sg. ἐρύκακε, Il. 13, 751 ; opt. 3 sg. ἐρυκάκοι,
Il. 7, 342 ;
inf. ἐρυκακέειν, Il. 5, 262 ; ao. 2 réc. opt. 2
sg. ἐρύκοις [ῠ] Nic. Al. 536 (ms. ἐρύγοι).
Étym. R.
indo-europ. *ueru-, repousser, défendre ; ἔρυμαι, ἐρύομαι 2 avec
élargissement -κ-.