γεωχαρής

γῆ

Γῆ
γῆ, ῆς ()
I terre :
1 comme corps dans l’espace, Plat. Phæd. 97d ; p. opp. au ciel, Eur. Med. 56 ; Luc. Alex. 54 ; particul. p. opp. au soleil et aux astres, Il. 19, 259 ; Plat. Leg. 886a ||
2 p. opp. aux autres éléments (air, eau et feu), Plat. Prot. 320d, Leg. 889b, etc. ; Arstt. Metaph. 1, 8, 2, etc. ; particul. dans la locut. γῆν καὶ ὕδωρ αἰτεῖν, Hdt. 5, 17, etc. Lycurg. 156, 43, ou διδόναι, Hdt. 5, 18, demander ou remettre la terre et l’eau, en parl. de conquérants, ou de peuples qui se soumettent ||
3 p. opp. à la mer : κατὰ γῆν, Thc. 1, 18, par terre ; p. opp. à ναυσί, Thc. 1, 18, etc. ; κατὰ γῆς στέλλεσθαι, Xén. An. 5, 6, 5, aborder à terre ||
4 p. opp. aux enfers : ἐπὶ γῆς, Soph. O.R. 416, sur terre, p. opp. à νέρθε ; κατὰ γῆς, Eschl. Ch. 377, etc. ; Soph. O.C. 1775, etc. ; κάτω γῆς, Soph. O.R. 968 ; νέρθε γῆς, ἔνερθε γῆς, Trag. etc. sous la terre, dans les enfers ||
II terre, comme habitation de l’homme ; ensemble de la terre, monde, univers : ποῦ γῆς ; Soph. O.R. 108 ; Tr. 236 ; avec mouv. ποῖ γᾶς; (dor.) Soph. O.R. 1309 ; Ph. 1211 ; dans quelle partie de la terre ? ||
III partie de la terre, pays, contrée : γῆν πρὸ γῆς, Eschl. Pr. 682 ; Ar. Ach. 235, de terre en terre, de pays en pays ; καὶ γῆν καὶ πόλιν, Eschl. Eum. 993, et la contrée et la ville ; γῆ μελάμφυλλος, Soph. O.C. 482, région couverte de sombre feuillage, c. à d. boisée ; cf. Luc. Alex. 46 ; Cic. Att. 14, 10 ; ἡ ἡμετέρα γῆ, ou simpl. ἡ ἡμετέρα, Att. notre pays ; Eccl. ἡ ἁγία γῆ, Spt. Sap. 12, 3 ; 2 Macc. 1, 7, la Terre sainte, c. à d. la Palestine ; dans les Trag. qqf. syn. de πόλις, le territoire voisin de la ville et la ville elle-même, en parl. de Troie, Eur. Tr. 868, etc. ||
IV terre, comme élément producteur : τὰ ἐκ τῆς γῆς φυόμενα, Xén. Mem. 4, 3, 10, les productions nées de la terre ; τὴν γῆν ἐργάζεσθαι, Plat. Rsp. 420e, travailler la terre ; p. suite, bien de terre, campagne, ferme, Lys. 906 fin ; Dém. 946, 6 ||
V terre, poussière, en parl. d’un mort, Soph. El. 244 ||
VI terre, minerai, Gal. 13, 246 ||
E Plur. et duel rares : plur. nomin. γαῖ, Arstt. Probl. 23, 29 ; acc. γᾶς, Str. 126 ; duel gén. γαῖν, Eschl. Pers. 736. — Poét. non contracte : γέα, d’où nomin. pl. γέαι, Anth. 9, 430 ; gén. γεῶν, Hdt. 4, 198 (p.-ê. γέων). — Dor. γᾶ, Soph. O.R. 480, 1309 ; Ph. 1211, etc. ; Eur. Hipp. 672 ; Or. 1519, etc. ; cf. Pd. Thcr. etc.Épq. γαῖα, αἶα (v. ces mots).
Étym. pré-grec.