γελάω-ῶ
γέλγηγελάω-ῶ (impf.
ἐγέλων ; fut.
γελάσομαι, postér. γελάσω ;
ao. ἐγέλασα ;
pf. inus. ; pass. f. γελασθήσομαι, ao.
ἐγελάσθην, pf. seul.
en compos.)
I primit. briller ; γέλασσε
(v. ci-dessous) δὲ
πᾶσα περὶ χθὼν χαλκοῦ ὑπὸ στεροπῆς, Il. 19, 362, toute la terre
alentour resplendit de l’éclat étincelant de l’airain ;
γελᾷ δέ τε δώματα θεᾶν ὀπὶ λειριοέσσῃ,
Hés. Th.
40, et la demeure resplendit de l’éclat
des déesses blanches comme le lis ; p. anal. en
parl. d’odeurs : ὀδμῇ πᾶς τ’ οὐρανὸς
γαῖά τε πᾶσ’ ἐγέλασσε, Hh.
Cer. 14, tout
le ciel et toute la terre sont comme illuminés par le parfum (des
fleurs) ||
II p.
suite, et p. anal.
1 (à
cause de la joie qui illumine le visage) rire, absol. Hom. (Il. 21, 408, etc.) ; avec un adj.
γ. ἡδύ, ἁπαλόν, ἀχρεῖον, δακρυόεν,
etc. Hom.
(v. ces mots) ; γ.
χείλεσιν, Il. 15, 101, rire des lèvres, c. à
d. d’un rire contraint ; γέλασαν δ’ ἐπὶ
πάντες Ἀχαιοί, Il. 23, 840, et tous les Grecs en rirent ; avec un suj. de chose : ἐγέλασσε δέ οἱ φίλον ἦτορ, Il. 21, 389, et son cœur se
réjouit (litt. fut riant) ; cf. Od. 9, 413 ; avec un rég. de
pers. : γ. ἐπί τινι,
Il. 2, 270 ;
23, 784 ; Od.
20, 374, etc. ; Eschl. Eum. 560 ; etc. ; γ. τινα,
Thcr. Idyl.
20, 1 ; rar.
γ. τινος, Soph.
Ph. 1125 ;
γ. ἐπί τινος, Xén. Cyr. 1, 4, 4, rire de qqn ; avec un
rég. de chose : γ. ἐπί τινι,
Xén. Mem.
4, 2, 5 ; Conv. 2, 18 ; γ. τινι, Soph. Aj. 957 ; Ar. Nub. 560, etc. ; ou τι, Xén. Conv. 2, 19 ; Ar. Nub. 820, rire de qqe
ch. ; d’où, au pass., être un objet de
dérision, être l’objet des railleries : πρός τινος, Soph.
Ph. 1023 ;
παρά τινος, Soph. O.C. 1423, de qqn ; abs.
Eschl. Eum.
789 ; Soph.
Ant. 838
||
2 être riant, en parl. de la terre, du ciel, etc. (cf. ci-dessus I)
A. Rh. 4,
1171 ; Q. Sm. 6, 3 ; d’une mer calme,
Alciphr. 3, 1
||
E Act. Prés. épq.
γελόω, Od.
21, 105 ; inf.
ion. γελῆν, Hpc. Ep. 9, 338 Littré (mais
γελᾶν, Hdt.
1, 99) ; part. épq.
plur. γελόωντες, Od. 20, 374, ou γελώοντες, Od. 18, 111 ; 3 pl. dor. prés. ind. γελᾶντι (vulg. γελεῦντι) Thcr. Idyl. 1, 89 ; fém. nomin. sg. γελᾶσα
(vulg. γελεῦσα)
Thcr. Idyl.
1, 36 ; ou
γελάοισα (sel.
d’autres, γελόωσα) Thcr. Idyl. 1, 95, 96. — Impf. épq.
γελώων (var.
γελοίων) Od.
20, 347. — Fut.
att. γελάσομαι [ᾰ] Xén. Conv. 1, 16 ; Plat. Plut. Luc. etc. ; postér. γελάσω
[ᾰ] Anth.
5, 179 ; 11,
29 ; Anacr. 38,
8 ; Ath. Syn. Gal. etc. ; poét. γελάσσω, Sib. 1, 182. — Ao. poét.
ἐγέλασσα, Il.
21, 389 ; Thgn.
9 ; Thcr.
Idyl. 20, 1,
15 (vulg. ἐγέλαξα) ; ou γέλασα [ᾰσ] Il. 23, 840 ; Eur. I.T. 1274, Hel. 1349 ; ou γέλασσα, Il. 2, 270 ; 15, 101 ;
part. poét. γελάσσας, Il. 11, 378 ; dor.
γελάσσαις, Pd.
P. 9, 38 ;
éol. γελαίσας,
Sapph. 2, 5. —
Pass. f. réc. γελασθήσομαι, DL.
1, 4, 4 ; Luc.
Am. 2.
Ao. ἐγελάσθην,
Thc. 3, 83 ;
Plat. Isocr.
Dém. etc.
Pf. et pl. q. pf. en compos. 3 sg.,
καταγεγέλασται, Luc. D. mort. 1, 1 ; κατεγεγέλαστο,
Luc. Ic.
19.
Étym.
pour *γελάσ-ϳω,
de la R. indo-europ. *gelh₂-,
rire.