ἥκω
ἧλἥκω (impf.
ἧκον, f.
ἥξω, ao. 1
ἧξα, pf.
ἧκα ; pl. q.
pf. ἥκειν)
1 être arrivé, être venu,
être là, Il. 5,
478 ; Od. 13,
325 (vulg. ἵκω Bkk.); avec une prép. : ἐς τὴν
Ἀττικήν, Hdt. 8, 50 ; ἐς τὰς Ἀθήνας,
Hdt. 8, 50 ;
χθονὸς ἐς πέδον, Eschl. Pr. 1, arriver en Attique, à Athènes, sur le sol d’un
pays ; ἥκ. εἴς τινα, Eschl. Ch. 3 ; πρός τινα,
Eschl. Ch.
659 ; παρά
τινα, Hdt. 7,
157 ; Thc. 1,
137, être arrivé ou se trouver
près de qqn ; πρὸς πόλιν, Soph. O.C. 734, près de la ville ; ou sans
prép. avec l’acc. du lieu où l’on arrive : ἰσθμὸν Κιμμερικὸν ἥξεις, Eschl. Pr. 729, tu arriveras dans l’isthme des Cimmériens ;
ἥκειν χθόνα, Eur. Bacch. 1, arriver dans une contrée ; avec un dat. de pers. : ἥκουσιν αὐτῷ ἄγγελοι, Xén.
Cyr. 5, 3, 26,
des messagers lui arrivent (cf. ci-dessous avec
un suj. de chose) ; avec un acc. de
manière : μακρὰν ὁδὸν ἥκ.
Xén. Cyr.
5, 5, 42, avoir fait une longue route ;
cf. Soph.
Ant. 975 ;
avec un part. prés. : ἥκω σαφῆ τἀκεῖθεν ἐκ στρατοῦ φέρων, Eschl. Sept. 40, j’arrive apportant de l’armée des nouvelles
sûres de ce qui s’y passe ; ou
fut. : ἥκω φράσων,
Soph. Tr.
1112, je suis venu pour dire ;
avec un inf. : μανθάνειν ἥκομεν, Soph.
O.C. 12, nous
sommes venus pour apprendre ; p. anal. en parl.
de choses, venir, arriver : en parl.
de mets qui arrivent sur la table, Alex. (Ath. 95a); de nouvelles : ἐμοὶ ἀγγελίη
ἥκει, Hdt. 8,
140, un message m’est arrivé ; en parl.
du temps, des événements : ἥκει
ἦμαρ, Eschl. Ag. 1301, le jour est
venu ; ἥκει δ’ ὑμῖν ἐκεῖνος ὁ καιρὸς ἐν
ᾧ, Lys. 127,
26, il est venu pour vous ce temps où, etc. ; ἥξει καιρὸς ἐκεῖνος
ὁπανίκα, Thcr. Idyl. 23, 33, il viendra
ce temps où, etc. ; ἥκοι ἂν νόσος, Soph.
Aj. 186, une
maladie surviendrait ; ἥξει πόλεμος,
Thc. 2, 54, une
guerre surviendra ; ὃ καὶ νῦν ἥκει
γενόμενον, Pol. 26, 2, 11, ce qui a même déjà commencé à se
produire ; avec un rég. :
τιμωρίαν ὑμῖν ἥξειν, Plat. Ap. 39c, un châtiment vous
atteindra ; fig. dans
un grand nombre de loc., particul. avec εἰς τοῦτο, εἰς τοσοῦτον, etc. : εἰς τοσοῦτον ἀμαθίας
ἥκω ὥστε, Plat. Ap. 25e, j’en suis venu à ce point d’ignorance que ;
ἐς τοσήνδ’ ὕϐριν ἥκοντα, Soph. O.C. 1030, qui en est venu à ce point d’arrogance ;
ὡς δυνάμεως ἥκεις, Paus. 4, 21, 10, aussi loin
que s’étend ton pouvoir ; διὰ μάχης
ἥκειν, Eschl. Suppl. 475 ; δι’ ὀργῆς ἥκ. Soph.
O.C. 905, en
être venu à combattre, à s’irriter ; avec un
adv. εὖ ou καλῶς ἥκειν,
Hdt. 1, 30,
aller bien (propr. être arrivé dans une
situation favorable); d’où avec le gén. εὖ ἥκειν τοῦ
βίου, Hdt. 1,
30 ; χρημάτων, Hdt. 5, 62 ; μορφῆς, Luc. Im. 11, réussir en qqe
ch., être bienvenu en fait de bonheur dans la vie, de fortune, de
beauté; avoir du bonheur, de la fortune, de la beauté; ἥκει οὐχ ὁμοίως ὡρέων, Hdt.
1, 149, il ne jouit pas d’une
température semblable, en parl. d’un pays
||
2 p.
ext. aboutir à, se rapporter à, se rattacher à :
ὅσα ἐπὶ τὴν πρεσϐείαν ἧκε, Dém. 350, 14, tout ce qui
avait rapport à l’ambassade ; εἰς ἔμ’ ἥκει τῆς
πόλεως τὰ πράγματα, Ar.
Pl. 919, les
affaires de la ville m’intéressent, me regardent ; souvent au part. τὰ εἴς τι
ἥκοντα, Plat. Eryx. 392e; Pol. 28, 15, 2 ; ou
τὰ πρός τι ἥκοντα, Pol. 12, 15, 9, ce qui
concerne qqe ch. ||
E Fut. dor. ἡξῶ, Thcr. Idyl. 15, 144 ;
pf. 1 pl. dor.
ἥκαμες, Plut.
M. 225.
Étym.
Étymol. inconnue.