ἀλίσγημα

ἁλίσκομαι

ἄλισμα
ἁλίσκομαι (f. ἁλώσομαι ; ao. 2 ἑάλων, d’où subj. ἁλῶ, opt. ἁλοίην, inf. ἁλῶναι, part. ἁλούς ; pf. ἑάλωκα [ᾰλ])
I être pris :
1 être saisi, tomber aux mains de, en parl. de pers., de villes, etc. Il. 2, 374 ; Hdt. 7, 175, etc. ; Eschl. Sept. 199, 239, 568 ; Ag. 30, etc. ; Soph. Aj. 1341, 1440 ; Eur. Hec. 301, etc. ; Xén. Cyr. 7, 5, 12, etc. ; Plat. Hipp. ma. 286a, etc. ; ἑάλωσαν εἰς Ἀθήνας γράμματα, Xén. Hell. 1, 1, 23, les lettres furent saisies et envoyées à Athènes ; fig. θανάτῳ ἁλῶναι, Il. 21, 281 ; Od. 5, 312, ou abs. ἁλῶναι, Il. 12, 172 ; Od. 18, 265, être saisi par la mort ; de même en prose ; ἁ. νοσήματι, Arstt. Probl. 30, 1, 19 ; ὑπ’ ἔρωτος, Plat. Phædr. 252c, se laisser prendre, être pris par la maladie, l’amour ; rar. avec le gén. ἁ. τοῦ κάλλους, Luc. Char. 19, être pris par la beauté ||
2 en b. part, être pris, être obtenu, être achevé, Soph. O.R. 543 ; Eur. Alc. 786 ; Xén. Cyn. 12, 22 ||
II particul. être pris en flagrant délit ; avec un part. ἐὰν ἁλῷς τοῦτο πράττων, Plat. Ap. 29c, si tu viens à être surpris faisant cela ; p. suite, être convaincu, avec un gén. ἁλῶναι προδοσίας, Plut. Rom. 17 ; κλοπῆς, Plut. Luc. 1 ; δώρων, Plut. Nic. 28, etc. être convaincu de trahison, de vol, de concussion, etc. ; avec un part. προδοῦσ’ ἁλίσκεται, Soph. Aj. 1267 ; προδοῦσ’ ἁλώσομαι, Soph. Ant. 46, etc. elle est convaincue, je serai convaincue d’avoir trahi, etc. ; ἐὰν ἁλίσκηται τῶν νόμων καταφρονῶν, Plat. Leg. 754e, s’il est convaincu de mépriser les lois ; cf. Hdt. 7, 197 ; Plat. Leg. 397c, etc. ; avec un adj. ou un subst. μοιχὸς ἁλούς, Ar. Nub. 1079 ; El. V.H. 12, 12, convaincu d’être un débauché ; οὐ γὰρ δὴ φονεὺς ἁλώσομαι, Soph. O.R. 576, car je ne serai pas convaincu de (ce) meurtre ||
III p. suite, être condamné, Plat. Leg. 937c ; ψήφοις ἁπάσαις, Plut. Popl. 7, par tous les suffrages ; avec le nom de la peine au gén. ἁλῶναι θανάτου, Plut. M. 552d, être condamné à mort ; postér. à l’inf. ἁλῶναι ἀποθανεῖν, φυγεῖν, Polyen 5, 2, 2, être condamné à mort, à l’exil ; avec le nom de la cause au gén. (v. ci-dessus προδοσίας, κλοπῆς, cette construction s’appliquant, selon le cas, au sens de « être condamné » comme au sens de « être convaincu ») ; ou au dat. précédé d’une prép. ἁλῶναι ἐπὶ κακοῖς ἔργοις, Plut. Per. 22 ; ἐπὶ στάσεσι, Hdn 3, 10, 11, être condamné pour méfaits, pour avoir provoqué des séditions ||
E Fut. 2 sg. ἁλώσει, Plat. Gorg. 483a ; 2 sg. ion. ἁλώσεαι, Hdt. 1, 112. Ao. 1 réc. inf. ἁλωθῆναι, DS. fr. 21, 6. Ao. 2 ἑάλων, Hpc. 7, 284 ; Thc. 1, 128, etc. ; et ἥλων, Od. 22, 230 ; Hdt. 1, 78, etc. (ἑᾱ Ar. Vesp. 355 ; ἑᾰ- Anth. 7, 114 ; 11, 155 ; aux modes autres que l’ind. ᾰ, excepté ἁλόντε [] Il. 5, 487). ; sbj. 1 sg. épq. ἁλώω, Il. 11, 405, etc. ; 3 sg. ἁλώῃ, Il. 14, 81, etc. ; opt. 2 sg. ἁλῴης, A. Rh. 1, 491 ; 3 sg. ἁλῴη, Od. 14, 183 ; 15, 300 ; inf. ἁλώμεναι, Il. 21, 495. Pf. ἑάλωκα, non att. ἥλωκα, Hdt. 1, 70, etc. ; dor. ἅλωκα [ᾰλ] Pd. P. 3, 57 ; 3 pl. ἁλώκαντι, Plut. Lys. 14, 4. Pl. q. pf. ἑαλώκειν, Plut. Lys. 14, 4 ; non att. ἡλώκειν, Hdt. 1, 84 ; 8, 61. Pour l’act. on emploie αἱρέω.
Étym. ἑάλων p. *ἠϝάλων, de la R. indo-europ. *uelh₃-, saisir ; cf. ἑλεῖν, lat. vellō.