ἑκών
ἔλαἑκών, οῦσα, όν,
gén. -όντος, -ούσης,
-όντος :
1 qui agit de son plein
gré, spontanément, en parl. de pers.
Il. 6, 523 ;
10, 372 ; 13,
234 ; 23, 434, 585 ; Od. 4, 372 ; οἳ ἑκόντες κακὰ ποιοῦσιν, Plat. Prot. 345d, ceux qui font le
mal de propos délibéré ; souv.
avec εἶναι
explétif : εἴ τις ἑκὼν εἶναι ἐπὶ τὸ
τοιοῦτον ἀφικνεῖται, Plat.
Rsp. 646b, si qqn vient
volontairement à une telle extrémité ; en parl.
de choses, de soi-même, Soph.
O.R. 1230
||
2 qui consent,
d’ord. avec une nég. οὐχ ἑκ. qui fait qqe ch. non volontairement, malgré
soi : βίᾳ τε κοὐχ ἑκών, Soph. O.C. 935, de force et malgré moi ; ἐμοῦ μὲν οὐχ ἑκόντος, Soph.
Aj. 450 ;
Eur. I.A.
1361, malgré moi ; ἠνάγκακεν ἡμᾶς οὐχ ἑκόντας ὁμολογεῖν, Plat. Soph. 240c, il nous a forcés
malgré nous à convenir de cela ; rar. sans
nég. Hdt. 7,
164 ; Plat. Leg. 646c ; p. opp. à ἄκων (épq. ἀέκων) Il. 4, 43 ; 7, 197 ;
Soph. Ph.
771 ; à côté d’un
autre ἑκών : ἑκὼν παρ’ ἑκόντος ἔλαϐον, Dém. 528, 15, je l’ai pris
de notre consentement mutuel (litt. moi
le voulant de lui voulant).
Étym.
pour *ϝεκών,
vieux part. de la R. indo-europ. *ueḱ-,
souhaiter, vouloir ; cf. ἕκατι.