ἐστί

ἑστία

Ἑστία
ἑστία, ας ()
I foyer, au sens religieux (p. opp. à ἐσχάρα) c. à d.
1 au propre, foyer, partie intime de la maison où se trouvaient l’autel des dieux domestiques et le sanctuaire pour les suppliants, Od. 14, 159, etc. ; Hdt. 4, 68 ; Soph. El. 881 ||
2 p. ext. la maison elle-même, maison, demeure, foyer, Pd. O. 1, 17 ; P. 11, 21 ; Hdt. 5, 40 ; Eschl. Ch. 264, etc. ; fig. dernière demeure, tombeau, Soph. O.C. 1728 ||
II p. anal. ou p. ext. :
1 le cœur ou le foyer d’un pays, ville principale, métropole, Call. Del. 325 ; Pol. 5, 58, 4 ; DS. 4, 19 ; 15, 90 ||
2 autel, Eschl. Eum. 282, etc. ; Soph. O.C. 1495 ; ἡ κοινὴ ἑστία, Arstt. Pol. 6, 8, 20 ; ou πολιτικὴ ἑστία, App. Lib. 84 ; autel public, sanctuaire et lieu de refuge pour les suppliants (mais v. ci-dessous) ; ἑστ. βουλαία, Eschn. 34, 7, autel du Conseil, dans le palais du Conseil (βουλή) ; γᾶς μεσόμφαλος ἑστ. Eur. Ion 462, litt. le foyer du centre de la Terre, c. à d. le foyer de l’autel situé dans le sanctuaire d’Apollon à Delphes, lieu qui passait pour le centre de la Grèce et de la Terre ||
3 p. ext. salle de repas : ἑστ. κοινή, Pol. 29, 5, 6, salle de repas ou table publique ||
E [] Od. l. c. etc. ; [] Hés. O. 732, et Att.Ion. et épq. ἱστίη, Od. Hdt. ll. cc. ; ou ἑστίη, Thcr. Idyl. 22, 205.
Étym. pré-grec.