ἱδρυτέον

ἱδρύω

ἱδρῶ
ἱδρύω (f. ἱδρύσω, ao. ἵδρυσα, pf. inus. ; pass. ao. ἱδρύθην, pf. ἵδρυμαι) [ῑῡ] faire asseoir, d’où :
1 propr. faire asseoir : τινά, Il. 2, 191, qqn ; θρόνῳ ἔνι τινά, Il. 15, 142, ou τινὰ εἰς θρόνους, Eur. Ion 1573, qqn sur un siège ; au pass. être assis : ἐν θεῶν ἕδραισιν, Eschl. Suppl. 413, sur les sièges des dieux ; particul. être assis immobile, Il. 3, 78 ; Eur. Hipp. 639 ||
2 fig. faire camper, asseoir : τὴν στρατιὴν ἐπὶ ποταμῷ, Hdt. 4, 124, l’armée au bord d’un fleuve ; au pass. être campé, Hdt. 4, 203 ; Hdn 3, 13, 11 ||
3 p. suite établir, installer : εἰς δόμον, Eur. Alc. 841, amener et établir dans une maison ; πολλοὺς ἐν πόλει, Plut. Pomp. 28, établir beaucoup de gens dans la ville ; au pass. avoir sa résidence : ποῦ κλύεις νιν ἱδρῦσθαι χθονός ; Soph. Tr. 68, en quelle région du monde as-tu ouï dire qu’il fût établi? ἐν κεφαλῇ ἱδρυθὲν κακόν, Thc. 2, 49, mal qui avait son siège dans la tête ; avec ἐς : ἱδρυθεῖς πόνος ἐς στῆθος, Hpc. 169a, douleur fixée dans la poitrine ; particul. être établi solidement, Hdt. 6, 86, 1 ; en parl. d’une armée, Thc. 8, 40 ||
4 p. ext. fonder, construire, élever (une maison, un temple, une statue, un trophée, etc.) Eur. Her. 786 ; Ar. Pl. 1153, 1192, etc. ; au pass. être fondé, construit, élevé, Hdt. 1, 69 ; 7, 44 ; Ar. fr. 245 ; ἥρωες κατὰ πόλιν ἱδρυμένοι, Lycurg. 147, 43, les héros dont les statues se dressaient dans la ville ; à l’ao. et au pf. pass. être situé, en parl. de villes, Hdt. 2, 59, etc. ; de peuples, Hdt. 8, 73 ; cf. Eschl. Pers. 231 ; Plat. Leg. 745b ||
Moy. (f. ἱδρύσομαι, ao. ἱδρυσάμην)
1 asseoir, établir, installer pour soi, Eur. Hel. 46 ; Ar. Pl. 1153 ; Plat. Tim. 38d; fig. établir solidement, fixer, consolider : εἰρήνην, Ar. Pax 1091, la paix ||
2 p. suite, fonder, construire, élever pour soi, pour son usage ou pour son intérêt (un temple, une statue, etc.) Hdt. 6, 105 ; Eur. Cycl. 291 ; Plat. Prot. 322a ||
3 établir, instituer : τινα ἄνακτα, Eur. Ph. 1008, qqn comme roi ; en parl. de coutumes, de mœurs, DH. 1, 68 ||
E Ao. pass. ἱδρύθην, surt. att. (Ar. fr. 245 ; Thc. 1, 131 ; 3, 72 ; Plat. Ax. 365) et ion. (Hdt. 1, 172, etc. ; Hpc. 5, 150); ἱδρύνθην, surt. épq. ion. et réc. (Il. 3, 78 ; 7, 56 ; A. Rh. 3, 1269, etc. ; Plut. Marc. 25, etc. ; voy. ἱδρύνω). — Pl. q. pf. 3 pl. ion. ἱδρύατο, Hdt. 2, 182 [] Eur. Bacch. 1070.
Étym. p.-ê. R. indo-europ. *sed-, asseoir.