ἱκανόω-ῶ

ἱκάνω

ἱκανῶς
ἱκάνω (seul. prés. et impf. ἵκανον) [ῐᾱ] venir, aller, s’avancer :
1 en parl. de pers. avec ἐς, Il. 9, 354, etc. ; avec ἐπί et l’acc. Il. 2, 17, etc. ; πρός et l’acc. Pd. O. 3, 78 ; ou direct. avec l’acc. νῆας, Il. 24, 501, vers des vaisseaux ; particul. en parl. de suppliants : γούνατά τινος, Od. 7, 147 ; 13, 231, etc. s’approcher en suppliant des genoux de qqn ; souv. avec un part. : ἱκάνω φεύγων, θέων, ἰων, Hom. me voici fuyant, courant, allant, etc. ||
2 en parl. de choses : ἐλάτη ἵκανεν, Il. 14, 288, la javeline arriva, c. à d. l’atteignit ; φωνὴ δέ οἱ αἰθέρ’ ἵκανεν, Il. 15, 686, et sa voix traversait l’air ; en parl. de sensations, de phénomènes physiques : μιν γλυκὺς ὕπνος ἱκάνει, Il. 1, 610, le doux sommeil vient à lui ; en parl. de sentiments, etc. ἄχος, πένθος, ἄλγος, χόλος ἱκάνει με, Il. 2, 171, etc. la douleur, la colère me gagne, m’atteint ; avec double acc. : μιν ἄχος κραδίην ἱκάνει, Il. 2, 171, la douleur envahit son cœur ||
Moy. venir, s’avancer : οἶκον, Od. 23, 7, etc. gagner la maison ; en parl. de suppliants : γούνατα, Il. 18, 457 ; Od. 3, 92 ; 4, 322, s’approcher des genoux de qqn ; en parl. de choses, Il. 10, 118 ||
E Inf. prés. épq. ἱκανέμεναι, Opp. C. 4, 387, ou ἱκάνεμεν, Od. 4, 139.
Étym. ἵκω, cf. ἱκνέομαι.