ὅς, ἥ, ὅ, gén. οὗ, ἧς, οὗ,
etc.
A primit. pron. démonstr. celui-ci, celle-ci, ceci,
d’où au sens d’un pron. pers. il,
elle : ὃς γὰρ δεύτατος ἦλθεν,
Od. 1, 286, car
celui-ci est revenu le dernier ; ἀλλὰ καὶ ὃς
δείδοικε Διὸς κεραυνόν, Il.
21, 198, mais lui aussi craint la foudre
de Zeus ; de même au fém. ἥ, Il. 17, 551, etc. ;
Od. 24, 255,
etc. ; au
neutre ὅ, Il. 23, 9, etc. ; en corrélat. avec le pron.
relat. corresp. : μηδ’ ὅντινα
γαστέρι μήτηρ κοῦρον ἐόντα φέροι, μηδ’ ὃς φύγοι,
Il. 6, 59, que
celui-là non plus n’échappe pas, celui que sa mère porte petit
enfant dans son sein ; κοῦροι δ’, οἳ κατὰ δῆμον
ἀριστεύουσι μεθ’ ἡμέας, οἵ οἱ ἕποντο, Od. 4, 653, les jeunes
gens, ceux qui dans le peuple sont les plus forts parmi nous, le
suivaient ; en prose seul. dans les construct.
suiv. :
1 au
commenc. d’une période : καὶ
ὅς, et celui-ci, Hdt. 8, 56 ; Att. ; καὶ ἥ, et celle-ci, Hdt.
8, 87 ; Plat.
Theag. 129a, etc. ; καὶ οἵ, et ceux-ci,
Xén. An.
7, 6, 4, etc.
||
2 dans
la locut. ὃς καὶ ὅς, celui-ci et
celui-là, tel et tel, Att. ||
3 dans
les locut. ἦ δ’ ὅς, ἦ δ’ ἥ,
dit-il, dit-elle, Att. ||
4 dans
les formules : οἵ..., οἵ,
ceux-ci..., ceux-là, ou les uns..., les
autres, Il. 21,
353, etc. ; οἵ..., οἵτε, Il.
23, 498, m.
sign. ; en ce sens d’ordin.
οἳ μὲν..., οἳ δὲ (v. ὁ, ἡ, τό) ; de même ὁ μέν, ὃς δέ,
Phocyl. 1 ;
ὃς μὲν..., ὃς δέ, Anth. 9, 178, etc. ; ὃς μέν..., ὃ δ’,
Mosch. 3, 77 ;
ὃ μὲν..., ὃ δὲ..., ὃ δέ, l’un, l’autre,
le troisième, NT. Matth. 13, 8 ;
en corrél. avec d’autres pron.
ἃς μὲν..., τινὰς δέ, Dém. 289, 10 ; avec ἕτερος, Philém. (Stob. Fl. 62, 8) etc. ||
B pron. relat. qui, lequel, laquelle :
I Sens :
1 au
sens génér. qui, lequel, Hom.
Att. etc.
||
2 au
sens particul. quel, de quelle nature : μαθὼν ὃς εἶ φύσιν, Soph.
Aj. 1259,
sachant quelle est ta nature ; ἕωσπερ ἂν ᾖς ὃς
εἶ, Plat. Phædr. 243e, tant que tu es ce que tu es ; ὃς μὲν οὐκ ἔστι βούλεσθε αὐτὸν γενέσθαι· ὃς δ’ ἔστι νῦν,
μηκέτι εἶναι, Plat. Euthyd. 283d, vous voulez qu’il devienne ce qu’il n’est pas, et
que ce qu’il est maintenant, il ne le soit plus ||
3 au
sens d’une conj. marquant le but ou l’intention : pour
que, afin que ; en ce sens d’ord. avec le futur
ind. : ὅπλα κτῶνται, οἷς ἀμυνοῦνται
τοὺς ἀδικοῦντας, Xén. Mem. 2, 1, 14, ils se
procurent des armes, avec lesquelles ils puissent se défendre
contre ceux qui leur feraient du mal ; ou avec
ἄν, épq. κεν,
et le sbj. d’un temps primit. ou l’opt. d’un temps
second. : ἀλλ’ ἄγετε κλητοὺς
ὀτρύνομεν, οἵ κε τάχιστα ἔλθωσ’, Il. 9, 165, mais allons,
faisons partir des guerriers choisis, afin que le plus vite
possible ils aillent, etc. ; ἄγγελον ἧκαν, ὃς ἀγγείλειε γυναικί, Od. 15, 458, ils envoyèrent
un messager qui l’annonçât (c. à d. pour
l’annoncer) à la femme ||
4 au
sens d’une conj. consécutive, de telle sorte que, à ce point
que ; en ce sens, d’ord. précédé, dans la
première propos. d’un adj. ou adv. démonstr. tel que τοιοῦτος, οὕτω, etc. : κρήνη πικρή, οὕτω δή τι ἐοῦσα πικρή, ἣ μεγάθεϊ σμικρὴ ἐοῦσα
κιρνᾷ τὸν Ὕπανιν, Hdt. 4, 52, fontaine dont les eaux sont amères, et amères
à ce point que, bien que petite, elle trouble l’Hypanis ;
οὕτω μῶρος, ὃς θανεῖν ἐρᾷ, Soph. Ant. 220, fou au point de désirer passionnément mourir ;
cf. Plat.
Rsp. 360b, etc. ||
5 au
sens d’une conj. causale, en ce que, parce que, etc. : θαυμαστὸν ποιεῖς, ὃς
ἡμῖν οὐδὲν δίδως, Xén. Mem. 2, 7, 3, tu fais une
chose étonnante, en ce que tu ne nous donnes rien ; ὃν δὲ σὺ ᾠήθης Ἔρωτα, θαυμαστὸν οὐδὲν ἔπαθες,
Plat. Conv.
204b, que tu
aies pris celui-ci pour Éros, il n’est rien arrivé là d’étonnant ;
cf. Xén.
Mem. 2, 3, 15,
etc. ||
6 au
sens d’une conj. conditionnelle,
si : ἶσον δ’, ὅς θ’ ἱκέτην ὅς τε ξεῖνον
κακὸν ἔρξῃ, Hés. O. 327, il en est de même,
si quelqu’un fait du mal à un suppliant ou à un étranger ||
II Construct.
1 accord de genre et de nombre : le pron. relat.
s’accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte ;
s’il est précédé de deux noms de genres différents, c’est le genre
dominant qui détermine celui du relatif : θάνατον καὶ Κῆρα μέλαιναν, ὃς δή σφι σχεδόν ἐστι,
Od. 2, 284, la
mort et le noir génie de la mort qui sont près d’eux ; ttef. le relat. peut s’accorder : non avec le mot
auquel il se rapporte, mais avec l’idée que ce mot
représente : φίλον θάλος, ὃν τέκον
αὐτή, Il. 22,
87 rejeton (c. à d. enfant :
παῖδα ou
υἱόν) chéri que j’ai enfanté ;
cf. Eur.
Suppl. 12,
etc. ; — après un mot
collectif, avec l’idée que représente ce collectif :
λαὸν Τρωϊκόν, οὕς, etc. Il. 16, 369, le peuple de Troie (ces guerriers), que,
etc. ; στρατιά,
οἵτινες, Thc. 6, 91, l’armée qui, etc. ;
τὸ ναυτικόν, οἵ, Thc. 3, 4, la flotte qui,
etc. ; de même, après
un mot employé en un sens collectif : ἀνὴρ καλός τε κἀγαθός, ἐν οἷς, etc. Dém. 328, 24, un honnête homme (comme ceux) parmi
lesquels, etc. ; invers. au sg. après un nom au plur. dont on restreint
l’idée à une pers. ou à une chose unique au moyen de
ὅστις : ἀνθρώπους
τίνυσθον, ὅτις κ’ ἐπίορκον ὀμόσσῃ, Il. 3, 279, vous deux qui
punissez tout homme (litt. les hommes) à
qui il arrive de se parjurer ; cf.
Il. 16, 621 ;
Hdt. 7, 36,
etc. ; après des noms
de pays ou de villes : Λαιστρυγονίην
ἀφίκανεν, οἳ, Od. 23, 319, il arriva dans le pays des Lestrygons, qui,
etc. ; Μέγαρα,
οὕς, Thc. 6,
94, Mégare que, etc. ; —
avec l’idée d’un subst. contenue dans un des
mots (subst. adj. ou pron.)
de la phrase : γυναικείας τι ἀρετῆς, ὅσαι νῦν ἐν χηρείᾳ ἔσονται,
Thc. 2, 45,
quelque chose de la vertu de toutes les femmes qui vont être
maintenant dans le veuvage (où ὅσαι s’accorde avec l’idée de γυναικῶν contenue dans γυναικείας) ; cf.
Soph. Ant.
1137, etc.
Eur. H.f.
157, etc. ; —
avec l’idée générale d’un
développement : λάϐοιμεν ἂν τὸν
δίκαιον τῷ ἀδίκῳ εἰς ταὐτὸν ἰόντα διὰ τὴν πλεονεξίαν, ὃ πᾶσα φύσις
διώκειν πέφυκεν ὡς ἀγαθόν, Plat.
Rsp. 359c, nous trouverons
l’homme juste et l’homme injuste suivant la même route pour
conquérir l’avantage que chaque être selon sa nature poursuit comme
quelque chose de bon (où ὅ se rapporte à πλεονεξία,
mais en même temps à tout ce qu’implique l’idée de
πλεονεξία) ; particul.
en mauv. part : γυναῖκας, ἐφ’
ὅπερ, Eur. Bacch. 454, les femmes,
cette race vers laquelle, etc. ;
τοὺς Φωκέας, ὃ σιωπᾶν εἰκὸς ἦν,
Dém. 355, 8,
les Phocéens, cette race dont il faudrait ne rien dire ; —
dans les propos. où se trouve un verbe servant à
nommer, non avec le nom auquel se rapporte le relatif, mais avec
l’attribut : ἡ μὲν
(ὁδός), τὸ καλέεται
Πηλούσιον στόμα (pour ἣ καλέεται), Hdt.
2, 17, la route qu’on appelle la bouche
de Péluse ; τὴν ἄκρην, αἳ καλεῦνται Κληῗδες τοῦ
Κύπρου, Hdt. 5,
108, la hauteur qu’on appelle les Clefs du Kypros ;
cf. Hdt.
2, 124, etc. ;
Plat. Leg.
697c,
etc. ||
2 accord de cas : au lieu de
s’accorder en cas avec le nom auquel il se rapporte, le relat. se
construit qqf. avec un gén. partitif : οἳ τῶν ἀστῶν, Hdt.
7, 170, ceux des habitants de la ville
qui, etc. ; οὓς
βαρϐάρων, Eschl. Pers. 475, ceux des
barbares que, etc. ; ᾧ
ἂν... τῶν ἡνιόχων, Plat.
Phædr. 247b, à celui des cochers
qui, etc. ; au
neutre : ὁρᾷς τὰ Περσέων πρήγματα,
ἐς ὃ δυνάμιος προκεχώρηκε, Hdt.
7, 50, tu vois l’empire des Perses, à
quel degré de puissance il est parvenu, etc. ; de même, avec un gén.
marquant l’idée de « concernant, au sujet de », et devant lequel on peut suppléer τοῦτο ou τόδε :
ἀγνοοῦντες ἀλλήλων ὅ τι λέγομεν,
Plat. Gorg.
517c,
ignorant réciproquement ce que nous disons les uns des autres ;
avec un gén. dépendant du subst. que représente
le relat. : τῇ ἀσπίδι πρὸς τὸ
τροπαῖον ἐχρήσαντο, ὃ ἔστησαν τῆς προσϐολῆς ταύτης,
Thc. 4, 12, ils
se servirent du bouclier pour le trophée qu’ils érigèrent comme
trophée de cette attaque ; cf.
Thc. 1, 134,
etc. ||
III ὅς suivi d’un nom accompagné de
l’article : le nom ou l’idée du nom
que représente le relat. ὅς sont qqf.
répétés après le relat. ; dans ce cas, l’article s’ajoute à ce
nouveau nom : ὃν δὴ καὶ καλοῦμεν τὸν
φόϐον, Plat. Leg. 647a, le sentiment que nous appelons la peur ;
de même l’article s’ajoute également lorsque
c’est par inversion que le nom suit le relat. au lieu de le
précéder : ταύτην γ’ ἰδὼν θάπτουσαν
ὃν σὺ τὸν νεκρὸν ἀπεῖπας, Soph.
Ant. 404
(pour θάπτουσαν τὸν
νεκρόν, ὃν σὺ ἀπεῖπας) ayant vu cette femme ensevelissant le
mort que tu as défendu d’ensevelir ||
IV ὅς est qqf. suivi d’un pron.
démonstr. qui forme une sorte d’apposit. : σφραγῖδα, ἣν τήνδε κομίζεις, Eur. I.A. 456, le sceau, que tu apportes là :
Ἰνδὸν ποταμόν, ὃς κροκοδείλους δεύτερος οὗτος
ποταμῶν πάντων παρέχεται, Hdt.
4, 44, le fleuve Indos, le second de
tous les fleuves, où l’on rencontre des crocodiles ; en outre le relat. dépendant d’un verbe comme rég. dir. se
met d’ordin. au cas du nom qui précède immédiatement, particul.
lorsque le pron. démonstr. est omis : οὐδὲν ὧν λέγω (pour
οὐδὲν τούτων ἃ λέγω) Soph. El. 1048, rien de ce que je dis ; ἀνθ’ ὧν (pour ἀντὶ τούτων ἅ) Xén.
Cyr. 3, 1, 34,
en échange de ce que, etc. ; πρὸς οἷς (pour πρὸς τούτοις ἅ) Plat.
Gorg. 519a, outre les choses
que, etc. ; cette
attract. se produit d’ord. lorsque le relat. qui devrait être à
l’acc. se met au gén. ou au dat. (v. les
ex. ci-dessus) ; ttef. elle peut se
produire lorsque le relat. devrait se trouver au dat. :
ὧν ἐγὼ ἐντετύχηκα (pour τούτων οἷς ἐντετύχηκα)
Plat. Gorg.
509a, de ceux
que j’ai rencontrés ; ou au nomin. :
τῶν ἦν (pour τούτων ἃ
ἦν) Hdt. 1,
78, de ce qui se passait, etc. ;
cf. Thc.
7, 67, etc. ;
— invers. le nom qui représente le relat. peut
se mettre au cas de ce relat., soit qu’il le précède,
Il. 10, 416 ;
Hh. Cer.
66 ; Hdt.
2, 106 ; Xén.
An. 5, 5, 19,
etc. ; soit qu’il le
suive, cf. Il. 7, 186, etc. ; Od. 1, 70, etc. ||
V Emploi des modes avec ὅς : ὅς se construit avec l’ind. lorsque la propos. relat. exprime
l’idée d’un fait réel et non une opinion de celui qui parle
(v. les ex. ci-dessus) ; — avec l’impér. dans la locut. οἶσθ’
ὃ δρᾶσον (v. *εἴδω) ; — avec le sbj. lorsque ce
fait est indiqué comme possible ou conjectural ; dans ce cas, les
Att. y joignent d’ord. la particule ἄν, (v. ce mot) ; —
avec l’opt., avec ἄν,
lorsque la propos. relat. marque une possibilité :
ἐλπίς, ᾗ μόνῃ σωθεῖμεν ἄν, Eur. Hel. 815, une espérance, qui seule pourrait nous sauver ;
sans ἄν lorsque la
propos. relat. exprime une idée d’un caractère
général : ὃν πόλις στήσειε, τοῦδε
χρὴ κλύειν, Soph. Ant. 666, etc. celui que la ville a institué son chef, il faut
lui obéir ; cf. Ar. Vesp. 1431, etc. ; —
avec l’inf. dans le disc. indir. :
ἔτι δὲ χρήματα οὐκ ὀλίγα, οἷς χρήσεσθαι
αὐτούς (s. e. ἔφη) Thc. 2, 13, et en outre des sommes importantes dont ils
devraient se servir ||
VI particularités de construction : lorsque deux propos. consécutives se rattachant à un même
subst. sembleraient devoir être annoncées chacune par le relat.
ὅς, on n’exprime en gén. le relat. qu’au
commenc. de la première et on le remplace dans la seconde par un
pron. démonstr. : ἄνδρα, ὃς μέγα
πάντων Ἀργείων κρατέει, καί οἱ πείθονται Ἀχαιοί
(pour καὶ ᾧ)
Il. 1, 78,
l’homme, qui est le chef puissant de tous les Argiens et à qui les
Achéens obéissent ; ὅου κράτος ἐστὶ μέγιστον...·
Θόωσα δέ μιν τέκε νύμφη (pour
ὃν δέ) Od.
1, 70 (le Cyclope) dont la puissance est
très grande, et qu’enfanta la nymphe Thoôsa ; qqf. sans pron. dans la seconde propos. :
Ἀχαιούς, οὕς κεν ἐῢ γνοίην, καί τ’ οὔνομα
μυθησαίμην (pour καί τ’ οὔν. αὐτῶν) Il.
3, 235, Grecs que je pourrais bien
reconnaître et dont je pourrais dire les noms ; de même en suppléant le nomin. : δοίη δ’ ᾧ κ’ ἐθέλοι καί οἱ κεχαρισμένος ἔλθοι
(pour καὶ ὅς)
Od. 2, 54, il
la donnerait à qui il voudrait, et celui-là serait aussi le
bienvenu pour elle ; γαμέεσθαι τῷ, ὅτεῴ τε πατὴρ
κέλεται καὶ ἁνδάνει αὐτῇ (pour
καὶ ὅς) Od.
2, 114, se marier avec l’homme à qui son
père l’accorde, et celui-là lui plaît aussi ; cf. Od. 20, 341 ; Hh. Cer. 150, etc. ; — le relat. neutre ne
correspond souv. chez les Att. à aucun corrélatif, et l’on peut
sous-entendre une propos. corresp. comme τοῦτ’ ἔστιν, τοῦθ’ οὕτως ἔχει ; dans ce cas, la prop. suiv. est d’ord. rattachée à celle
qu’annonce le relat. par ὅτι, εἰ, γάρ,
etc. : ὃ μὲν πάντων θαυμαστότατον
ἀκοῦσαι, ὅτι, Plat. Rsp. 491b, ce qu’il est le plus étonnant d’entendre dire,
c’est que, etc. ; ὃ δὲ
πάντων σχετλιώτατον, εἰ, Isocr.
127d, ce qui
est le plus fâcheux, c’est si, etc. ;
ὃ δὲ δεινότατόν γ’ ἐστὶν ἁπάντων, ὁ Ζεὺς
γάρ, Ar. Av. 514, le plus terrible
de tout, c’est que Zeus, etc. ;
sans conj. : ὃ δὲ
πάντων δεινότατόν ἐστι, τοιοῦτος ὢν, etc. And. 31, 10, le plus extraordinaire de tout, c’est
qu’étant tel, il, etc. ; avec une propos. inf. ; ὃ δὲ
πάντων δεινότατον, τὴν ἀδελφὴν ὑποδέξασθαι, Lys. 154 fin, le plus
étonnant de tout, c’est qu’il recueillit sa sœur, etc. ; — le plur. neutre
ἅ commence souv. une propos. sans
corrélatif exprimé ni qu’on puisse sous-entendre, au sens du
franç. quant à ce que,
au sujet de ce que, etc. : ἃ δ’ αἰτεῖς, τἄμ’ ἐὰν
θέλῃς ἔπη κλύων δέχεσθαι, Soph.
O.R. 216, mais
quant à ce que tu demandes, si tu veux écouter mes paroles ;
ἃ δ’ ἂν οἴωνται ἄλλον ἱκανώτερον εἶναι
διδάξαι, Xén. Mem. 2, 3, 6, mais quant à
ce qu’un autre, selon leur manière de voir, est plus capable
d’enseigner, etc. ; cf. Hdt. 3, 81 ; Eur. Med. 547, etc. ; en ce sens, ἅ peut se trouver dans la propos. suivante,
Eur. Hel.
1018 ; le relat.
s’emploie même en ce sens à un genre autre que le neutre et au
commenc. de la seconde propos. lorsqu’il s’applique à une personne
ou à une chose dont il vient d’être question :
ἀθυμίαν πλείστην ὁ χρόνος παρεῖχε παρὰ λόγον
ἐπιγιγνόμενος, οὓς ᾤοντο ἡμερῶν ὀλίγων ἐκπολιορκήσειν,
Thc. 4, 26, ce
qui décourageait le plus (les Athéniens), c’était cet ajournement
prolongé au delà de toute attente, de la part de ceux (litt. au sujet de ceux) qu’ils avaient cru pouvoir
forcer en peu de jours à capituler (οὕς
se rapportant aux Lacédémoniens dont il est
question dans le passage) ; cf.
Thc. 1, 140
||
VII ὅς joint à des
particules : ὃς δή, qui
justement, qui comme on sait, qui évidemment, qui en effet
(v. δή) ;
ὃς δή ποτε, ὃς δή ποτ’ οὖν ou ὁσδήποτε, ὁσδηποτοῦν,
c. ὁστισδήποτε,
quelconque (v. δήποτε) ; ὃς καί, qui
aussi, qui certes ; καὶ ὅς, et qui, et
celui qui ||
VIII adv. gén. sg. neutre οὗ :
1 avec
idée de lieu : en quel lieu, où, Eschl. Pers. 486 ; Soph. O.C. 158, etc. ; fig. οὗ γὰρ τοιούτων δεῖ, τοιοῦτός εἰμ’ ἐγώ, Soph. Ph. 1049, où de tels hommes sont nécessaires, là je suis
un tel homme ; cf. Plat. Conv. 194a, etc. ; par
attraction : μικρὸν προϊόντες ἀπὸ
τῆς φάλαγγος οὗ ἡ μάχη ἐγένετο (p.
ἐκεῖσε οὗ) Xén.
An. 2, 1, 6,
s’avançant un peu hors de la troupe jusqu’au point où eut lieu le
combat ; avec mouv. ἀπιὼν ἐκ τῆς πόλεως οὗ κατέφυγε (pour οἷ κατέφυγε καὶ οὗ ἦν)
Xén. Cyr.
5, 4, 15, sortant de la ville où il
s’était réfugié, cf. Plat. Phæd. 113a ; de même avec ἀπάγειν,
Xén. Hell.
2, 3, 54 ; avec βαδίζειν, Dém. 538, 20 ; avec ἐμϐάλλειν,
Thc. 1, 134,
etc. ; ἔστιν
οὗ, Eur. Or. 630, il y a des
circonstances où, etc., des cas où,
etc. ; οὗ μὲν..., οὗ
δέ, Arstt. Œc. 2, 1, dans l’un des
deux endroits..., dans l’autre ; ici..., là ; οὗ
μὲν..., ἑτέρωθι δέ, Luc.
Ic. 16,
m. sign. ; avec le
gén. : οὗ γῆς, Eur. I.A. 1583, dans le lieu de la terre où, etc. ; joint à des
particules : οὗπερ, là même
où, Eschl. Sept.
1011 ; Soph.
Aj. 1237,
O.C. 77,
etc. ; par
attraction, οὗπερ pour ἐκεῖσε οὗπερ,
Thc. 1, 134 ;
avec mouv. Thc.
2, 86 ; — οὗ
δή, ou certes, Eschl. Pr. 813 ; Plat. Phædr. 248b, etc. Dat. sg. fém.
ᾗ, dor.
ᾇ : en quel endroit, où,
Hom. Att.
etc. ; avec le
gén. : τῆς Πελοποννήσου ᾗ,
Thc. 3, 16,
dans le lieu du Péloponnèse où, etc. ;
avec le corrél. τῇ...,
ᾗ, là..., où, Il. 13, 52 ; ταύτῃ... ᾗ,
Xén. Cyr.
7, 1, 32, etc.
m. sign. ; avec
mouv. par où ; τῇ ἴμεν, ᾗ κεν δὴ σὺ
ἡγεμονεύῃς, Il. 15, 46 (je vais l’engager) à aller où tu ordonnes,
litt. par le chemin par où, etc. ; cf. Soph. Ant. 444, etc. ; Xén. Cyr. 2, 2, 23, etc. ;
avec le corrél. ἐκείνῃ, Plat. Phæd. 82d ; joint à des
particules : ᾗ ῥα,
Il. 12, 389,
etc. ; ᾗ δή,
Il. 15, 46,
m. sign. ||
2 par quelle voie,
c. à d. de quelle manière, comment,
Hom. Att.
||
3 à cause de quoi, c’est
pourquoi, Att. ; avec
un cp. c’est pourquoi d’autant plus, donc d’autant plus,
d’autant plus, Thc. 1,
11, etc. ||
4 jusqu’à quel point,
jusqu’où, Arstt. Nic. 8, 3, etc. ||
IX acc. neutre ὅ et ἅ :
1 chez
Hom. au sens de ὅτι, que,
Il. 5, 433 ;
8, 32 ; Od.
12, 295 ; précédé
d’un pron. démonstr. τόγε,
Il. 1, 120 ;
τά, Il.
9, 493, etc.
||
2 pour
δι’ ὅ ou διότι, à cause de quoi, c’est pourquoi, particul. dans la locut. ὃ
καί, c’est pourquoi aussi, Eur.
Hec. 13 ;
rar. au plur.
ἅ, Soph.
O.C. 1291
||
3 parce que, seul. dans la locut. ἃ δή,
Soph. Aj.
1043 ||
X avec des prép. :
1 ἀνθ’
ὧν, pour cela que, Att. ||
2 ἀφ’
οὗ et ἐξ
οὗ, depuis que, Att. ||
3 δι’
ὅ ou διό, à cause de quoi, c’est pourquoi, Att. ||
4 ἐς
ὅ, jusqu’à ce que, Att. ||
5 καθ’
ὅ ou καθ’
ἅ, à cause de ce que, comme, de même que, Att. ||
6 παρ’
ὅ, c’est pourquoi, Att.
ou outre que, Att. ||
7 ἐν
ᾧ, pendant que, Xén. Hell. 4, 2, 13 ||
E Gén. épq. ὅου, Il. 2, 325 ; Od. 1, 70 ; Hh. Ap. 156 ; fém. ἕης, Il. 16, 208 ; dat. pl. épq.
οἷσι, ᾗσι, Hom.
Dans des inscr. att. on trouve, au sens de
ὅς relat. les formes du sg. acc. neutre
τὸ pour ὅ (4e
siècle av. J.-C.) ; et du plur. gén.
τῶν p. ὧν (346 av. J.-C.) ;
τάς p.
ἅς (200/150 av.
J.-C.) : τά p. ἅ (300 av. J.-C.) ; v.
Meisterh. p. 123, 12.
Étym.
indo-europ. *h₁i-o-, lequel ; cf.
sscr. yás, yā́,
yád.