ὅτε, neutre de ὅστε, ou masc. épq. et ion. c.
ὄστε.
ὅτε
ὁτέὅ·τε, conj. ;
I avec idée de temps, quand, lorsque :
mode d’emploi :
1 abs. οὐκ ἄν τοι χραίσμῃ κίθαρις,
ὅτ’ ἐν κονίῃσι μιγείης, Il.
3, 55, ta lyre ne te servira de rien,
quand tu seras étendu dans la poussière ||
2 en
corrélat. avec un adv. de temps : τότε... ὅτε, alors... que, Thc. 6, 46, etc. ; ὅτε δὴ..., τότε,
lorsque... alors, Il. 21, 450 ; de même,
ὅτε δὴ..., τότε δή, Il. 10, 365 ; ὅτε δὴ..., δὴ τότε, Il.
23, 721 ; ὅτε δὴ...,
καὶ τότε δή, Il. 22, 208, etc. ;
ὅτε δή ῥα..., καὶ τότ’ ἄρα, Il. 24, 32 ; ὅτε..., τηνικαῦτα, Soph.
O.C. 393 ;
ou ὅτε...,
τοτηνίκα, Soph. O.C. 437, lorsque...,
alors ; ὅτε δή ῥα..., ἔνθα, Il. 5, 334 ; Od. 1, 16 ; ὅτε δή ῥα..., ἔπειτα, Il.
3, 221, lorsque..., ensuite ;
ὅτε δή ῥα..., αὐτίκα, Il. 4, 210, lorsque...,
aussitôt ; νῦν ὅτε, maintenant que,
Soph. O.C.
1358, Aj.
711, etc. ;
μεθύστερον ὅτε, après que, Soph. Tr. 711 ; ἤματι τῷ ὅτε, le
jour où, Il. 2,
743 ; 5, 210 etc. ; ἦν ποτε χρόνος ὅτε,
il y eut un temps où, Plat. Prot. 320c, etc. ; elliptiq. ἔσθ’ ὅτε
ou ἔστιν ὅτε,
il y a des temps où, parfois, Soph.
Aj. 56 ;
Xén. Cyr.
3, 1, 20, etc. ; ἔστι ὅτε,
m. sign. Hdt.
2, 120 ; ἦν
ὅτε, il y eut un temps où, Xén.
Lac. 14, 5
||
3 joint
à d’autres particules : ὅτ’
ἄν ou ὅταν (v. ce mot) ;
ὅτ’ ἄρ, Il.
10, 540 ; ὅτε
δή ou ὅτε δή
ῥα (v. ci-dessus) ; ὅτε περ, même lorsque, Il.
5, 802, etc. ;
Hdt. 5, 99 ;
Thc. 1, 8,
etc. ; ὅτε πέρ
τε, Il. 4,
259 ; 10, 7 ; ὅτε τε, Il. 2, 471, etc. ||
II construct. : ὅτε
se construit :
1 avec
l’ind. Il. 1,
397, 432 ; 2, 303 ; 1, 15, etc. ; rar. au pf. au sens de depuis que, Il. 21, 156, ou au pl. q. pf.
Il. 5, 292 ;
qqf. ὅτε se rattache à
une propos. princ. qui indique, plutôt qu’elle n’énonce
explicitement, le fait auquel se rapporte l’idée de
ὅτε : πῇ ἔϐαν
εὐχωλαί, ὅτε δὴ φάμεν εἶναι ἄριστοι; (pour πῇ ἔϐαν εὐχωλαὶ ἃς εὐχόμεθα,
ὅτε δή) Il. 8,
229, où s’en sont allées les fanfaronnades d’autrefois,
lorsque nous nous vantions d’être les plus braves ? de même après les verbes qui expriment l’idée de
savoir, entendre, se souvenir, etc. : ἦ οὐ μέμνῃ, ὅτε τ’
ἐκρέμω ὑψόθεν; Il. 15, 18, ne te soutiens-tu plus que tu étais
suspendue de haut ? c. à d. du temps où,
etc. ; cf.
Il. 21, 396 ;
Od. 24, 115 ;
Thc. 2, 21 ;
Xén. Cyr.
1, 6, 8, etc. ; ἄκουσα εὐχομένης, ὅτ’
ἔφησθα, Il. 1,
397, je t’ai entendue te glorifier, lorsque tu disais,
etc. ; de même
après οἶδα, je sais, Il. 14, 71, etc. ; après οὐδὲ λανθάνει, il ne m’échappe pas, je n’oublie pas,
etc. Il.
17, 627, etc. ; au prés. pour marquer un
simple rapport de temps : νῦν ὅτε
σοι ὀξέως ὑπακούω, Xén.
Cyr. 2, 4, 6,
maintenant que je t’écoute avec attention ; cf. Il. 14, 71 ; ou pour marquer un fait
habituel (non l’idée d’une répétition
accidentelle, ce qui implique l’emploi de l’opt.) :
νύκτα δι’ ὀρφναίην, ὅτε θ’ εὕδουσι βροτοὶ
ἄλλοι, Il. 10,
83, pendant la sombre nuit, alors que dorment tous les
mortels ; cf. Il. 2, 471 ; 16, 385, etc. ;
elliptiq. avec suppression de
ἐστί : ὅτε τε
πλείστη κόνις ἀμφὶ κελεύθους, Il.
13, 335, lorsqu’une épaisse poussière
couvre les chemins ; cf. Il. 16, 433 ; qqf. dans les comparaisons avec ὡς
δ’ ὅτε (ttef. d’ord. avec le
sbj.) : ὡς δ’ ὅθ’ ὑπὸ ῥιπῆς πυρὸς
ἀκρίδες ἠερέθονται, Il.
21, 12, comme lorsque des sauterelles
s’envolent devant la violence du feu ||
2 rar.
au fut. Od. 18,
272 ; p. opp. à un fut. indéterminé
exprimé par ὅταν et le sbj.
Il. 1, 518
||
3 avec
l’opt. pour marquer une idée de répétition de faits
passés : ὅτε μιν γλυκὺς ὕπνος
ἱκάνοι, Il. 1,
610, chaque fois qu’un doux sommeil s emparait de lui ;
cf. Il.
17, 732, etc. ; Thc. 3, 97 ; Xén. An. 4, 1, 16, etc. ; de même avec
ὅτε δή, Il.
3, 216 ; πρίν γ’ ὅτε
δή, Il. 9,
488, etc. ; pour marquer un événement futur incertain, après une propos.
dont le verbe est lui-même à l’opt. ou au sbj. :
οὐκ ἄν τοι χραίσμῃ κίθαρις, ὅτ’ ἐν κονίῃσι
μιγείης, Il. 3,
55, ta lyre ne te servira de rien quand tu seras couché dans
la poussière ; cf. Il. 18, 465, etc. ; Od. 2, 31, etc. ; Eschl. Eum. 726 ; avec ὅτε μή (p. εἰ μή) si ne pas, à moins que, si ce n’est que,
Il. 13, 319 ;
14, 248 ; Od.
16, 197 ; 23,
185 ; seul. dans A. Rh. avec le sbj.
A. Rh. 1, 245 ;
4, 409 ||
4 avec
le sbj. seul. chez les Épq. et Lyr. (chez
les Att. ὅταν) ; particul. dans des comparaisons avec ὡς δ’ ὅτε, Il. 2, 147, 395, etc. ;
qqf. elliptiq. en s. e. au sbj. le verbe de la
propos. princ. Il. 2, 394 ; 4, 462 ;
Od. 11, 368,
etc. (sur la locut.
ὡς δ’ ὅτε avec l’ind. v.
ci-dessus, II, 1) ||
III avec idée de cause, comme, puisque ; avec l’indic. prés. Il.
16, 433 ; Soph.
Aj. 1095,
etc. ; Xén.
Cyr. 2, 4, 5 ;
de même ὅτε δή,
Il. 20, 29 ;
Plat. Conv.
206a,
Prot. 354c, etc. ; ou avec le pf. au sens du
prés. Soph. Ph. 428 ; Plat. Soph. 254b, etc. ; qqf. dans des construct. où
l’on attendrait ὥστε :
οὕτω δ’ αὐτοῦ πόρρω κλέος ἥκει, ὅτε καὶ βασιλεὺς
ἠρώτησεν, Ar. Ach. 647, sa réputation
est allée si loin que même le grand-roi a demandé, etc. ||
E Éol. ὄτα, Sapph. fr. 43 Bgk ;
dor. ὅκα,
Thcr.
Étym.
ὅς, τε.