ὑϐρίζω
ὑϐριοπαθέω-ῶὑϐρίζω (impf.
ὕϐριζον, f.
ὑϐρίσω, att.
-ιῶ, ao.
ὕϐρισα [ῐ]
pf. ὕϐρικα
[ῐ] pl. q. pf.
ὑϐρίκειν ; pass.
f. ὑϐρισθήσομαι, ao. ὑϐρίσθην, pf. ὕϐρισμαι, pl. q. pf. ὑϐρίσμην)
I intr. :
1 se porter à qqe
excès : ἐκ τῶν ἡμετέρων ὑϐρίζειν,
Dém. 1182, 27,
mener joyeuse vie, faire bombance avec notre bien ||
2 être présomptueux
ou insolent, parler ou agir avec orgueil, abs.
Od. 1, 227 ;
3, 207 ; 17,
215, etc. ||
3 être sensuel,
p. opp. à σωφρονεῖν, Xén. Cyr. 8, 1, 30,
etc. ||
4 p.
anal. se démener d’une manière effrénée, en parl. des ânes et des chevaux qui hennissent, lancent des
ruades et bondissent, Hdt.
4, 129 ; Xén.
Cyr. 7, 5,
62 ; El. N.A. 12, 44, etc. ; en parl. des
plantes, foisonner, pulluler, Th.
H.P. 2, 7, 6 ;
3, 15, 4 ; en parl.
d’un courant torrentueux qui a entraîné un des chevaux sacrés du
roi, Hdt. 1,
189 ; cf. Poèt. (Plut. M. 993e) ; avec un rég. :
ὑϐρ. ἐς τοὺς θεούς, Ar. Nub. 1508, se conduire avec orgueil envers les dieux ;
ὑϐρ. εἴς τινα, Plat. Leg. 927d ; Dém. 529, 14, etc. agir avec violence ou
avec orgueil à l’égard de qqn ; εἰς τὸ σῶμά
τινος, Dém. 523, 1, se porter à quelque excès sur la personne de
qqn ; ὕϐρεις ὑϐρ. Eur. H.f. 708, Bacch. 247 ; ou ὑϐρ. ὑϐρισμούς, Eschl.
fr. 165, 2, se conduire avec
impertinence, commettre des attentats ; joint à
un adj. ou à un pron. : ὕϐρεις ἃς
κατὰ τὴν ἀγορὰν ὕϐριζεν, Dém.
614, 18, les outrages qu’il s’est permis
à l’égard de l’assemblée ; ὑϐρ. ὕϐρισμα εἴς
τινα, Eur. Her. 18 ; ὑϐρ. ὕϐριν εἴς τινα, Eur.
I.A. 961 ;
Plat. Leg.
777d,
ou πρός τινα,
Plut. M.
148e,
commettre des insolences ou des violences
à l’égard de qqn ; avec un acc. neutre ou un mot
de m. sign. que ὕϐρις :
ὑϐρίζειν τάδε, Hdt. 3, 118, commettre un
tel délit ou crime ; ὅσα λόγῳ καὶ ὅσα ἔργῳ περὶ θεοὺς ὑϐρίζει τις,
Plat. Leg.
885b, tous
les outrages que l’on commet envers les dieux en parole et en
action ; τῶν ἀδικημάτων δοῦναι δίκας, τῶν ἐς
Ἀθηναίους ὕϐρισαν, Hdt.
6, 87, expier les méfaits que dans leur
orgueil ils avaient commis envers les Athéniens ||
II tr. traiter avec insolence, maltraiter, injurier,
outrager, avec l’acc. de la pers. ou de la chose
que l’on traite avec insolence : ὑϐρ. τινά, traiter qqn avec orgueil, insolence
ou violence, le railler, l’injurier, le
maltraiter, Il. 11,
695 ; Od. 20,
370 ; Eschl. Pr. 970 ; Soph. Ant. 840 ; Lys. 92, 10, etc. ;
avec double acc. : ἡμᾶς ὑϐρίζειν τοιάνδ’ ὕϐριν, Eur. Suppl. 512, nous faire subir un pareil outrage ;
τοιαῦτα ὑϐρ. τινά, Soph. El. 613 ; Xén. An. 6, 4, 2, Cyr. 5, 2, 27,
etc. commettre de telles violences à
l’égard de qqn ; au pass. subir un
outrage ou un mauvais traitement,
Thc. 8, 74 ;
Xén. An.
3, 1, 13 ; ὕϐριν
ὑϐρίζεσθαι, Eur. Bacch. 1296 ; Dém. 660, 20, subir de
mauvais traitements ; τάλαιν’ ἐγὼ τῆς ὕϐρεος, ἧς
ὑϐρίζομαι, Ar. Pl. 1045, malheureuse !
quel outrage je subis ! ὑϐρισμένος τὰς
γνάθους, Ar. Th. 903, maltraité aux
joues, c. à d. souffleté ; ὑϐρίσθαι, être mutilé, en parl.
d’eunuques, Xén. Cyr. 5, 4, 35 ||
Moy. être orgueilleux,
en parl. de choses : στολὴ οὐδέν τι ὑϐρισμένη, Xén. Cyr. 2, 4, 5, vêtement qui n’a rien de fastueux ;
σημεῖ’ ἔχων ὑϐρισμένα, Eur. Ph. 1112, ayant d’orgueilleux emblèmes, c. à d. orgueilleux, glorieux ||
E Prés. dor. ὑϐρίσδω,
Thcr. Idyl.
14, 9 ; fut.
ὑϐριῶ, Dém.
565, 16 ; ὑϐριοῦμαι, Ar. Eccl. 666 ; pf. ὕϐρικα, Ar. Lys. 400 ; pl. q. pf.
ὑϐρίκειν, Dém.
32, 15.
Étym.
ὕϐρις.