ὑγιηρῶς

ὑγιής

ὑγιοποιέω-ῶ
ὑγιής, ής, ές [] sain :
1 bien portant, en parl. de pers. Hdt. 3, 130, etc. ; Thc. 3, 34, etc. ; ὑγ. σῶμα, Xén. Ap. 7 ; Plat. Gorg. 479b, corps sain ; τὸ ὑγιὲς τοῦ σώματος καὶ τὸ νοσοῦν, Plat. Conv. 186b, l’état de santé du corps et l’état de maladie ; ὑγιέα ποιεῖν τινα, Hdt. 3, 130 ; Xén. Mem. 4, 2, 17, etc. rendre qqn bien portant, rétablir, guérir qqn ; τὸ δῆγμα ὑγιής, Xén. Mem. 1, 3, 13, guéri de la morsure, fig., c. à d. de la blessure faite par la vue d’une belle personne ; en parl. des animaux, Xén. Eq. 8, 6 ; Hipp. 8, 3 ; des plantes, Epich. (Ath. 59c) ; en parl. de choses, non endommagé, intact, entier (vaisseaux, Thc. 8, 107 ; monde, Xén. Mem. 4, 3, 13 ; fondations et murs d’une maison, Arstt. Mir. 123 ; des Hermès, Lys. 104, 16 ; vêtement, Sext. 481, 45) ||
2 p. anal. en parl. de l’esprit, sain, robuste, Eur. Bacch. 948 ; Plat. Gorg. 526d ; p. suite, du jugement ou du caractère, sain, raisonnable, sage, sensé ; en parl. de pers. Sim. fr. 8, 11 ; Plat. Phæd. 89d, etc. ; en parl. de choses (parole, Il. 8, 524 ; Hdt. 1, 8 ; dessein, Hdt. 6, 100 ; avis, Plat. Ep. 355e, etc.) ; τι ὑγιὲς διανοεῖσθαι, Thc. 4, 22, avoir de bonnes intentions ; οὐδὲν ὑγιὲς φρονεῖν, Soph. Ph. 1006, etc. n’avoir dans l’esprit rien de sensé ; οὐδὲν ὑγιὲς διανοεῖσθαι, Thc. 3, 75, etc. avoir des intentions perfides ; οὐδὲν ὑγιὲς λέγειν, Eur. Ph. 201 ; Plat. Phædr. 242e, ne rien dire de sensé ; οὐδὲν ὑγιὲς πράττειν, Plat. Rsp. 496c, ne rien faire de sensé ; joint à ἀληθής, Plat. Phæd. 69b, Rsp. 603b, etc. ; ὑγιὲς οὐδέν ἐστί τινος, Eur. Hel. 746, etc. ; Plat. Phæd. 90c, etc. il n’y a rien de raisonnable dans la pers. ou la chose ; ὑγιὲς οὐδὲν λέγω τῶν ὀργίων, Eur. Bacch. 262, je dis qu’il n’y a rien de sensé dans ces orgies ; ἐποὐδενὶ ὑγιεῖ, Plat. Rsp. 603b, etc. sans raison ; adv. ὑγιὲς φθέγγεσθαι, Plat. Theæt. 179d, avoir un son sain ou pur, p. opp. à σαθρόν ||
Cp. ὑγιέστερος, Epich. (Ath. 59c) ; sup. ὑγιέστατος, Plat. Gorg. 526d ||
E Acc. sg. ὑγιέα contracté régul. en ὑγιᾶ, Thc. 3, 34 ; Xén. Mem. 4, 2, 17 ; 4, 3, 13 ; Plat. Rsp. 372e, Men. 77a, etc. ; ou en ὑγιῆ, Plat. Leg. 857e ; Phæd. 89d, etc. ; ion. ὑγιέα, Hdt. 1, 8 ; 3, 130, etc. ; plur. neutre att. ὑγιῆ, Plat. Leg. 684c, 735c ; de même dans les inscr. att. ; v. Meisterh. p. 118, 11 ; dans une inscr. à la fois les deux formes ὑγιᾶ et ὑγιῆ, CIA. 2, 61, d, 52 ; a, 45 (357/352 av. J. C.) ; v. Meisterh. p. 118, 11 ; gén. ὑγιῶν, Plat. Leg. 735c ; duel ὑγιῆ, Plat. Tim. 88b.
Étym. indo-europ. *h₂iu-gwih₃-es-, ayant la vie éternelle, de *h₂iu-, laps de temps et *gwih₃-, vivre, v. βίος ; cf. lat. jūgis.