υἱός
υἱόω-ῶυἱός, οῦ
(ὁ)
1 fils, Hom. Att. etc. ; au plur. par périphr. avec
un gén. pour désigner une classe d’hommes :
υἷες (v.
ci-dessous) Ἀχαιῶν, Il. 1, 162, etc. les fils des Grecs, c. à
d. les Grecs ; surt. postér. pour
désigner une profession : υἱεῖς (v. ci-dessous)
ἰατρῶν ou
ῥητόρων, Att.
les fils des médecins ou des orateurs,
c. à d. les médecins, les orateurs
||
2 gendre, DH. 4, 4 dout. ; υἱός est souv. s. e. dans les désignations de
parenté : ὁ τοῦ Ὀλόρου,
DH. Rhet.
6, 1, le fils d’Oloros, c. à d. Thucydide ; de même dans
les inscr. att. ; ttef. pour la désignation des noms d’artistes et
dans les inscr. votives, on trouve qqf. mentionnés
υἱύς, ὑύς,
ou υἱός, ὑός,
v. Meisterh.
p. 167, 15 ||
E
I La
déclin. est régul. : υἱός,
υἱοῦ, etc. ; cependant les Att. déclinent, comme il suit, d’un th.
υἱε- (p.
υἱεϝ-) ; gén.
υἱέος, dat.
υἱεῖ ; plur.
υἱεῖς, υἱέων, υἱέσι, Soph. Ant. 571 ; Ar. Nub. 1001 ; υἱεῖς ; duel υἱέε, Lys. 156, 4 ; υἱέοιν ;
les gén. sg. υἱέως, acc. sg. et pl.
υἱέα, υἱέας sont
blâmés par les anciens comme non-att. La déclin. homér. procède de
trois thèmes :
1 du
th. υἱο- : υἱός, υἱοῦ (une fois seul.
Od. 22, 238),
υἱόν ; pl.
υἱῶν, υἱοῖσι, Od. 19, 498 ; acc. υἱούς, Il. 5, 159 ||
2 du
th. υἱε- : dat. υἱέϊ et υἱεῖ, acc. υἱέα, Il. 13, 350 ; pl. nom. υἱέες et υἱεῖς, acc. υἱέας ; ce thème υἱε- est allongé en υἱη-
chez les Épq. post. : υἱῆος, υἱῆϊ, υἱῆα ; υἱῆες,
υἱήεσσι, υἱῆας, A. Rh. 2, 1094, 1119 ; Anth.
8, 88 ; 9,
23, etc. ||
3 d’un
th. υἱ- : gén. υἷος, dat. υἷϊ, acc. υἷα ; pl. nom. υἷες, dat. υἱάσι, acc. υἷας ; duel nom.-acc. υἷε ;
c’est cette dernière déclin. que les Épq.
postér. ont suivie de préférence.
II Dans les inscr. att. les formes se rattachent à trois types
principaux :
1 thème υἱ- ou ὑ-, d’où l’acc. sg. υἷα
et le nom. pl. υἷες (inscr. du 3e au 2e siècle av. J.
C.) ||
2 thème υἱυ- ou ὑυ- d’où le nom. sg. υἱύς
(av. le 5e siècle av. J.
C.), forme qu’on retrouve dans des inscr
lacon., arcad. et crét. (avant le
5e siècle av. J. C.) ; et ὗς (6e siècle av. J. C.) ;
le gén. sg. avec allong. en υἱη- : υἱῆος
(époque de l’empire) et l’acc. υἱέα
(époque de l’empire), et sans ι :
nom. sg. ὑύς
(6e siècle av. J.
C.) ; gén. ὑέος (400/350 av. J. C.) ;
plur. ὑεῖς
(409 av. J. C.), etc. ||
3 thème υἱο ou ὑο-, ce dernier le plus usuel et dont les exemples se
répartissent, selon le tableau dressé par Meisterhans dans la
proportion suiv. : 6e siècle av. J. C.
2 ex. de υἱός, 1 de ὑός ; 5e siècle : 1 de
υἱός, 3 de
ὑός ; 4e siècle : aucun de υἱός, 7 de ὑός ; 3e
siècle : aucun de υἱός,
9 de ὑός ;
2e siècle : 1
de υἱός, 32
de ὑός ; 1er siècle : 4 de
υἱός, 7 de
ὑός ; de ces divers
thèmes ceux en ῡυ- disparaissent peu à peu, et à partir de 350 av. J. C. on ne
rencontre plus que les formes en υἱο- ou ὑο- ; sur ces diverses
formes, v. Meisterh. p. 47, 4 et 113,
14 ||
E υι monosyll. long ; toutefois bref
à la thésis dans Hom. au nom. υἱός, Il. 6, 130 ; 17, 575 ;
Od. 11, 270 ;
au voc. υἱέ,
Il. 7, 47 ;
à l’acc. υἱόν,
Il. 4, 473 ;
6, 512 ; 17,
590.
Étym.
indo-europ. *suH-i(e)u-, fils ; cf. sscr. sūnú-.