ὑπνώω

ὑπό

ὑποάμουσος
ὑπό [] adv. et prép. sous : adv. (accentué ὕπο) dessous, en dessous : τοὺς δ’ ἄρ’ ὕπο τρόμος εἷλεν, Il. 5, 862, le tremblement les saisit en bas, c. à d. dans les jambes ; τρομέειν δ’ ὕπο φαίδιμα γυῖα, Il. 10, 95, en bas, mes membres brillants tremblent ; ἔνθα μοι ἵπποι δώδεκα θήλειαι ὕπο δ’ ἡμίονοι, Od. 4, 636, là j’ai douze cavales, et sous elles des mulets. Prép.
A gén. :
I de dessous : ἵππους λῦσαι ὑπὸ ζυγοῦ, Il. 8, 543 ; 24, 576, délier des chevaux de dessous le joug, dételer des chevaux ; cf. Od. 7, 5 ; λύεσθαι ὑπ’ ἀρνειοῦ, Od. 9, 463, se détacher de dessous le ventre du bélier ; αὖτις ἀναστήσονται ὑπὸ ζόφου, Il. 21, 56, ils ressusciteront du royaume des ombres ; ὑπὸ χθονὸς φόωσδε, Hés. Th. 669 (envoyer) de dessous la terre à la lumière ; νεκρὸν ὑπ’ Αἴαντος ἐρύειν, Il. 17, 235, arracher le cadavre des mains d’Ajax ||
II sous :
1 avec idée d’une chose qui recouvre ou qui est placée sur : ὑπὸ χθονός, Il. 8, 14, etc. ; Od. 11, 52, etc. sous terre ; ὑπὸ γῆς, Plat. Ap. 18b, etc. m. sign. ; ὑπ’ οὔατος, Il. 11, 424 ; 13, 177 ; 16, 339 ; Od. 18, 96, sous l’oreille ; ὄσσε ὑπὸ βλεφάρων ἐξεφάανθεν, Il. 19, 17, les yeux brillèrent sous les paupières ; avec un verbe de mouv. impliquant l’idée que l’objet dont on parle se fixe au point marqué par ὑπό : τὸν βάλ’ ὑπὸ γναθμοῖο καὶ οὔατος, Il. 13, 671 ; 17, 617, il le frappa sous la mâchoire et l’oreille ; ὑπὸ στέρνοιο τυχεῖν, Il. 4, 106, atteindre sous la poitrine ; avec un verbe de mouv. pour marquer la direction : τοὺς μὲν ὑπὸ χθονὸς πέμψαν, Hés. Th. 717, ils les envoyèrent sous terre ; fig. dans une inscr. att. pour marquer la dépendance, rar. la subordination : ὑπὸ τῆς βουλῆς (343 av. J. C.) sous la surveillance ou l’autorité du sénat ; v. Meisterh. p. 182, 52 ||
2 au pied de : ἡ πηγὴ ὑπὸ τῆς πλατάνου ῥεῖ, Plat. Phædr. 230b, la source coule au pied du platane ||
III par suite de, par le fait de, par : δαμῆναι ὑπ’ αὐτοῦ δουρί, Il. 3, 436, etc. être dompté, abattu par la lance de qqn ; θνῄσκειν ὑπό τινος, Il. 1, 142, etc. mourir par le fait de qqn ; ἀποθνῄσκειν ὑπό τινος, Hdt. 1, 137, etc. ; Thc. 1, 9, etc., m. sign. ; ἀπολέσθαι ὑπό τινος, Hdt. 3, 32 ; Xén. Hell. 5, 4, 23, etc. périr par le fait de qqn ; φεύγειν ὑπό τινος, Il. 18, 149 ; 19, 73, etc. être mis en fuite par qqn, fuir devant qqn (pour d’autres sens de φεύγειν ὑπό τινος, v. φεύγω) ; ἐκπεσεῖν ὑπό τινος, Thc. 4, 66, etc. être chassé par qqn ; ἀναστῆναι ὑπό τινος, Thc. 6, 4, etc. être forcé par qqn d’émigrer ; πάσχειν τι ὑπό τινος, Il. 11, 119, etc. se hâter pour échapper à l’attaque d’un lion ; χαλεπῶς ἔχειν ὑπὸ τραυμάτων, Plat. Theæt. 142b, souffrir de blessures ; de même dans les inscr. att. : σίδηρος καταϐεϐρωμένος ὑπὸ τοῦ ἰοῦ (329 av. J. C.) fer rongé par la rouille ; v. Meisterh. p. 182, 51 ; πράγματα ἔχειν ὑπὸ τῶν λῃστῶν, Xén. Hell. 5, 1, 5, être molesté par les pirates ; εὖ πράττω ὑπό τινος, Soph. O.C. 391, j’éprouve, il m’arrive qqe ch. de bon de la part de qqn ; τὴν ἀρχὴν ἀπολέσαι ὑπό τινος, Xén. An. 3, 4, 11, perdre le pouvoir par le fait de qqn ; νῆες κονάϐησαν ἀϋσάντων ὑπ’ Ἀχαιῶν, Il. 2, 334, les vaisseaux retentirent du cri des Achéens ; μάλα συχνοὺς ἀποϐαλεῖν ὑπό τινος, Xén. Hell. 2, 4, 3, perdre beaucoup de monde par les attaques de l’ennemi ; δίκην διδόναι ὑπό τινος, être puni par qqn ou être l’objet d’une vengeance de la part de qqn, Xén. Cyr. 3, 1, 22 ; ou expier qqe ch. Xén. Cyr. 7, 5, 40, etc. ; αἰτίαν ἔχειν ὑπό τινος, Eschl. Eum. 99 ; Xén. An. 7, 6, 11, etc. être accusé par qqn ; ἔπαινον ἔχειν ὑπό τινος, Hdt. 9, 78, etc. recueillir des louanges de qqn ; εὖ ἀκούειν ὑπό τινος, Xén. An. 7, 7, 23, etc. avoir bonne réputation auprès de qqn ; εἶναι ἐν ἀξιώματι ὑπὸ τῶν ἀστῶν, Thc. 6, 15, être considéré, estimé par les citoyens ; avec un n. abstrait pour rég. : ἀνορούειν ὑπὸ χάρματος, Hh. Cer. 372, bondir de joie ; ἐνδακρύειν χαρᾶς ὕπο, Eschl. Ag. 541, etc. pleurer de joie ; de même : ὑπὸ λύπης, Xén. An. 3, 1, 3, etc. par l’effet du chagrin ; ὑπὸ δέους, Thc. 6, 33, etc. par l’effet de la peur, de peur ; ὑπ’ ἄλγους, Eschl. Eum. 183 ; ὑπ’ ὀδύνης, Plat. Conv. 218b, par l’effet de la douleur, de douleur ; ὑπ’ ὀργῆς, Ar. Vesp. 1083, de colère ; ὑπ’ ἀγνοίας, Eschl. Suppl. 499, par ignorance ; ὑπ’ ἀνανδρίας, Eschl. Pers. 755, par lâcheté ; ὑπ’ ἀναισχυντίας, Plat. Conv. 192a, par impudence ; μνήμης ὕπο, Soph. O.R. 1131, de mémoire ; avec un n. de pers. ou de chose marquant une circonstance extérieure : ὑπ’ ἀπλοίας, Thc. 2, 85, par suite d’un temps défavorable sur mer ; ὑπὸ τοῦ πλήθους τῶν βελῶν, Xén. An. 5, 2, 15, par suite de l’abondance des traits ; ὑπ’ ἐρημίας, Thc. 4, 8, par suite du manque d’habitants ; avec le rég. de la pers. par le concours ou l’entremise de laquelle qqe ch. arrive : ὑπ’ ἀγγέλων φράζειν, Plat. Phil. 66a, mander par des messagers ; ὑπὸ κήρυκος προαγορεύειν, Hdt. 9, 98, ou ἀπειπεῖν, Eur. Alc. 737, annoncer ou défendre par la voix du héraut ; ὑπὸ κήρυκος πωλεῖν, Dém. Or. 51, § 22, vendre publiquement ; ὑπὸ κήρυκος εὐχὰς ποιεῖσθαι, Thc. 6, 32, faire une prière que le héraut prononce à haute voix ; avec un subst. au lieu d’un verbe : τὸ ὑπὸ τοῦ νόμου ἐπίταγμα, Plat. Rsp. 359a, ce qui est ordonné par la loi ; ἡ ὑπό τινος παίδευσις, Xén. Mem. 2, 1, 34, l’éducation faite par qqn ; ἡ ὑπὸ πάντων τιμή, Xén. Cyr. 3, 3, 2, témoignages de respect de la part de tous ||
IV sous la conduite de, d’où avec accompagnement de : κωμάζειν ὑπ’ αὐλοῦ, Hés. Sc. 281, s’avancer joyeusement au son des flûtes ; στρατεύεσθαι ὑπὸ συρίγγων τε καὶ πηκτίδων καὶ αὐλοῦ, Hdt. 1, 17, partir pour une expédition au son des fifres, des cithares et de la flûte ; χωρεῖν ὑπ’ αὐλητῶν, Thc. 5, 70, s’avancer au son de la musique des joueurs de flûte ; ἄελλα ὑπὸ βροντῆς εἶσι πέδονδε, Il. 13, 796, l’orage se précipite sur le sol avec accompagnement de tonnerre ; δαΐδων ὑπὸ λαμπομενάων, Il. 18, 492, à la lueur brillante des torches ; de même : ὑπὸ φανοῦ, Xén. Lac. 5, 7, à la lumière d’une lanterne ; ὑπὸ πομπῆς, Hdt. 2, 45, en un cortège solennel ; ὑπὸ κλαυθμῶν, Eschl. Ag. 1533, au milieu des hurlements de douleur ; ὑπ’ οἰωνῶν καλῶν, Eur. Ion 1333, sous de bons auspices ; ὑπὸ σκότου, Soph. Ant. 692 ; Xén. Cyr. 4, 6, 4, etc. dans l’obscurité, dans le secret ||
B Dat. : sous : au propre :
1 sous, avec idée d’une chose qui recouvre, sans mouv. : ἔρδειν ἑκατόμϐας ὑπὸ πλατανίστῳ, Il. 2, 307, offrir des hécatombes sous un platane ; ὑπὸ δρυῒ δαῖτα πένεσθαι, Il. 18, 558, préparer un repas sous un chêne ; ὑπὸ θάμνῳ κατακεῖσθαι, Il. 17, 677, être couché sous un buisson ; ὑπ’ ἠελίῳ τε καὶ οὐρανῷ ναιετάουσι, Il. 4, 44, les villes sont placées sous le soleil et sous le ciel ; κρύφθη ὑπ’ ἀσπίδι, Il. 13, 405, il se cacha, c. à d. s’abrita sous le bouclier ; στῆ δ’ ἄρ’ ὑπ’ Αἴαντος σάκεϊ, Il. 8, 267, il se tint sous le bouclier d’Ajax ; ἔχειν τι ὑπὸ τῷ ἱματίῳ, Plat. Phædr. 228e, avoir qqe ch. sous son vêtement ; πῦρ ἀνακαίειν ὑπὸ τρίποδι, Od. 10, 359, allumer du feu sous un trépied ; ὑφ’ ἅρμασιν, Il. 8, 402, 416, etc. attelés au char ; οἱ ὑπὸ τοῖς ἅρμασιν ἵπποι, Xén. Cyr. 6, 4, 1, les chevaux de trait ; ὑπὸ ποσσὶ μέγα στοναχίζετο γαῖα, Il. 2, 784, la terre résonnait faisant un grand bruit sous leurs pieds ; ὑπὸ ποσσὶ κονίσαλος ὤρνυτο, Il. 3, 13, la poussière s’élevait sous leurs pas ; ὑπ’ ὀφρύσιν ὄσσε, Il. 14, 236, les yeux sous les sourcils ; ὄσσε ὑπὸ βλεφάροισι, Il. 24, 637, les yeux sous les paupières ; avec des verbes de mouv. pour marquer l’idée de repos qui succède au mouv. : δέμνι’ ὑπ’ αἰθούσῃ θέμεναι, Il. 24, 644, déposer des lits sous la galerie couverte ; cf. Od. 4, 297 ; 22, 449 ; Σαρπηδόνα εἷσαν ὑπὸ φηγῷ, Il. 5, 693, ils déposèrent Sarpédon sous un chêne ; κατακρύψασ’ ὑπὸ κόλπῳ, Od. 15, 469, l’ayant caché sous son sein ; cf. Od. 3, 329 ; ἔζευξαν ὑφ’ ἅρμασιν ἵππους, Od. 3, 478, ils attelèrent les chevaux aux chars ; ὑπὸ δ’ ἄξοσι φῶτες ἔπιπτον, Il. 16, 378, les hommes tombaient sous les essieux ; ὑπὸ τῷ ἵππῳ πίπτειν, Xén. Cyr. 3, 1, 37, tomber sous le cheval ||
2 p. anal. au bas de, au pied de, particul. en parl. de montagnes : ὑπὸ Τμώλῳ, Il. 2, 866, au pied du Tmôlos ; ὑπὸ Νηΐῳ, Od. 1, 186, au pied du promontoire Nèïon ; τοῦ ὅρους, ὑφ’ ᾧ ἦν ἡ κώμη, Xén. An. 3, 4, 24, de la montagne au bas de laquelle était le village ; μάρνασθαι τείχει ὕπο Τρώων, Il. 17, 404, combattre sous les murs des Troyens ; πέτρῃ ὕπο γλαφυρῇ εὗδον, Od. 14, 533, ils dormaient sous un rocher creux ; ἱδρύσαντο ὑπὸ τῇ ἀκροπόλει ἱρόν, Hdt. 6, 105, ils posèrent les fondations du temple au bas de la citadelle ; ἔστι βασίλεια ὑπὸ τῇ ἀκροπόλει, Xén. An. 1, 2, 8, il y a un palais royal au pied de la citadelle ; avec un rég. de pers. : ὑπό τινι κατακλίνεσθαι, Plat. Conv. 222e, prendre place au-dessous de qqn ; fig. en parl. d’un rapport de dépendance d’une idée particulière à une idée générale : ὄργανα πάντα τά τε ὑπὸ τῇ μουσικῇ καὶ τὰ ὑπὸ ταῖς ἄλλαις τέχναις, Plat. Hipp. ma. 295d, tous les instruments dépendant du domaine de la musique et des autres arts ; cf. Plat. Rsp. 511b, etc. ||
3 fig. pour marquer l’infériorité, la dépendance : δέδμητο δὲ λαὸς ὑπ’ αὐτῷ, Od. 3, 304, le peuple était sujet sous lui c. à d. soumis à son autorité ; cf. Il. 9, 156, 298, etc. ; γυναῖκες ὑπ’ ἀνδράσιν, Od. 7, 68, les femmes sous l’autorité des hommes ; εἶναι ὑπό τινι, Thc. 1, 32 ; Plat. Rsp. 574e, être sous la dépendance de qqn ; τὰ θηρία τὰ ὑπὸ τοῖς ἀνθρώποις, Plat. Rsp. 563c, les animaux soumis à l’homme ; ὑφ’ ἑαυτῷ ἔχειν, Xén. Cyr. 2, 1, 26, etc. avoir sous sa domination ; τεθραμμένος ὑπό τινι, Plat. Rsp. 301c, etc. élevé sous la direction de qqn ; ὑπὸ Καίσαρι στρατεύεσθαι, Plut. Cic. 44, servir sous César ; de même avec les verbes qui marquent une idée de mouv. sous forme de changement d’état, quand on veut marquer ce changement comme durable : γίγνεσθαι ὑπό τινι, Hdt. 6, 96, etc. ; Thc. 7, 64 ; Xén. An. 7, 2, 7, etc. tomber sous la domination de qqn, devenir le sujet de qqn ; ὑφ’ ἑαυτῷ ποιεῖσθαι, Hdt. 7, 157, etc. amener en sa puissance, soumettre à soi-même ||
4 sous l’influence de, par le fait de, par suite de, à cause de, par : εἴκει δ’ ὑπὸ βῶλος ἀρότρῳ, Od. 18, 374, la glèbe cède sous la charrue ; ὑπὸ δουρὶ δαμῆναι, Il. 5, 653, succomber sous la lance ; ὑπὸ χερσί τινος δαμῆναι, Il. 2, 860, etc. être dompté ou vaincu par la main de qqn ; ὑπὸ χερσί τινος θανέειν, Il. 15, 289 ; ou ὀλέσαι ψυχήν, Il. 13, 763 ; ou ὀλέσαι θυμόν, Il. 24, 638, etc. mourir de la main de qqn, ou perdre la vie par la main de qqn ; δαμάσαι τινὰ ὑπὸ χερσί τινος, Il. 3, 352 ; 6, 368, etc. faire périr qqn par la main de qqn ; ὑπὸ γαμφηλῇσι λέοντος ὤλετο, Il. 16, 489, il périt sous les dents d’un lion, déchiré par les dents d’un lion ; σῷ δ’ ὑπὸ δουρὶ πόλιν πέρθαι, Il. 16, 708, détruire la ville au moyen de ta lance ; ἐμῷ ὑπὸ δουρὶ τυπείς, Il. 11, 433 ; 12, 250, etc. frappé par ma lance ; ὑπὸ Τρώεσσι δαμῆναι, Il. 13, 98, être vaincu par les Troyens ; ὑπ’ Ἀτρείδῃ πῖπτε κάρηνα Τρώων, Il. 11, 158, les têtes des Troyens tombaient sous les coups de l’Atride ; ὑπὸ Πατρόκλῳ κτεινόμενος, Il. 16, 490, blessé par Patrocle ; ἐν κονίῃσι πίπτειν ὑπ’ ἀνδράσι δυσμενέεσσιν, Il. 6, 453, tomber dans la poussière frappés par les guerriers irrités ; ἐφόϐηθεν ὑφ’ Ἕκτορι, Il. 15, 637, ils furent mis en fuite par Hector ; νούσῳ ὑπ’ ἀργαλέῃ φθίσθαι, Il. 13, 667, mourir consumé par suite d’une maladie ; ὦρτο δὲ κῦμα πνοιῇ ὕπο λιγυρῇ, Il. 23, 215, et le flot se souleva gonflé par le souffle du vent sonore ; τίκτειν τινὰ ὑπό τινι, Il. 2, 714, 728, etc. mettre au monde un enfant engendré par qqn ; en ce sens rar. en prose (d’ord. ὑπό et le gén. ; v. ci-dessous) ; ὑπὸ μάστιξι διορύττειν τὸν Ἄθω, Plut. M. 470e, percer le mont Athos en travaillant sous le fouet ; ὑπὸ δικαιοσύνῃ διάγειν τὸν βίον, Plat. Ep. 335d, gouverner sa vie en se soumettant aux règles de la justice, d’après les règles de la justice ; en ce sens, d’ord. en prose ||
5 sous la conduite de, avec accompagnement de : θεῶν ὑπ’ ἀμύμονι πομπῇ, Il. 6, 171, sous la conduite sûre des dieux ; πομπῇ ὑφ’ ἡμετέρῃ, Od. 7, 193, sous notre conduite, accompagné par nous ; εὐχαῖς ὕπο, Pd. I. 5, 44, avec accompagnement de vœux ; ὑπ’ αὐλητῆρι, Hés. Sc. 283, accompagné par la musique d’un joueur de flûte ; ὑπ’ ὀρχηθμῷ καὶ ἀοιδῇ, Hés. Sc. 282, avec accompagnement de danse et de chant ; ὑπ’ αὐλῷ καὶ τυμπάνοις, Luc. D. deor. 2, 2, au son de la flûte et des tambours ; ὑπὸ ῥάϐδοις καὶ πελέκεσι, Plut. Popl. 10, (marcher) avec les faisceaux et les haches ; ὑπὸ σκότῳ, Eschl. Ag. 1030 ; Eur. Ph. 1214, etc. dans l’obscurité, dans le secret ; ὑπὸ φωτί, Plut. Galb. 14, à la lumière ||
C Accus. : sous :
I avec mouv. :
1 ἰέναι ὑπὸ γαῖαν, Il. 18, 333, aller sous terre ; cf. Od. 20, 81 ; νέεσθαι ὑπὸ ζόφον, Il. 23, 51 ; ἐλθεῖν ὑπὸ ζόφον, Od. 11, 57, aller dans le royaume des ombres ; κρύπτει ὑπὸ γᾶν, Pd. P. 9, 81, cacher sous terre ; δῦναι ὑπὸ κῦμα, Il. 18, 145 ; ὑπὸ πόντον, Od. 11, 253, s’enfoncer sous le flot, sous la mer ; παῖς ὣς ὑπὸ μητέρα ἰών, Il. 8, 271, comme un enfant qui se réfugie derrière la robe de sa mère ; ὑπὸ ζυγὸν ἄγειν ἵππους, Il. 5, 731 ; 23, 294, etc. mener des chevaux sous le joug ; ὑφ’ ἅρμα ἀγαγεῖν ἵππους, Eschl. Pr. 465, atteler des chevaux à un char ; ἀμϐροσίην ὑπὸ ῥῖνα θῆκε, Od. 4, 445, elle plaça l’ambroisie sous nos narines ; ὑπ’ ὀστέον ἤλυθ’ ἀκωκή, Il. 5, 67, la pointe sortit sous l’os ; cf. Il. 13, 652 ||
2 p. anal. sous, au bas de, au pied de : ὑπὸ Ἴλιον ἐλθεῖν, Il. 2, 216, etc. venir sous les murs de Troie ; ὑπὸ πτόλιν αἰπύ τε τεῖχος ἵξεσθαι, Il. 11, 181, être sur le point d’arriver sous les murs et les remparts élevés de la ville ; ὑπὸ τεῖχος ἰέναι, Il. 12, 264, etc. venir sous les murs de la ville ; cf. Il. 13, 652 ; ὑπὸ δικαστήριον ἄγειν τινά ; Hdt. 6, 104, citer qqn en justice (litt. sous la tribune du juge) ; de même ὑπὸ τοὺς ἐφόρους ὑπάγειν, Hdt. 6, 82 ; ὑπὸ τὸν δῆμον ὑπάγειν, Hdt. 6, 137, citer devant les éphores, devant le peuple ||
3 p. ext. au fond de : ὑπὸ σπέος ἤλασε μῆλα, Il. 4, 279, il poussa les brebis au fond de la caverne ||
4 à l’abri, sous, par suite, derrière : ὑπὸ θύρην, Hdt. 1, 12, derrière la porte ; ἀνακεχωρηκότες ὑπὸ τὸ τεῖχος καὶ τὰς πύλας, Xén. Hell. 6, 5, 8, s’étant retirés derrière le mur et les portes ||
II sans mouv. :
1 sous : ὑπὸ γῆν εἶναι, Hdt. 7, 114, etc. être sous terre, dans les enfers ; οὔτε ὕπεστι οἰκήματα ὑπὸ γῆν, Hdt. 2, 127, et il n’y a pas de chambres souterraines ; ὅσσοι ἔασιν ὑπ’ ἠῶ τ’ ἠέλιόν τε, Il. 5, 267, tous les chevaux qui sont sous l’aurore et sous le soleil ; ὑπ’ αὐγὰς ὁρᾶν τι, Eur. Hec. 1144, etc. considérer qqe ch. à la lumière ; ὑπὸ ταὐτὸν ἱμάτιον κατακεῖσθαι, Luc. V. auct. 15, être étendus sous une seule et même couverture ||
2 au pied de : Ἀρκαδίη ὑπὸ Κυλλήνης ὄρος, Il. 2, 603, l’Arcadie qui s’étend au pied du mont Kyllènè ; χώρη ὑπὸ τὸν Ὑμησσὸν ἐοῦσα, Hdt. 6, 137, pays qui se trouve au pied du mont Hymette ; τὸ Πελασγικὸν τὸ ὑπὸ τὴν ἀκρόπολιν, Thc. 2, 17, le mur pélasgique qui s’étend au bas de la citadelle ; αἱ ὑπὸ τὸ ὄρος κῶμαι, Xén. An. 7, 4, 5, les villages situés au pied de la montagne ; ὑπό τινα καθίζεσθαι, Plut. Artax. 15, ou κατακλίνεσθαι, Luc. Conv. 9, s’asseoir ou se coucher sur un lit de table au-dessous de qqn ; fig. en parl. d’un rapport de dépendance d’une idée particulière à une idée générale, de l’espèce au genre : ὑπὸ τὸ αὐτὸ εἶδος ἐστί, Arstt. Top. 1, 5, ce qui appartient au même genre ; οἱ ὑπὸ τὸ ψεῦδος τεταγμένοι, Luc. Ind. 20, ceux appartenant à la catégorie des pseudonymes ; adv. ὑπό τι, Ar. Vesp. 1290 ; Plat. Gorg. 493c, etc. ; Hpc. 72d, etc. en qqe mesure ||
3 fig. pour marquer la subordination ou la dépendance : ὑφ’ ἑαυτὸν ποιεῖσθαι, Hdt. 1, 102 ; Thc. 4, 60, etc. mettre sous son pouvoir, soumettre à soi-même ; γίγνεσθαι ὑπό τινα, Thc. 1, 110, tomber sous la domination de qqn ; εἶναι ὑπὸ βασιλέα, Hdt. 7, 108, être sous la domination du roi ; οἱ ὑπό τινα, Xén. Cyr. 3, 3, 6, etc. les sujets, les subordonnés de qqn ; οἱ ὑπό τινα ἄρχοντες, Xén. Cyr. 2, 1, 22, ceux qui commandent sous les ordres de qqn ; avec idée de protection : εἶναι ὑπὸ τὸν πεζὸν στρατόν, Hdt. 9, 96, être sous la protection de l’armée de terre ; ὑπὸ τὸν στρατὸν καταφυγεῖν, Hdt. 9, 96, se réfugier sous la protection de l’armée de terre ||
4 avec idée de temps, près de, aux environs de, à l’approche de : ὑπὸ νύκτα, Il. 22, 102 ; Hdt. 6, 2, à l’entrée de la nuit ; ὑπὸ τὴν κατάλυσιν τοῦ πολέμου, Xén. Mem. 2, 8, 1, peu de temps avant (litt. vers) la fin de la guerre ; ou durant, pendant : ὑπὸ τοὺς αὐτοὺς χρόνους, Thc. 1, 100 ; 2, 27, etc. à la même époque ; ὑπὸ τὸν χρόνον τοῦτον, Thc. 3, 92, etc. ; ὑπὸ τοῦτον τὸν χρόνον, Thc. 8, 73, etc. à cette époque ; ὑπὸ τὸν σεισμόν, Thc. 4, 56, à l’époque du tremblement de terre ; πάνθ’ ὑπὸ μηνιθμόν, Il. 16, 202, pendant toute ma rancune, tant que je gardai rancune ; ὑπὸ ταῦτα, Hdt. 2, 142, pendant ce temps ; ὑπὸ τὸν νηὸν κατακαέντα, Hdt. 1, 51, à l’époque où le temple fut brûlé ||
5 sous la conduite de, d’où avec accompagnement de : ὑπ’ ὄρχησιν καὶ ᾠδήν, Plat. Leg. 670a, avec accompagnement de danse et de chant ; ὑπὸ τὸν αὐλὸν διαλέγεσθαί τινι, Xén. Conv. 6, 3, s’entretenir avec qqn au son de la flûte ||
D Rem. :
I place de ὑπό :
1 ὑπό se place souvent en poésie après son rég. ; il s’accentue alors ὕπο : δηΐων ὕπο, Il. 16, 591 ; 18, 220 ; σκήπτρου ὕπο, Il. 2, 268 ; χαρᾶς ὕπο, Eschl. Ag. 541 ; λύρας ὕπο, Eur. Ph. 824 ; πνοιῇ ὕπο, Od. 4, 402 ; ὕπνῳ ὕπο, Il. 24, 634, etc. ; εὐχαῖς ὕπο, Pd. I. 5, 44 ||
2 de même, en poésie il peut se placer entre le subst. qui lui sert de rég. et l’adj. ou le part. qui accompagne ce subst. : δαΐδων ὑπὸ λαμπομενάων, Il. 18, 492 ||
3 de même encore, en poésie il peut être séparé de son régime par plusieurs mots : ὑπὸ δὲ θρῆνυς ποσὶν ἦεν, Il. 18, 390 ; ὑπὸ χθὼν σμερδαλέον κονάϐιζε ποδῶν, Il. 2, 465, etc. ||
II en composition ὑπό marque :
1 l’idée de être sous, sans mouv. (v. ὑπεῖναι, ὑπολείπειν, ὑπογάστριον, ὑπόγειος, etc.), avec mouv. (v. ὑπάγειν, ὑποϐάλλειν, ὑφαιρεῖν, etc.) ||
2 une idée de subordination (v. ὑποτάσσειν, ὑπακούειν, ὑπογραμματεύς, ὑποστράτηγος, etc.) ||
3 l’idée de agir en dessous (v. ὑπάγειν, ὑφαιρεῖν, ὑπέρχεσθαι, etc.) ||
4 l’idée de approcher de, être voisin de, au sens d’un dim. (v. ὑπόλευκος, ὑπόπικρος, ὑποϐρέχειν, etc.) ; ὑπό perd sa voy. finale en composition, et le π de ὑπ- s’assimile avec la consonne suivante dans ὑϐϐάλλειν pour ὑποϐάλλειν (v. ce mot) ||
E Poét. ὑπαί (cf. διαί) devant δ, Il. 3, 217 ; 11, 417, etc. ; et dev. π, Il. 2, 824 ; non dev. λ, ν, ρ, ϝ ou dev. une voy. ; de même dans le composé ὑπαιδείδοικα, Hh. Merc. 165 ; qqf. chez les poètes att. Eschl. Ag. 892, 944 ; Eum. 417 ; Soph. El. 711, 1418 ; Eur. El. 1186 ; Ar. Ach. 970 ; éol. ὐπά, Alc. 39.
Étym. indo-europ. *upo, sous ; cf. lat. sub, sscr. úpa.