καθίστημι
καθιστορέω-ῶκαθ·ίστημι [ᾰ]
I tr.
aux temps suiv. (prés.,
impf. καθίστην,
f. καταστήσω,
ao. κατέστησα,
pf. καθέστακα
[ᾰκ], mais v.
ci-dessous pf. intr. καθέστηκα) placer
devant, présenter :
1 κρητῆρα, Il. 9, 202, une coupe ||
2 arrêter :
νῆα, Od.
12, 185, un navire ; πόδα, Eur. Bacch. 184, arrêter ses
pas ; avec mouv. transporter pour
déposer : τινὰ Πύλονδε, Od. 13, 274 ; ἐς Δῖον, Thc. 4, 78, transporter qqn à Pylos, à Dion ;
ἐς φῶς, Eur.
Alc. 362,
produire à la lumière ||
3 disposer, établir,
acc. en parl. de
troupes, Xén. Cyr. 2, 4, 2, etc. ; ἑαυτὸν εἰς κρίσιν,
Thc. 1, 131, se
présenter en jugement ; fig. ἄρχοντα, Xén. Cyr. 3, 1, 12 ;
δικαστάς, Ar.
Pl. 917,
instituer un magistrat, des juges ; νόμους, Eur. Or. 892, établir des
lois ; qqf. avec une
prop. inf. : τύραννον εἶναί
τινα, Hdt. 5,
94, instituer qqn comme roi ou
tyran ; avec un double rég. :
δῆμον εἰς μοναρχίαν, Eur. Suppl. 352, constituer un peuple en monarchie ;
τινὰ ἐπὶ τὰς ἀρχάς, Isocr. 260a, porter qqn au pouvoir ; τὴν
πόλιν ἐν πολέμῳ, Plat. Men. 242a, engager l’État dans une guerre ; τινὰ εἰς κινδύνους, Ant.
118, 5, mettre qqn en péril ;
τινὰ εἰς ἀσφάλειαν, Isocr. 107b, ou ἐν ἀκινδύνῳ, Xén.
Cyr. 4, 5, 28,
mettre qqn en sûreté ; avec un adj.
ou un part. : ἐντιμότερόν τινα, Xén.
Mem. 6, 3, 11,
rendre qqn plus honoré, le combler d’honneurs ; κλαίοντά τινα, Eur.
Andr. 635,
faire pleurer qqn ; τι φανερόν,
Thc. 2, 42,
rendre qqe ch. évident ; avec un
inf. : τινὰ φεύγειν,
Thc. 2, 84,
porter qqn à fuir (propr. le mettre en
disposition de fuir) ; particul. établir
fermement, mettre dans son assiette, mettre en bon état :
τὰς κόρας, Alex.
(Ath. 340a) les pupilles (d’un
louche) ||
II intr. aux temps suiv. (ao.
2 κατέστην, pf. καθέστηκα, pl. q. pf. καθειστήκειν,
f. ant. καθεστήξω)
1 se transporter :
ἐς Ῥήγιον, Thc.
3, 86, à Rhégium ; ἐπί τινα, Att. venir près de
qqn, devant qqn ||
2 être posé, placé,
en parl. de troupes, Xén. An. 2, 1, 1 ; fig. s’établir,
se constituer : ὅταν καταστῶσιν οἱ
ἄρχοντες, Plat. Rsp. 543b, aussitôt que les archontes entrent en charge ;
καταστῆναι εἰς ἀγῶνα, Eur. Andr. 328 ; εἰς ἔχθραν τινί,
Isocr. 202d, entrer en lutte, en
rivalité de haine avec qqn ; φύλαξ δέ μου πιστὴ
κατέστης, Soph. O.C. 356, tu es devenue
pour moi une gardienne fidèle ; φονέα τινὸς
καθεστάναι, Soph. O.R. 703, être devenu le
meurtrier de qqn ; d’où ὅσου κατέστη, Plut.
M. 349a, autant que cela a
coûté (propr. autant que le prix auquel
cela a été établi) ; particul. prendre
ou reprendre son assiette, se fixer,
devenir tranquille : ὅταν ἡ λίμνη
καταστῇ, Ar. Eq. 865, lorsque l’étang
est redevenu calme ; κατέστη ὁ θόρυϐος,
Hdt. 3, 80, le
tumulte s’apaisa ; p. suite, au pf. avoir pris ou repris
son assiette, être établi fermement : θάλασσα καθεστηκυῖα, Pol.
22, 14, 10, mer calme et unie ;
fig. καθεστηκὸς καὶ
λεῖον πνεῦμα, Ar. Ran. 1003, vent paisible
et léger ; καθεστηκυῖα ἡλικία,
Plat. Ep.
316c, l’âge
où l’on est un homme posé, rassis, calme ; μαίνεσθαι καὶ ἔξω τοῦ καθεστηκότος εἶναι,
Luc. Philops.
5, être en démence et hors de son
assiette ; καθεστηκυῖα τιμή, Dém. 918, 25, prix bien
établi, c. à d. convenable, juste ;
particul. en parl. de
la situation d’un pays, d’institutions, d’affaires en
gén. : καθεστῶτες νόμοι,
Soph. Ant.
1113 ; Ar.
Nub. 1400,
lois établies ; κατεστεὼς κόσμος,
Hdt. 1, 65,
ordre établi ; τὰ καθεστῶτα, Plat. Leg. 798b, l’ordre établi,
l’état régulier des affaires ||
Moy. καθίσταμαι (f. καταστήσομαι, ao.
κατεστησάμην)
1 tr. établir : φρούρημα, Eschl.
Eum. 706, une
garde ; fig. τύραννον, Hdt. 5, 92, un tyran ; ἄρχοντας, Xén. An. 3, 1, 39, des chefs
ou des magistrats ||
2 intr. (seul. prés. impf.
fut.) s’établir, se mettre dans telle ou telle situation : εἰς
πόλεμον, Eur. H.f. 1168, entrer en
guerre ; εἰς κινδύνους, Ant. 118, 5, se mettre en
danger ; ἄπαρνος οὐδενὸς καθίστατο,
Soph. Ant.
435, elle ne niait rien ||
E Pf. au sens act. καθέστακα,
Spt. Jer.
1, 10 ; 1
Macc. 10, 20 ; fut. moy. καταστήσομαι,
au sens pass. Sur les
formes du pf. καθέστηκα,
j. au 1er siècle av.
J.-C., v. ἵστημι. À partir de l’époque
impériale, au lieu de καθέστηκα
on trouve dans les inscr. att. le pf.
καθέσταμαι, CIA.
2, 471, 24, 80 (commenc. du 1er siècle av.
J.-C.), etc. ; v. Meisterh. p. 153, 9. Ion.
κατ. Hdt.
ll. cc.