κοῖλος

1 propr. creux, cave, Il. 1, 26, etc. ; Od. 4, 277, etc. ; κ. δόρυ, Od. 8, 507, en parl. du cheval de Troie ; κοίλη φλέψ, Eur. Ion 1011 ; Arstt. H.A. 1, fin, la veine cave ; subst. τὸ κοῖλον, le creux d’une chose, Plat. Phæd. 109b ; ou la cavité au-dessous des yeux, Hpc. 639, 25 ; ἡ κοίλη ναῦς, Xén. Hell. 1, 6, 19 ; Dém. 883, 21 ; ou simpl. ἡ κοίλη, Thcr. Idyl. 22, 12 ; Ath. 206c, ou au pl. τὰ κοῖλα, App. Civ. 5, 107, l’intérieur ou la cale d’un vaisseau ; particul. κ. ναῦς, ou κοῖλον σκάφος, Hdt. 8, 119, entre-pont d’un navire, p. opp. à κατάστρωμα « pont supérieur » ; τὸ κοῖλον λιμένος, Thc. 7, 52, l’enfoncement d’un port ; abs. τὸ κοῖλον, cavité, partie creuse ou enfoncée, Arstt. H.A. 2, 11 ||

2 creux, concave, p. opp. à convexe (κυρτός) : κοίλη χείρ, Anth. 12, 212, creux de la main (d’un mendiant) ; τὸ κοῖλον, Arstt. Phys. 4, 13, 4, etc. la partie concave d’une circonférence, p. opp. à τὸ κυρτόν, la partie convexe ||

3 qui se creuse ou s’enfonce : κοίλη θάλασσα, Pol. 1, 60, 6, mer qui se creuse, c. à d. houleuse, agitée ; κοῖλος ποταμός, Pol. 22, 20, 4, fleuve dont les eaux sont hautes (v. ci-dessous la même loc.) ; κοῖλα ὑποδήματα, El. N.A. 6, 23, bottes qui montent jusqu’à mi-jambes ; d’où enfoncé, encaissé, profond ; κοῖλος λιμήν, Od. 10, 92, port encaissé ; κοίλη ὁδός, Il. 13, 419, chemin creux, route encaissée ; κοῖλος ποταμός, Thc. 7, 84, fleuve encaissé, dont les rives sont hautes (v. ci-dessus) ; en parl. de villes, de pays : κοίλη Λακεδαίμων, Od. 4, 1 ; κ. Ἄργος, Soph. O.C. 378, etc. Lacédémone, Argos au site encaissé (dans un terrain montagneux) ; en parl. de la Thessalie, Hdt. 7, 129 ; de la Cœlé-Syrie, Pol. 1, 3, 1, etc. ; abs. ἡ Κοίλη, Hdt. 6, 103, la vallée de l’Ilissus dans un enfoncement du sol ; fig. en parl. de la voix, Philstr. p. 128 ||

4 qui se creuse, qui se vide : κοῖλος ποταμός, El. N.A. 14, 27, fleuve dont le lit se vide, c. à d. dont les eaux sont basses (v. ci-dessus) ; τὰ κοῖλα τῆς Εὐϐοίας, Hdt. 8, 13, les récifs de la côte d’Eubée où la mer est basse ||