Κοπτώ

κόπτω

κοπώδης
κόπτω (f. κόψω, ao. ἔκοψα, pf. inus. ; pass. ao. 2 ἐκόπην, pf. κέκομμαι)
I
1 frapper à coups répétés, d’où frapper, en gén. : τὴν θύραν, Ar. Pl. 1097 ; Xén. Hell. 5, 4, 7 ; Plut. Alc. 8, frapper à la porte ; abs. τί κόπτεις; Ar. Eccl. 976, pourquoi frappes-tu à la porte ? avec double acc. : κ. τινὰ παρήϊον, Il. 23, 690, frapper qqn à la joue ; particul. frapper avec une arme (arc, Il. 10, 513 ; javeline, Od. 8, 528) ; fig. κ. ῥήμασι, Anth. 11, 335, blesser par des paroles maladroites ||
2 abattre en frappant : τινὰ ποτὶ γαίῃ, Od. 9, 290, frapper qqn contre terre ; βοῦς, Xén. An. 2, 1, 5, abattre des bœufs ||
3 secouer, fatiguer par des secousses répétées : ἀναϐάτην, Xén. Eq. 1, 4, un cavalier, en parl. du cheval ; fig. ἐρωτήμασι, Plut. Phoc. 7, importuner ou harceler de questions ||
II couper, c. à d.
1 séparer en coupant : κεφαλὴν ἀπὸ δειρῆς, Il. 13, 203, séparer la tête du cou ; χεῖράς τ’ ἠδὲ πόδας, Od. 22, 477, couper les mains et les pieds ; δένδρα, Thc. 2, 75 ; Xén. Hell. 5, 2, 43, couper des arbres, les abattre, d’où : χώραν, Xén. Hell. 3, 2, 26, etc. dévaster un pays en coupant les arbres ||
2 couper en menus morceaux : κύπερον, Hdt. 4, 71, du souchet ||
3 entamer, particul. entailler : τὰ μέτωπα μαχαίρῃσι, Hdt. 2, 61, taillader le visage à coups d’épées ; en parl. de navires endommagés par l’ennemi, Thc. 4, 14 ; 8, 13 ; Plut. Alc. 27 ; en parl. d’animaux (oiseaux, serpents, poissons, vers, etc.) becqueter, mordre, ronger, etc. Il. 12, 204, etc. ; Arstt. H.A. 9, 37 ; σῖτος κόπτεται, Th. H.P. 8, 11, 2, le blé est mangé des insectes ; fig. endommager, avarier : φρενῶν κεκομμένος, Eschl. Ag. 479, qui a l’esprit frappé, la raison atteinte ||
4 frapper avec le marteau, forger : δεσμούς, Il. 18, 379 ; Od. 8, 274, des liens ; νόμισμα, Hdt. 3, 56 ; Arstt. Œc. 2, 20 ; Ar. Ran. 721, frapper une monnaie ||
5 fig. rebattre, fatiguer, user par la fatigue : τινά, Dém. 1439, 17 ; Hégésippe (Ath. 290b) ; Plut. Phoc. 7, qqn ; τὴν ἀκρόασιν, DH. Comp. 19, rebattre les oreilles ; au pass. être rebattu, fatigué : τινι, Dém. 22, 22, de qqe ch. ||
Moy.
I tr. frapper (une monnaie) Hdt. 4, 166 ; El. V.H. 10, 12 ||
II intr.
1 se frapper : κεφαλήν, Il. 22, 33 ; Hdt. 2, 161, se frapper la tête (de chagrin, de désespoir, etc.) ||
2 abs. se frapper la poitrine en signe de deuil, Eschl. Pers. 683 ; Plat. Phæd. 60a, etc., et avec un acc. κόπτεσθαί τινα, Ar. Lys. 396, etc. ; Anth. 11, 135, litt. se frapper la poitrine au sujet de qqn, pleurer qqn ||
E Act. part. pf. 2 épq. au sens d’un prés. κεκοπώς, Il. 13, 60 ; Od. 18, 335. Fut. moy. au sens act. Spt. Jer. 22, 18, etc. ; au sens pass. Sib. 3, 651 et 731.
Étym. p.-ê. R. indo-europ. *kop-, frapper, battre, couper, ou emprunt à un substrat pré-grec ou pré-indo-europ., cf. σκάπτω, σκέπαρνον.