κωφίας

κωφός

Κωφὸς λιμήν
κωφός, ή, όν :
A litt. émoussé : βέλος κωφόν, Il. 11, 390, trait émoussé, sans force (p. opp. à ὀξύ) ; γέροντες κ. Ar. Ach. 681, vieillards dont les sens sont émoussés ; γαῖα κ. Il. 24, 54, la terre insensible ||
B p. suite :
I silencieux, qui résonne sourdement : κύματι κωφῷ, Il. 14, 16, vague silencieuse (avant qu’elle ne se brise) ; en parl. de pers. muet, Oracl. (Hdt. 1, 47) ; en parl. de personnages muets (sur la scène) Plut. M. 337e, 791e ; particul. muet de stupeur, Luc. Demon. 1 ; fig. en parl. de sentiments : κ. λήθη, Soph. fr. 595, l’oubli silencieux ||
II sourd, en parl. de pers. Hh. Merc. 92 ; Eschl. Sept. 202 ; Plat. Leg. 932a, etc. ; en parl. de l’ouïe elle-même, Antiph. (Ath. 450f) ; avec un gén. κ. τῶν λεγομένων, Hpc. 121, 30, qui entend mal ou n’entend pas ce qu’on dit ||
III p.-ê. sourd et muet, Hdt. 1, 34 (en parl. d’un des fils de Crésus qualifié κωφός, 1, 34, ἄφωνος, 1, 85 et διεφθαρμένος τὴν ἀκοήν, 1, 38) ||
IV qui a la vue faible, Arstt. Physiogn. 3, 4 ||
V faible d’esprit, inintelligent, sot, stupide ; Plat. Tim. 75e ; ὁ πάντα κ., ὁ πάντ’ ἄϊδρις, Soph. Aj. 911, qui ne comprend rien, qui ne connaît rien ||
VI en parl. de ch., sans valeur, c. à d.
1 sans fondement, Soph. O.R. 290 ||
2 sans consistance ni durée, DC. 38, 27 ||
3 qui n’a pas de sens : κ. σκῶμμα, Plut. M. 712a, raillerie insignifiante ||
4 difficile à comprendre, inintelligible, obscur, Pol. 3, 36, 4 ; Plut. M. 712a ||
Cp. -ότερος, Parœm. ; sup. -ότατος, Plut. M. 721e.
Étym. Orig. incert., indo-europ. ou pré-grec ; cf. κηφήν, κεκαφηώς.