μάκρος

μακρός

Μάκρος
μακρός, ά, όν, long :
A avec idée d’espace, d’où :
I propr. long :
1 en parl. de choses : μ. δόρυ, Il. 7, 140 ; μ. ἔγχος, Il. 14, 36, etc. longue lance, longue javeline ; μ. ναῦς, Thc. 1, 41, etc. navire long, c. à d. navire de guerre ||
2 en parl. d’espace : μ. κέλευθος, Il. 15, 358, long passage ; μ. ἤπειρος, Eschl. Eum. 75, continent qui se prolonge au loin, vaste continent ; μακρὰ βιϐάς, etc. Il. 7, 213, etc. s’étant avancé au loin ; adv. μακρὸν ἀϋτεῖν, Il. 3, 81, etc. ou μακρὰ βοᾶν, Il. 2, 224, etc. pousser un cri qui porte loin, c. à d. un cri fort ; μακρὰ ῥίπτειν, Pd. P. 1, 45, jeter loin ; μακρότερον σφενδονᾶν, Xén. An. 3, 4, 16, lancer avec la fronde à plus grande distance ; ἐπὶ μακρόν, Xén. Cyr. 5, 4, 47, à une longue distance ; ὅσον ἐπὶ μακρότατον, Hdt. 4, 16, le plus loin possible ||
3 avec idée d’éloignement : μ. ἀποικία, Eschl. Pr. 814, colonie éloignée ; μ. στόλος, Soph. Ph. 490, longue navigation (pour gagner un lieu) ; μ. ἐπιϐοήθειαι, Xén. Cyr. 5, 4, 47, secours qu’on apporte d’une longue distance ; διὰ μακροῦ, Phalar. Ep. 139, à une grande distance ; avec le gén. διὰ μακροῦ τῆς Ῥώμης, DH. 9, 56, loin de Rome ||
II long en hauteur, haut, élevé, en parl. de l’Olympe, Il. 1, 402 ; 2, 48, etc. ; de montagnes, Il. 13, 18 ; d’arbres, Il. 11, 88, etc. ; de colonnes, Od. 1, 54 ||
III long en profondeur, profond : μ. φρείατα, Il. 21, 197, puits profonds ||
B avec idée de durée :
1 long, qui dure longtemps : χρόνος μ. Eschl. Pr. 447, long temps ; μ. νύξ, Od. 11, 373, longue nuit ; ἐπὶ μακρόν, Call. Del. 255, pendant longtemps ; διὰ μακροῦ (s. e. χρόνου) Eur. Hec. 320, etc. ; διὰ μακρῶν, Eur. fr. 424 ; διὰ μακρᾶς, Phalar. Ep. 105, pendant longtemps ; οὐ διὰ μακροῦ, Thc. 6, 15 ; Plat. 2 Alc. 151b, peu après ; οὐκ εἰς μακρόν, Alciphr. 3, 15, bientôt ||
2 long, prolixe : μ. λόγοι, Soph. El. 1335, longs propos ||
3 long, qui retarde : μακρὸν ou μακρὰ ἂν εἴη, Xén. Ages. 7, 1, etc. il serait trop long de ; διὰ μακρῶν, Plat. Gorg. 449b, etc. longuement ; διὰ μακροτέρων, Isocr. 62d, trop longuement ; t. de pros. : μ. συλλαϐή, Gramm. ou abs. μακρά, Gramm. syllabe longue ||
C avec idée de quantité ou d’abondance, grand, fort : μ. ὄλϐος, Pd. P. 2, 26, grande prospérité ; μ. πλοῦτος, Soph. Aj. 130 ; μ. οὐσία, Arstt. Pol. 4, 4, 5, etc. richesses abondantes ; adv. μακρὰ κλάειν, Ar. Th. 213 ; οἰμώζειν, Ar. Av. 1207, pleurer, se lamenter fortement ; p. opp. à petit, faible : ἐλπίσαντες μακρότερα μὲν τῆς δυνάμεως, ἐλάσσω δὲ τῆς βουλήσεως, Thc. 3, 39, ayant espéré plus que ne permettait leur puissance, mais moins que ce qu’ils désiraient ; ἐπὶ μακρότερον, Thc. 4, 41, encore plus ; avec une idée de superl. devant un cp. ou un sup. (cf. lat. longe) de beaucoup : μακρῷ βέλτιον, Plat. Phil. 66e, beaucoup mieux ; μακρῷ πρότερον, Gal. 8, 165, bien avant ; μακρῷ μᾶλλον, Plut. M. 700b, beaucoup plus ; ἄριστος μακρῷ, Hdt. 9, 71, de beaucoup le meilleur ; μακρῷ πρῶτος, Hdt. 1, 34, de beaucoup le premier ; μ. μάλιστα, Hdt. 1, 171, tout à fait ; κάκιστα δὴ μ. Soph. Ant. 895, de beaucoup le plus misérablement ||
Cp. -ότερος, Od. 8, 20 ; 18, 195 ; Hdt. 1, 32, 50 ; Thc. 3, 39, etc. Sup. -ότατος, Il. 14, 288, 373, etc. ; Hdt. 2, 32 ; Thc. 6, 31, etc. ; cp. et sup. irrég. μάσσων, Od. 8, 203 ; μήκιστος, v. ces mots.
Étym. R. indo-europ. *m(e)h₂ḱ-, long, mince, grand ; cf. μῆκος, lat. macer, all. mager « maigre ».