μέγας
Μέγαςμέγας, μεγάλη, μέγα,
voc. seul. au masc. μεγάλε, Eschl. Sept. 822, gén. μεγάλου, ης, ου ;
dat. μεγάλῳ, ῃ,
ῳ ; acc. μέγαν,
μεγάλην, μέγα ; plur. μεγάλοι, αι, α, etc. ;
duel μεγάλω, α,
ω, etc. [ᾰ partout] grand :
I au
propre :
1 en
parl. de pers. grand de taille, Od.
9, 513 ; 18,
4, etc. ; Eschl. Sept. 488 ; Soph. O.R. 742, etc. ; grand et fort, en parl.
d’hommes, joint à κραταιός, Od. 18, 382 ; à καλός, Il. 21, 108, etc. ;
Od. 6, 276,
etc. ; rar. en parl.
de femmes, Od. 13, 289 ; 15, 418 ;
16, 158 ; en parl.
d’animaux (chevaux, Il. 2, 838, etc. ; bœuf, Il. 18, 559, etc. ; sanglier,
Od. 19, 439,
etc.) ; particul. parvenu à sa croissance, Od. 2, 314 ; 18, 217 ; Eschl.
Ag. 358
||
2 en
parl. de choses : haut, élevé (montagne, Il. 16, 297 ; Od. 13, 152, etc. ;
roche, Od.
4, 501 ; 12,
71, etc. ; l’Olympe, Il. 1, 530 ; tour,
Il. 6, 386,
etc.) ||
3 long (fossé, Il. 7, 441 ; rivage,
Il. 12, 31 ;
arc, Il.
4, 124 ; Od.
21, 74, etc.)
||
4 large, spacieux
(mer, Od.
3, 179, etc. ;
gouffre de la mer, Od. 5, 174 ; marais, Il. 4, 483, etc. ;
caverne, Od.
5, 57 ; ville,
Od. 3, 107 ;
cour, Il.
24, 452, etc. ; Od. 14, 7, etc.) ||
II p.
anal.
1 fort, en parl. de force physique : μ. ἄνεμος, Il. 19, 200, grand vent ; μ.
ἰαχή, Il. 15,
384, grand cri ; μ. βίη,
Il. 24, 42,
grande force ; p. anal. μ. λόγος, Eschl.
Pr. 732 ;
μ. μῦθος, Soph.
Aj. 226, bruit
qui a pris ou prend de la force, bruit
répandu ; adv. μέγα
φωνεῖν, Eschl. Eum. 936 ; Soph. Ph. 574, parler fort ; μέγα
βοᾶν, Il. 17,
334, crier fort ; fig.
en parl. de force morale (courage, Od. 9, 381 ; gloire,
Il. 6, 446,
etc. ; douleur,
Il. 9, 9,
etc. ; querelle, Il. 15, 400, etc.) ;
en parl. de divinités (Zeus, Eschl. Suppl. 1053, etc.) ; μεγάλα θεά,
Soph. O.C.
683, les deux grandes déesses (Dèmèter
et Perséphonè) ; βασιλεὺς ὁ μέγας,
Hdt. 1, 188 ;
βασιλεὺς μέγας, Eschl. Pers. 24, le grand roi, c. à d.
le roi de Perse ; postér. surn. de certains
rois : ὁ μ. Ἀλέξανδρος,
Ath. 3d, Alexandre le Grand ;
Ἀντίοχος μ. προσαγορευθείς, Pol. 4, 2, 7, Antiochus
surnommé le Grand ; μέγας ηὐξήθη,
Dém. 19, 19 ;
ἤρθη μέγας, Dém.
20, 9, il s’accrut et devint puissant ;
il s’éleva et devint puissant ; p. suite,
μέγας équivaut à
l’idée de « chef » : οἱ μεγάλοι
Δαναοί, Soph. Aj. 224, les chefs grecs ;
adv. μέγα
χαρίζεσθαι, Il. 1, 256, se réjouir grandement ; μεγάλα δυστυχεῖν, Eschl.
Eum. 791, être
grandement malheureux, etc. ;
avec un adj. μέγ’
ἔξοχος, Il. 2,
480, tout à fait supérieur ; μέγα
πλούσιος, Hdt. 1, 32, très riche ; μέγα
εὐδαίμων, Eschl. Pr. 647 ; Xén. Cyr. 5, 1, 28, tout à fait heureux ; particul. dev. un compar. ou un
superl. : μέγ’ ἀμείνων,
Il. 2, 239 ;
etc. beaucoup plus courageux ;
μέγ’ ἄριστος, Il. 2, 82 ; Od. 22, 29, etc. de beaucoup le meilleur ; avec un part. πατρὸς μέγα
δυναμένοιο, Od. 1, 276, d’un père grandement riche ; avec un adv. : μέγ’
ἄνευθε, Il. 22,
88, bien loin ; abs. κατὰ μέγα, Att. ou μεγάλα, Il. 1, 450, etc. Att. grandement,
fortement ; μέγα est
qqf. lui-même renforcé par un adv. μέγα
μάλα, Il. 15,
321, très fort ; λίην μέγα,
Od. 16, 243,
une chose impossible ||
2 important, grave,
Att. ; μέγα ἐστὶ εἴς
τι, Xén. Hell. 7, 5, 6 ;
ou πρός τι,
Xén. Mem.
2, 3, 4, cela est important pour qqe ch.
||
3 en
mauv. part : grand, haut, hautain, fier :
μέγα εἰπεῖν, Od.
22, 288 ; Soph.
Aj. 384 ;
ou λέγειν,
Plat. Phæd.
95b, parler
avec hauteur ou jactance ; μέγα φρονεῖν, Il.
11, 296, etc. ; Soph. O.R. 1078 ; Eur. Hipp. 6, avoir des sentiments d’orgueil ||
Compar. μείζων, ων, ον, gén.
ονος, plus grand, c. à
d.
I au
propre :
1 plus grand de taille,
Il. 3, 168 ;
joint à πάσσων,
Od. 6, 230,
etc. ; pour distinguer
deux pers. différ. d’âge, et, p. suite, de taille,
Soph. Ph.
411, etc.
||
2 fort, plus lourd,
en parl. d’un fardeau, Dém. 156, 5 ; fig. en parl. de la voix,
adv. μεῖζον φθέγγεσθαι,
Plat. Prot.
334c, parler
plus haut ; μεῖζον διαλέγεσθαι,
Plut. Pyrrh.
8, s’entretenir d’une voix plus forte
||
II (avec idée de temps) plus long, de plus longue durée
(temps, Eur.
Alc. 716 ;
discours, Soph.
Tr. 679)
||
III fig.
1 plus élevé, de plus haut
rang, plus puissant, Eur. Rhes. 168, El. 405 ; cf. Plat. Leg. 926b ||
2 plus grave, plus
important, en parl. de pers. ou de choses
personnifiées, Eur. Alc. 976 ; en parl. de choses (affaires, fortune, etc.) Eschl. Ag. 266 ; Xén. An. 4, 7, 1 ; Cyr.
8, 7, 16, etc. ; adv. μεῖζον σθένειν, Soph.
Ph. 456 ;
ou ἰσχύειν,
Dém. 1481, 11,
être plus fort ||
IV Dans tous les sens préc. μείζων se
construit :
1 avec
le gén. : μείζων σαυτοῦ,
Eur. El.
405, plus grand que toi-même ;
cf. Eschl.
Ag. 266,
etc. ; Thc.
6, 16, etc. ;
Plut. Arat.
15, etc.
||
2 avec ἤ : Att. (Xén. Ap. 14, etc.) avec ἢ κατά :
μέζονες ἢ κατ’ ἀνθρώπων φύσιν,
Hdt. 8, 38, de
plus haute taille que des hommes ordinaires ; μείζω ἢ κατ’ ἄνθρωπον, Plat.
Rsp. 359d, des choses, (une
fortune, des desseins, des pensées, etc.)
trop hautes pour un homme ; avec
ἢ ὡς, Dém.
68, 20, trop grand pour que ;
ou ἢ ὥστε,
Hdt. 3, 14,
m. sign. ||
E Acc. plur. neutre, att. μείζω, poét. et de prose
réc. μείζονα, Soph. Tr. 324 ; Arstd. t. 1, 267, etc.
Ion. μέζων,
Hdt. 1, 26,
etc. ; dor.
μέσδων, Plut.
Lyc. 19 ||
Cp. réc. μεγαλώτερος, Arstt.
Mund. 6 ;
μειζονώτερος, Eschl. fr. 351 ;
μειζότερος, NT.
3 Joh. 1, 4
(p. *μεγϳων,
*μεγίων ; cf.
ὀλίζων = *ὀλιγϳων, *ὀλιγίων
de ὀλίγος)
||
Sup. μέγιστος, η, ον, très grand, le plus grand,
c. à d.
1 très grand, le plus
grand de taille, Hdn 7, 1, 26, etc. ||
2 très grand, très
puissant, Soph. El. 46, etc. ; en parl. des dieux,
particul. de Zeus, Il. 2, 412, etc. ;
adv. μέγιστον,
Att. (Soph.
Aj. 502,
etc.) ou
μέγιστα, Att.
(Soph. O.R.
700) très grandement ; ὡς μέγιστα, Soph.
Ph. 462, le
plus grandement possible, le mieux possible ||
3 très grave, très
important, Att. ; particul. pour marquer une transition :
καὶ τὸ μέγιστον, Thc. 8, 96, etc. ; τὸ δὲ μέγιστον,
Thc. 4, 70 et
108, etc. ; μέγιστον δέ, Thc.
1, 142, etc.
et le plus important, et ce qu’il y a de plus grave, c’est que,
etc. ; adv.
τὰ μέγιστα, Soph. O.R. 1202, le plus grandement ; μέγιστα, Soph. O.R. 1223, etc. très grandement ||
Sup. rare μεγαλώτατος, EM.
780, 1 ||
E Dans une inscr. att. du 6e siècle
av. J.-C. on trouve l’écriture μἑγάλου, CIA. 4,b, 373, 208 (6e siècle av. J.-C.) ; v. Meisterh. p. 64, § 31, 1 ; cf. Μἑγαρεῖ.
Étym. R.
indo-europ. *meǵ-h₂-, beaucoup ; cf. ἀγα-, lat. magnus (R. mǵ-), sscr.
mahā- « grand ».