μελλόποσις

μέλλω

μελλώ
μέλλω (impf. ἔμελλον, att. ἤμελλον, f. μελλήσω, ao. ἐμέλλησα, rar. ἠμέλλησα, pf. inus. ; le prés. et l’impf. seuls employés dans Hom., Pd. et les Trag. ; le fut. et l’ao. seul. chez les Att.)
I être sur le point de, avec un inf. prés., fut. ou ao. : οἶκόνδε νέεσθαι, Od. 6, 110, être sur le point de retourner dans sa patrie ; δῃώσειν τὴν γῆν, Thc. 2, 71, être sur le point de ravager le territoire ; τι παθεῖν, Xén. Cyr. 6, 1, 40, être sur le point de souffrir qqe ch. ; qqf. avec l’inf. s. e. : ὅ τι μέλλετε εὐθὺς πράττετε, Thc. 7, 15, ce que vous êtes sur le point de faire, ou ce que vous avez l’intention de faire, faites-le tout de suite ||
II p. suite :
1 être en situation de, être destiné à, devoir, avec un inf. prés. ou fut., en parl. des arrêts du destin : ἅ ῥ’ οὐ τελέεσθαι ἔμελλε, Il. 2, 36, choses qui ne devaient point s’accomplir ; καὶ γὰρ ἐγώ ποτ’ ἔμελλον ἐν ἀνδράσιν ὄλϐιος εἶναι, Od. 18, 138, car j’étais destiné à être heureux parmi les hommes ; de même, en prose att. avec l’idée d’un avenir ne dépendant pas entièrement de la volonté humaine : εἰ μέλλει πόλις εἶναι, Plat. Prot. 324e, si une cité doit exister ; en parl. de la volonté humaine : χρόνῳ ἔμελλέ σ’ ἀποφθίσαι, Soph. Aj. 1027, avec le temps il devait te faire périr ; en ce sens il équivaut qqf. à notre «il se peut que », « peut-être » : μέλλεις δὲ σὺ ἴδμεναι, Od. 4, 200, tu dois le savoir, peut-être le sais-tu ||
2 abs. être à venir, devoir arriver : abs. ἔμελλε, Soph. Ph. 446, cela devait être, cela était à prévoir ; cf. Soph. Ant. 458, O.C. 1635, etc. ; τὸ μέλλον ἔστω, Soph. Ph. 1254, que ce qui doit arriver s’accomplisse ; ὁ μέλλων χρόνος, le temps à venir, Pd. O. 10, 9 ; Eschl. Pr. 838 ; Plat. Theæt. 178e ; t. de gramm. le futur, Gramm. τὸ μέλλον, Pd. O. 2, 103, 102 ; Eschl. Pr. 211 ; Thc. 1, 138, l’avenir, le temps ou les choses à venir ; p. opp. à un avenir déterminé (τὸ ἐσόμενον) Arstt. Div. per somn. 2, 4 ||
III hésiter, différer, tarder : τί μέλλεις; Eschl. Pr. 36, cf. Eschl. Pers. 407, etc. ; Thc. 8, 78, etc., que tardes-tu ? avec μὴ οὐ : μ. μὴ οὐ, Soph. Aj. 540, tarder à, différer de ; au pass. τὰ ἰσχυρότατα ἐλπιζόμενα μέλλεται, Thc. 5, 111, vos plus fortes ressources sont des espérances dans l’avenir ; ὡς μὴ μέλλοιτο ἀλλὰ περαίνοιτο τὰ δέοντα, Xén. An. 3, 1, 47, pour que l’on achevât sans différer ce que l’on devait faire ||
E Impf. itér. μέλλεσκον, Thcr. Idyl. 25, 240 ; Mosch. 2, 109. L’augment ἠ- ne se trouve ni dans Homère ou les Tragiques, ni en prose dans Hérodote ; rar. chez les Att. Dans les inscr. att. impf. ἔμελλον, CIA. 2, add., 834, c, 28 (317/307 av. J.-C.) ; v. Meisterh. p. 134, § 62, 3.
Étym. Étymol. incert.