μοῖρα
Μοῖραμοῖρα, ας
(ἡ)
I propr. part, portion, Il.
10, 253 ; Od.
4, 97, etc. ;
Hés. Th.
413 ; Plat.
Charm. 155d, etc. ; fig. μοῖραν αἰδοῦς ἔχειν, Od.
20, 171, avoir une part de pudeur,
c. à d. avoir de la pudeur ; particul.
1 portion de territoire,
Hdt. 1, 75,
etc. ; Thc.
1, 10 ||
2 degré d’un cercle,
t. de géom. Ptol. Geogr. 1, etc. ; ou partie du zodiaque, Arat.
716 ; au plur.
Arat. 560, 581
||
3 parti politique,
Hdt. 5, 69
||
4 classe, section de
citoyens, Eur. Suppl. 244 ; particul. corps de troupes, Hdn 6, 6, 4 ; Paus. 10, 23, 7 ;
p. ext. rang, place : ἐν πολεμίου μοίρᾳ, Dém.
639, 25, au rang d’un ennemi, en
ennemi ; ὡς ἐν παιδιᾶς μοίρᾳ,
Plat. Leg.
656b, en
manière de plaisanterie ; ἐν φαρμάκου
μοίρᾳ, Plut. M. 6e, en guise de remède ; particul. rang honorable : ἐν
μείζονι μοίρᾳ εἶναι, Plat.
Crit. 51b, être plus estimé,
plus considéré ; joint à τιμή, Plat. Crat. 398b ; en mauv. part,
ἐν οὐδεμιῇ μοίρῃ μεγάλῃ ἄγειν τινά,
Hdt. 2, 172, ne
pas faire grand cas de qqn ||
5 en
gén. juste part, ce qui appartient ou convient à chacun : μοίρᾳ
τινὸς προστιθέναι, Thc.
3, 82, mettre sur le compte de qqn ;
νέμειν μοῖράν τινι, Soph. Tr. 1239, rendre à qqn les devoirs qui lui sont dus ;
μοῖραν ἔχειν, Eur. Hipp. 988, avoir sa part, tenir sa place, être
convenable ; adv. κατὰ
μοῖραν, Il. 1,
286 ; Od. 9,
352 ; ἐν μοίρῃ, Il. 19, 186 ; Od. 22, 54, comme il
convient, comme il est juste ; παρὰ
μοῖραν, Od. 14,
509, d’une manière inconvenante ou
injuste, à tort ||
II part assignée à
chacun, lot, sort, destinée : μ.
βιότοιο, Il. 4,
170 ; ou βίου, Soph. Ant. 896, part de vie
assignée à chaque homme ; ὑπὲρ μοῖραν,
Il. 20, 336,
contre les arrêts du destin ; avec un
inf. ἔτι οἱ μοῖρ’ ἐστὶ φίλους
ἰδέειν, Od. 5,
114, il est encore destiné à voir ses amis ; οὐ γάρ πώ τοι μοῖρα θανεῖν, Il. 7, 52, car la destinée
n’est pas encore de mourir ; particul. :
1 en b.
part, Pd. O. 2, 23 ; Eur. Ion 153 ; ἀγαθῇ μοίρᾳ,
Plat. Ep.
337e, avec un
sort heureux, heureusement ; μοῖρα καὶ ἀμμορίη
ἀνθρώπων, Od. 20, 76, le bonheur et le malheur des hommes ||
2 en
mauv. part, destin funeste : μ.
θανάτοιο, Od. 2, 100 ; θανάτου μ.
Eschl. Ag.
1462, destin qui amène la mort ;
joint à θάνατος, Il. 3, 101 ; 16, 853 ;
21, 110 ; φόνος καὶ
μοῖρα, Od. 21,
24, le meurtre et la mort ||
E Ion. μοίρη, Hom. ll. cc. :
Anth. 14, 3, 8,
etc. (μείρομαι
1).