μηδείς
μηδεμίαμηδείς, μηδεμία,
μηδέν, gén. μηδενός, μηδεμίας, μηδενός, aucun, nul, personne,
Att. ; au
neutre, rien ; dans les propos. et les
cas où la négat. μή se met elle-même à la
place de οὐ :
1 personne, c. à d. avec idée de quantité, pas une personne, pas
une chose, rien, Il. 18, 500, etc. ;
qqf. au plur. Xén. Hell. 5, 4, 20, etc. ;
qqf. en deux mots séparés par une
particule : μηδ’ ἂν εἷς,
Plat. Crat.
414d ;
μηδ’ ἐν ἑνί, Plat. Parm. 156c ; μηδ’ ἐξ ἑνός, Plat.
Phædr. 245d, etc. ||
2 qui n’est rien :
ὁ μηδείς, Soph.
O.C. 918,
celui qui n’est rien ; neutre subst.
μηδέν, rien, Il.
18, 500 ; μηδὲν
λέγειν, Xén. Cyr. 8, 3, 20, dire qqe
ch. qui n’est rien, ne rien dire ; avec
l’art. : τὸ μηδέν, ce qui
n’est rien, le néant, Eur. Tr. 609 ; τό μηδὲν εἶναι,
Hdt. 8, 106,
n’être rien ; adv. μηδέν, Hés. Sc. 98 ; Att. (Eschl. Pr. 72, etc. ; Plat. Pol. 280a, etc.) en rien, en
aucune manière ; μηδὲν ἧττον,
Att. (Soph.
Aj. 1329,
etc.) pas moins ; μηδὲν μᾶλλον, Att.
(Soph. Aj.
280, etc.) pas
plus ||
E Plur. rare : nom.
μηδένες, Xén.
Hell. 5, 4,
20 ; dat. μηδέσι, Arc. p. 138, 2 ; acc.
μηδένας, Soph.
Aj. 1114 ;
Plat. (Euthyd.
303b).
Dans les inscr. att. μηδείς,
μηδενός, etc. se sépare qqf. en μηδὲ
εἷς, CIA. 2, 258, 9 (peu après 305 av.
J.-C.) ; μηδὲ ἑνί, CIA. 1, 57 b, 3 (environ 410 av.
J.-C.) ; au lieu de μηδείς, μηδέν, μηδενός, apparaissent à partir de 378
av. J.-C. les formes μηθείς, μηθέν,
μηθενός, qui deviennent dominantes à partir de 330 av.
J.-C. ; au temps des atticistes, il se produit un retour à
l’ancienne forme ; M. Meisterhans résume dans le tableau suiv. ces
variations de formes pour οὐδείς et
μηδείς : de 450 à 378 av. J.-C. dans
les inscr. att. 11 ex. avec δ, aucun avec
θ ; chez les prosateurs att. 100 avec
δ, aucun avec θ. De 378 à 300, dans les inscr. 33 avec δ, 22 avec θ ; chez les
prosat. 60 avec δ, 40 avec θ. De 300 à 60, dans les inscr. aucun avec
δ, 19 avec θ ;
chez les prosat. aucun avec δ, 100 avec
θ. Au temps de l’empire dans les inscr.
18 avec δ, 5 avec θ ; chez les prosat. 78 avec δ, 21 avec θ ; le fém. est
touj. μηδεμία ; v. Meisterh. p. 80, § 39, 4, p. 216, 217.
Étym.
μηδέ, εἷς ; cf.
μηθείς.