μήν, particule d’affirmation, dont
μέν est la forme affaiblie,
certes, assurément, se joint :
1 à un
verbe : ἄγε μήν, Il. 1, 302, allez donc !
oui, allez ! cf. Soph. O.C. 182, 587, etc. ||
2 à un
adv. μᾶλλον μήν, Plat. Theæt. 142b, de plus en plus en
vérité ||
3 à un
mot interrog. : πῶς μήν;
Xén. Cyr.
1, 6, 28, comment donc ? τί μήν; Eschl. Eum. 203 ; Plat. Theæt. 145e, quoi donc ?
pourquoi donc ? τί μὴν οὐ; Eur. Rhes. 706, pourquoi non ? ||
4 à une
autre particule : ἀλλὰ μήν,
Att. mais vraiment, mais en effet ;
γε μήν, Eschl.
Sept. 1062 ;
Soph. O.C.
587 ; Xén.
Cyr. 6, 1, 7,
etc. certes en vérité ; ἦ μήν, Il. 2, 291, etc. ;
Att. ; ἦ μάν,
Il. 2, 370,
etc. ; ἦ δὴ
μάν, Il. 17,
538, oui certes, oui vraiment ; particul.
dans les formules de serment : ὀμνύειν ἦ μήν, avec l’inf.
Eschl. Sept.
531 ; Xén.
An. 2, 3, 26,
jurer de, etc. ; avec
nég. ἦ μὴν μή, Thc. 8, 81, non certes ;
après un mot ou une locut. exprimant l’idée d’un
serment, mais avec un verbe à un mode personnel,
Xén. An.
5, 9, 31 ; Plat. Ap. 22a ; καὶ μήν, et vraiment, et certes : pour renforcer une affirmation, Il. 23, 410 ; Od. 16, 440 ; Att. ; pour attirer l’attention sur
une pers. ou sur une chose, Od.
11, 582, 593, etc. ; chez les Trag. pour appeler
l’attention sur un personnage qui entre en scène : « et
tenez, justement voici », etc.
Eschl. Sept.
372 ; Soph.
Ant. 626,
etc. ; dans le
dialogue : « et de plus », « et en outre » Eschl. Pr. 982 ; Ar. Pax 369 ; chez les Orateurs pour introduire de nouveaux
arguments, Plat. Theæt. 153b ; Dém. 532, 17, etc. ;
dans les réponses pour exprimer
l’assentiment, Soph. El. 556 ; Eur. Hec. 327 ; Xén. An. 5, 5, 14 ;
καὶ μήν γε, oui certes, en vérité,
Eschl. Pr.
982, 985, etc. ; οὐ μήν, Il. 24, 52 ; Att. ; οὐ μάν, Il. 12, 318, etc. ; μὴ μήν, Att. non certes ; ou non
cependant, cependant... ne pas, Il.
8, 373 ; particul.
après une nég. Eschl. Ag. 1279 ; Plat. Phædr. 268b ; οὐ μὴν οὐδέ, οὐ μὰν οὐδέ, Il. 4, 512 ; Thc. 1, 3 et 82,
cependant... ne pas en vérité ; οὐ μήν
γε, Eschl. Pr. 268, Sept. 538, m. sign. ; οὐ μὴν ἀλλά
(v. ἀλλά)
||
E Dor. μάν, Il. 2, 370, etc. ; Pd. O. 2, 58, etc. ; Eschl. Suppl. 1019 ; Soph. O.C. 182, 1468 ; Thcr.
Idyl. 1, 71,
etc.
Étym.
p.-ê. indo-europ. *sme,
vraiment ; cf. μά,
μέν, sscr. sma,
smā.