νέορτος

νέος

νεός
νέος, α, ον, nouveau, d’où :
A jeune :
I en parl. de pers. particul. d’enfants, de jeunes garçons, Il. 13, 95 ; Od. 4, 665 ; Plat. Leg. 890a, etc. ; de jeunes filles, Pd. P. 10, 92 ; 11, 40 ; de jeunes femmes, Il. 2, 232 ; Od. 11, 447 ; en gén. de jeunes hommes (jusque vers la 30e année, Xén. Mem. 1, 2, 35) Od. 2, 29 ; Hés. Sc. 281 ; abs. οἱ νέοι, les jeunes, Ar. Nub. 1059 ; Arstt. Pol. 7, 16 ; p. opp. à γέρων, Il. 2, 789 ; 9, 36 ; Od. 16, 198 ; Arstt. Rhet. 3, 2 ; à γεραίτερος, Od. 3, 24 ; à γεραιός, Xén. Lac. 1, 7 ; à πρεσϐύτερος, Plut. Lyc. 15 ; à παλαιός, Il. 14, 108 ; Od. 1, 395, etc. ; Isocr. 79d ; p. suite, mineur, Thc. 1, 107 ; dans le même sens νεώτερος, Thc. 3, 26 ; τὸ νέον = νεότης, Soph. O.C. 1229 ; d’où inexpérience de la jeunesse, Eur. H.f. 75 ; collect. τὸ νέον ἅπαν, Plat. Leg. 653d, toute la jeunesse, tous ceux qui sont jeunes ; ἐκ νέου, Plat. Gorg. 510d ; ἐκ νέων, Plat. Gorg. 483e, depuis la jeunesse ; de même ἐκ νέων παίδων, Plat. Leg. 887d || Cp. νεώτερος, plus jeune, Il. 21, 439 ; Plat. Parm. 155a, οἱ νεώτεροι, Thc. 5, 50, les plus jeunes, les hommes de recrue ; plus jeune qu’il ne faudrait, trop jeune, Od. 21, 132 || Sup. νεώτατος, le plus jeune, Il. 7, 153 ; Plat. Conv. 195a ; en parl. d’animaux, Xén. Cyn. 9, 8 ; en parl. de choses (plantes, Il. 21, 38 ; Od. 6, 163 ; Th. H.P. 1, 7, 1 ; vin, Ar. fr. 916, etc.) ||
II juvénile, qui convient au jeune homme, conforme ou propre à l’âge de la jeunesse, (concours, Pd. O. 2, 78 ; hardiesse, Eschl. Pers. 744, etc.) ; en mauv. part, qui a l’inexpérience, l’irréflexion de la jeunesse, Plat. Phil. 13d ; cf. Plat. Gorg. 463e ; joint à ἄφρων, Plat. Rsp. 378a, etc. ||
B neuf :
I ν. θάλαμος, Il. 17, 36, chambre nouvelle ; cf. Eschl. Sept. 740, Suppl. 712, etc. ; τὰ νέα εὐδοκιμεῖ, Xén. Cyr. 1, 6, 38, le nouveau est recherché ; τί νεώτερον γέγονεν; Plat. Euthyphr. 3a, qu’est-il arrivé de nouveau ? ἐκ νέης, Hdt. 1, 60 ; 5, 116, de nouveau ; τῇ νέᾳ μηνός = νουμηνίᾳ, Plat. Leg. 849b ; ἔνη καὶ νέα (v. ἔνη) ||
II p. suite : non ordinaire, inattendu, surprenant, extraordinaire, Soph. Ph. 1229 ; Plat. Pol. 294c ; ἐδόκει τι νέον ἔσεσθαι, Thc. 5, 50, on s’attendait à qqe événement extraordinaire, inattendu ; en ce sens au compar. νεώτερόν τι, Hdt. 8, 21, événement imprévu, malheur : cf. Hdt. 3, 62 ; Plat. Prot. 310b ; νεώτερα πρήγματα πρήσσειν, Hdt. 5, 19, faire qqe ch. de nouveau, d’inattendu ; νεώτερόν τι ποιεῖν περί ou ἔς τινα, Hdt. 5, 93 ; Thc. 1, 132, prendre contre qqn une mesure extraordinaire ou rigoureuse ; νεώτερα βουλεύειν περί τινος, Hdt. 1, 210, avoir un méchant dessein caché contre qqn ; en parl. des innovations, des troubles dans l’État : νεώτερόν τι ποιεῖν, Hdt. 5, 35 ; 8, 142, exciter des troubles, faire une révolution (cf. lat. res novas moliri) ; cf. Xén. Hell. 5, 2, 9, etc. ; adv. νέον, nouvellement, fraîchement, récemment, dernièrement, ne... que depuis peu, Il. 3, 394, etc. ; Od. 8, 289, etc. ; Eschl. Pr. 35, 954 ; Soph. El. 1070 ; avec l’article, τὸ νέον, Hdt. 9, 26, récemment, p. opp. à τὸ παλαιόν || Cp. νεώτερος, Il. 15, 569 ; Od. 21, 132 ; Hdt. 5, 19 ; Thc. 5, 50, etc. ; sup. νεώτατος, Il. 7, 153 ; Od. 18, 31 ; Eschl. Ch. 171, etc. ||
E Dans une inscr. att. fém. νεία, CIA. 2, 818, 30 (354 av. J.-C.) ; v. Meisterh. p. 36, 1.
Étym. p. *νέϝος, de indo-europ. *neuo-, nouveau ; cf. lat. novus, sscr. náva-.