ὀξύς
ὀξυσιτίαὀξύς, εῖα, ύ, aigu,
d’où :
A propr. aigu, c. à d.
I pointu, en parl. d’une arme (lance,
javeline, épée, etc.) Hom.
Att. ; en parl. d’un
sommet de montagne, Od.
12, 74 ; d’une
pierre, Hdt. 7,
68, etc. ; ὀξεῖα γωνία, Eucl. angle
aigu ||
II tranchant,
en parl. d’une arme (hache, etc.) ou d’un
instrument (faux, etc.)
Hom. Att.
||
III p. anal.
1 en
parl. de sensations aiguës : pour le
toucher (chaleur piquante du soleil, Hh. Ap. 374 ; Hés. O. 412, etc. ; du feu, Philém.
(Ath. 291d) ; froid piquant de
la neige, Pd. P.
1, 39 ; vent piquant, Soph. Aj. 258, etc.) ; fig. en parl. de douleurs, de
chagrins, Il. 11, 268, 272, etc. ;
Od. 11, 208,
etc. ; pour la vue, en
parl. de la lumière pénétrante du soleil, Il. 14, 345 ; 17, 372 ; Empéd.
65, etc. ;
de couleurs vives ; Ar. Pax 1173 ; Plut. Cato mi. 6 ; en parl. des yeux eux-mêmes ; aigu, pénétrant,
Pd. N.
10, 117 ; de la
vue, Plat. Phædr. 250d ; ὀξὺ βλέπειν,
Xén. Cyn.
5, 26, etc. ;
ou ἰδεῖν,
El. N.A.
12, 21, avoir une vue perçante ;
ὀξύτατον δέρκεσθαι, Il. 17, 67, 675 ;
23, 477, etc. ; ou ὁρᾶν, Plat. Leg. 741d, avoir une vue très perçante ; pour l’ouïe, en parl. d’une voix aiguë, en parl. de
pers. Il. 15,
313 ; ὀξὺ βοᾶν, Il. 17, 89, pousser un cri
aigu ; ὀξὺ κωκύειν, Il. 18, 71, pousser des
cris de douleur aigus ; en parl. de cris
d’animaux (hennissement de
chevaux, Hés. Sc. 348 ; cris d’oiseaux, Thgn.
1197 ; Soph.
Ant. 424,
etc.) ; de
chants, Eschl. Sept. 954 ; d’instruments de musique (corde de
lyre, etc.) Plat. Phædr. 268d, etc. ; p. opp. à βαρύς,
Xén. Cyn.
6, 20 ; Plat.
Tim. 80a ; à βαρύς et à μέσος, en parl. du timbre de la voix, Arstt. Rhet. 3, 1 ; t. de pros.
ἡ. ὀξεῖα (s. e.
προσῳδία) Gramm.
l’accent aigu ; pour le goût, piquant,
aigre, acide, en parl. d’aliments, de
liquides, Xén. Cyr. 6, 2, 31 ;
An. 5, 4, 29,
etc. ; pour
l’odorat : ὀξύτατον ὄζειν
τινός, Ar. Ach. 193, avoir une odeur
très pénétrante de, etc. ||
2 au
mor. en parl. de sentiments, vif,
en parl. des jeunes gens, Plat. Gorg. 463e ; particul. irritable, Hh.
7, 14 ; Soph.
O.C. 1193,
etc. ||
3 en
parl. de l’intelligence, fin, pénétrant ; avec εἰς et l’acc.
Plat. Rsp.
526b, prompt
à comprendre qqe ch. ; avec l’inf. m.
sign. Thc. 1,
70, etc. ; neutre adv. d’une façon intelligente ou pénétrante, Il.
17, 256 ; Plat.
Leg. 927b, etc. ||
B vif, rapide,
en parl. d’un cheval, Hdt. 5, 9 ; Xén. Eq. 1, 3 ; de l’accès d’un
mal, Soph. Ph. 308 ; d’une course, Plat.
Rsp. 460c ; adv. ὀξύτερον, plus
vivement, Thc. 2,
8, etc. ; Plat. Theæt. 190a ; p. suite, prompt à l’action, actif, résolu,
Plat. Pol.
306e ;
Arstt. Nic.
3, 7 ; p. opp.
à βραδύς, Thc. 8, 96 ; en mauv. part, précipité, téméraire, Thc. 4, 126 ; Thcr. Idyl. 14, 10 ||
Cp. ὀξύτερος, Thgn. 366 ; Anth. 12, 18 et 88, etc. ;
sup. ὀξύτατος,
Il. 14, 345 ;
Plat. Phædr.
250d,
Rsp. 460c, etc. ||
E Fém. ion. ὀξέη,
Empéd. 65
Karsten ; Babr. 71, 1 ; plur. neutre poét.
ὀξεῖα, Hés.
Sc. 348.
Étym.
Étymol. inconnue.