πηγή
πῆγμαπηγή, ῆς
(ἡ) source, particul. :
1 source d’un fleuve,
Il. 20, 9,
etc. ; Od.
6, 124 ; Hdt.
1, 189 ; Eschl.
Pr. 89, 434,
etc. ; Eur.
H.f. 1297,
etc. ; différent
de κρουνός, Il. 22, 147 ||
2 p.
suite, écoulement continu d’un liquide, de larmes,
Eschl. Ag.
888 ; Soph.
Tr. 852,
Ant. 803 ;
d’où abs.
au plur. les larmes elles-mêmes,
Eschl. Pr.
401 ; Eur.
Alc. 1071,
etc. ; de lait, Soph. El. 895 ; de vin, Eur.
Cycl. 496 ;
p. anal. de feu, Pd. P. 1, 42 ||
3 p.
ext. source, c. à d. le lieu d’où
naît qqe ch., qui produit qqe ch. : πηγαὶ
ἡλίου, Eschl. Pr. 809 ; νυκτός, Soph. fr. 655, la source du soleil, c.
à d. l’Orient ; la source de la nuit, c.
à d. l’Occident ; πηγὴ ἀργύρου,
Eschl. Pers.
238, source d’argent, en parl. des mines du Laureion ; τῆς πηγῆς ἀκουούσης, Soph.
O.R. 1386, du
sens de l’ouïe, litt. de la source de
l’audition ||
4 fig. source, principe, origine (de biens, de maux,
etc.) Pd.
P. 4, 532 ;
Eschl. Pers.
743 ; joint à
ἀρχή, Plat.
Phædr. 245c ; à ῥίζα, Plut. M. 856d, etc. ; Xén. Cyr. 7, 2, 13,
etc. ||
E Dor. παγά [ᾱᾱ] Pd. l. c. ; Eschl. Pr. 401, etc. ; Soph. Tr. 852, etc.
Étym.
v. p.-ê.
πήγνυμι, « se figer, se glacer »,
cf. l’idée de source
comme « froide » ; autrement
p.-ê. pré-grec.