φάος
φάρφάος, gén.
φάεος-φάους (τὸ) [ᾰ, mais v. ci-dessous]
poét. lumière, d’où :
I au
propre :
1 lumière d’un corps
céleste, particul. lumière du soleil,
Il. 1, 605,
etc. ; ἐς φάος
ἐλθεῖν, Pd. O. 6, 73, venir à la
lumière du jour, naître ; ὁρᾶν φάος
ἠελίοιο, Il. 18, 442 ; Od. 4, 540, 833 ; ou
φάος βλέπειν, Eschl. Pers. 299, etc. voir la lumière
du soleil, c. à d. vivre ; p. suite : ἐν φάει
εἶναι, Soph. Ph. 415, 1212, être
vivant ; οἱ ἐν φάει, Eschl. Ch. 62, les vivants ; fig. : εἰς φάος ἵκειν,
Eschl. fr. 5,
4 ; ou ἀφικέσθαι, Hés. Th. 652, venir à la
lumière du jour, c. à d. sur la terre ;
λείπειν φάος ἠελίοιο, Il. 18, 11 ; Hés. O. 153, etc. abandonner la
lumière du soleil, c. à d. mourir ;
de même lumière de la lune, Hés. fr. 21, 4 Gaisford ;
Pd. O.
10, 91 ; lumière d’un astre,
Od. 3, 335 ;
23, 371 ; Hés.
O. 337 ;
Th. 755 ;
Pd. P.
3, 135 ; Eschl.
Pr. 23,
etc. ; abs. la
lumière du jour : ἔτι φάους ὄντος,
Xén. Cyr.
4, 2, 26, pendant qu’il fera encore
jour ; ἅμα φάει, Plut. Arist. 15, Cam. 34, etc. en même temps que
le jour ; ἐν φάει, au grand jour,
Od. 21, 429 ;
ou sous un ciel clair, p. opp. à ὑπ’ ἠέρος,
Il. 17, 647 ;
d’où fig. au grand jour, publiquement,
Pd. N.
4, 63 ; κατὰ φάος καὶ
νύκτας, Eur. Bacch. 425, jour et nuit ;
ἀνιέναι ἐς φάος, Hés. Th. 157 ; ou ἀνάγειν, Hés. Th. 626, apporter
ou amener à la lumière du jour ||
2 lumière d’une lampe,
d’un flambeau, etc. Od. 18, 317 ; 19, 24 et 34 ; Eschl.
Ag. 311,
etc. ; d’où
feu, flamme, Call. Dian. 117 ||
3 lumière du regard, éclat
des yeux, Pd. N.
10, 75 ; Opp.
H. 4, 525 ;
au pl. τὰ φάεα,
Od. 16, 15 ;
17, 39 ; 19,
417 ; Mosch. 2,
4 ; 4, 9 ; Call. Dian. 53, 71, etc. les yeux
||
II fig. pour marquer les idées de
bonheur, de gloire, etc. :
1 joie, bonheur,
Il. 17, 615 ;
21, 538 ; Eschl. Pers. 300 ; Soph. Ant. 600 etc. ; particul. en s’adressant à
une personne dont la venue apporte le bonheur ou la
délivrance, Od. 16, 23 ; 17, 41 ;
Il. 18, 102,
etc. ||
2 gloire, éclat,
Pd. N.
3, 148, etc.
en parl. de pers. Pd. I. 2, 25 ; Anacr. 126, etc. ||
E φάος est employé dans Hom.
(seul. au nom.-acc. sg. et pl.)
alternativ. avec φόως ; dans Pind., à l’exclusion
de φόως ou de φῶς ; dans les Trag.
(seul. aux cas obliques du sg. et au pl.)
alternat. avec φῶς (au nom.-acc. sg.) ;
chez les Att. et les écriv. postérieurs par
exception : gén. φάεος,
Call. Dian.
117 ; Arat.
582 ; Plat.
Crat. 407c, etc. ; par contract.
φάους, Xén.
Œc. 9, 3 ;
Cyr. 4, 2, 9,
26 ; dat. φάει, Eschl. Ag. 575, Ch. 63 ; Soph. Ph. 415, 1212, etc. ;
ἅμα φάει, Plut.
Cam. 34,
Marc. 19,
Arist. 15 ;
dat. sg. irrég. φαιΐ, Sib. Proœm. 18 ; plur. φάεα, Od. ll. cc. ; Call. Dian. 58, 71, etc. ;
par contract. φάη, Anth. 7, 273 ; 8, 77 ;
gén. φαέων,
Arat. 90 ;
dat. φάεσι,
Call. Dian.
71 ; φάεσσι,
Hés. fr. 83, 4
Göttling ; Call. Dian. 211, etc. ; — [ᾱ]
à l’arsis dans φάεα, ll. cc. et dans φάεσι, Call. Dian. 71.
Étym.
φαϝεῖν, de la
R. indo-europ. *bheh₂-, briller,
cf. φόως
et φῶς.