φίλος
φιλόσαρκοςφίλος, η, ον,
voc. (v. fin)
[ῐ, v. fin]
ami, c. à d.
I pass. :
1 aimé, chéri, cher,
en parl. de pers. et de ch. Il. 7, 279, etc. ; joint à αἰδοῖος, Il. 8, 386 ; Od. 5, 88 ; à τίμιος, Od. 10, 38 ; à κεδνότατος, Il. 9, 382 ; à ἀγαπητός Xén. Mem. 2, 1, 33 ;
à οἰκεῖος,
Plat. Tim.
20, etc. ;
renforcé par περὶ
κῆρι, Il. 24,
423, etc. ; avec un dat. φ. τινί,
Il. 4, 41 ;
Eschl. Ag.
879, etc. cher
à qqn ; avec un gén. : φίλ’ ἀνδρῶν, Thcr.
Idyl. 15, 74 ;
24, 40 ami ! litt. toi qui m’es cher parmi les hommes ;
cf. Eur.
Alc. 472 ;
au voc. φίλε
avec un subst. masc. Il. 4, 155 ; 5, 359 ; ou avec un subst.
neutre : φίλε τέκνον,
Od. 2, 363 ;
3, 484, etc.,
cher enfant ! ou φίλος avec un subst. masc.
Il. 4, 189 ;
9, 601 ; Il.
21, 106, etc. ; de même,
Eschl. Pr.
546 ; Eur.
Suppl. 277 ;
Plut. M.
1066d,
etc. ; subst. : ὁ φ. l’ami,
abs. Att. ;
au plur. φίλοι,
Il. 14, 256 ;
Od. 2, 333,
etc. ; Att., les
amis ; joint à ἑταῖρος, Plut. M. 94f, etc. ; à ξένος, Lys. 19, 19 Baiter-Sauppe,
etc. ; p. opp.
à ἐχθρός ; Eschl. Ag. 1347, etc. ; avec un gén. : ὁ Διὸς
φίλος, Eschl. Pr. 304, l’ami de Zeus ;
τοὺς ἐμαυτοῦ φίλους, Eschn. 7, 27, mes amis ;
avec un adj. : φίλος ἐμός, Soph.
Ph. 421, mon
ami ; τοὺς σφετέρους φίλους, Xén. Hell. 4, 8, 25, leurs amis ; prov. ἔστιν ὁ φ. ἄλλος
αὐτός, Arstt. Nic. 9, 4, 5, l’ami est un
autre soi-même ; κοινὰ τὰ τῶν φίλων,
Plat. Phæd.
fin ; ou
κοινὰ τὰ φίλων, Plut. M. 65a, tout est commun
entre amis, etc. ; φίλον ποιεῖν τινα, Lys.
11, etc. ;
ou ποιεῖσθαι,
Luc. Pisc.
38, faire de qqn son ami ; τοὺς φίλους κτᾶσθαι, Thc.
2, 40, se concilier des amis ;
φίλῳ χρῆσθαί τινι, Ant. 136, 41 ; φίλον ἔχειν τινά, And.
6, 26, avoir qqn pour ami ; —
ou allié, p. opp.
à πολέμιος, Xén. Hell. 6, 5, 48 ; joint à
σύμμαχοι, Dém.
113, 21 ; — ou
ami d’une femme, Xén. Mem. 3, 11, 4,
etc. ; dans la
conversat. en s’adressant à un inconnu : mon ami ! mon
bon ami ! NT. Luc. 14, 10, etc. ; ἡ φίλη, amie,
Od. 4, 722 ;
Soph. Ant.
543 ; Xén.
Mem. 2, 1, 23,
etc. ; femme, épouse, Il. 9, 146, 288 ; mère,
Eschl. Pers.
832, etc. ;
τὸ φίλον, objet d’affection, être chéri,
chose aimée, acceptée, admise, Soph.
O.C. 187 ;
Ar. Eccl.
952, etc. ;
τὰ φίλτατα, Eschl. Pers. 851, etc. ; Soph. O.R. 366, etc. ; Eur. Med. 16 ; Xén. Cyr. 4, 3, 2 ;
Plat. Prot.
313e,
etc. les objets ou les êtres les plus chers ||
2 agréable, qui plaît,
Od. 8, 248 ;
joint à ἡδύς,
Il. 7, 387 ;
p. opp. à πικρός, Soph. O.C. 615 ; φ. τινί, Il. 5, 891 ; Od. 13, 295, agréable à qqn ; φίλον
ἐστί, Il. 21,
101 ; Od. 9,
211, etc. cela est agréable ;
φίλον ἐστί, avec
l’inf. Il. 24,
334 ; Od. 14,
378 ; 15, 361 ; Hdt. 1, 108, Att. il plaît de, etc. ;
εἴ πού τοι φίλον ἐστί, Od. 7, 320, si cela t’est
agréable ; εἰ ὑμῖν φίλον, Plat. Prot. 353b, etc. si cela vous est agréable ; avec un part. : εἰ τόδ’ αὐτῷ
φίλον κεκλημένῳ, Eschl.
Ag. 161, s’il
lui plaît d’être appelé ainsi ; τοὶ φίλον ἔπλετο
θυμῷ, Od. 13,
145 ; cf. Od. 13, 335, etc. il te plaît d’agir ; au
plur. : φίλα ἐστί,
etc. avec
l’inf. il est agréable de, il plaît de, etc. Il. 1, 108 ; 4, 345,
etc. ||
3 en
poésie, particul. chez Hom. φίλος s’emploie comme équival. de l’adj. poss.
mon, ton, son, etc., mais touj. appliqué à des
êtres ou à des obj. réputés chers : φίλον ἦτορ, Il. 3, 31, etc. mon (ton, son)
cœur ; μητρὶ φίλῃ Ἀλθαίῃ χωόμενος κῆρ,
Il. 9, 555,
irrité dans son cœur contre sa mère Althæè ; φίλας περὶ χεῖρε βαλόντε, Od. 11, 211, nous serrant
tous les deux dans nos bras ; cf.
Il. 1, 569 ;
5, 155 ; 7,
271 ; 19, 209 ; 20, 479, etc. ;
Od. 8, 233,
etc. ||
II act. :
1 qui aime, gén. : μουσικῆς,
Eur. fr. 584,
la musique ; ἀληθείας, Plat. Gorg. 487a, la vérité ;
cf. Plat.
Soph. 248a, etc. ||
2 rare
et surt. en poésie, aimant, bienveillant, Od. 1, 313 ; joint à ἤπιος, Il. 24, 775 ; à εὔνους, Plut. M. 178d ; φ. τινί, Xén. Cyr. 1, 5, 4 ;
ou τινός,
Pd. P.
3, 9 ; N.
5, 10, bienveillant pour qqn ;
en parl. de choses (présent, etc.) Il. 17, 325 ; Od. 6, 208 ; 8, 545,
etc. ; φίλα φρονέειν
τινί, Il. 4,
219 ; ou φίλα
εἰδέναι τινί, Od. 8, 277, avoir de la bienveillance pour qqn ;
φίλα ἐργάζεσθαί τινι, Od. 24, 210, faire des
travaux agréables à qqn ; φίλα ποιεῖσθαί
τινι, Hdt. 2,
152, témoigner de l’amitié à qqn, faire bon accueil à qqn
||
E Fém. φίλος, Pd. O. 2, 170 ; voc. masc.
φίλε [ῐ] au premier temps fort
du vers, Il. 4,
155 ; 5, 359 ; sur le voc. φίλος,
ou le voc. φίλε dans
la locut. φίλε τέκνον,
v. ci-dessus ||
Cp. et sup. de 3
thèmes :
1 th. φιλο- [ῐ] : φιλώτερος, Xén. Mem. 3, 11, 18 ;
Call. fr. 146
||
2 th. φιλαι- [ῐ] : φιλαίτερος, Xén.
An. 1, 9, 29 ;
Call. Del.
58 ; φιλαίτατος, Philét.
11 ; Thcr.
Idyl. 7, 98
||
3 th. φιλ- :
φίλτερος, Il.
11, 162 ; Od.
11, 360 ; Hés.
O. 307 ;
Eschl. Pers.
851, etc. ;
φίλτατος, Ar.
Eccl. 970 ;
Plut. M.
90a,
etc. ; du même
th. : φιλίων, Od. 19, 351 ; 24, 268 ; φίλιστος,
Soph. Aj.
829 dout. ;
on dit encore au cp. μᾶλλον φίλος, Eschl.
Ch. 219 ;
Soph. Ph.
886 ; au sup.
μάλιστα φίλος, Xén. Cyr. 8, 1, 16 ; ou μέγιστος φίλος, Soph.
Aj. 1331 ;
de même οἱ ἐγγυτάτω
φίλοι, Lys. 95,
30 ; οἱ ἔγγιστα φίλοι,
Pol. 9, 24, 1
||
E Fém. φίλος, Pd. O. 2, 170.
Étym.
Étymol. inconnue ; le
sens primit. est « propre, qui accompagne ».