Φρίξος

φρίσσω

φροιμιάζομαι
φρίσσω, att. φρίττω (f. φρίξω, ao. ἔφριξα, pf. πέφρικα [] au sens d’un prés.)
1 se hérisser, d’où au pf. être hérissé, en parl. d’un champ : φρίσσουσιν ἄρουραι, Il. 23, 599, les champs se hérissent d’épis ; d’une troupe hérissée de lances, de boucliers, Il. 13, 339 ; Eur. Ph. 1112 ; φάλαγγες ἔγχεσι πεφρικυῖαι, Il. 4, 282 ( cf. Il. 7, 62) bataillons hérissés de lances ; des cheveux, de la barbe, etc. ; du poil des animaux, etc. Hés. O. 542 ; Sc. 391 ; Eur. Ph. 1128 ; Thcr. Idyl. 25, 244, etc. ; en parl. de l’oiseau qui hérisse ses plumes, Plut. M. 980f ; des arbres, des feuilles, des cimes d’arbres qui se dressent, p. opp. à κεκλιμένα, Th. H.P. 3, 9, 4 et 5 ; des ciselures ou ornements d’un vase : φιάλα χρυσῷ πεφρικυῖα, Pd. I. 6, 5, 59, coupe où l’or forme des aspérités ; p. anal. en parl. du frémissement de la pluie, Pd. P. 4, 144 ||
2 p. anal. frissonner, frémir, en parl. de la surface des eaux, A. Rh. 4, 1575 ; El. N.A. 7, 33 ; DP. 112 ; Alciphr. 1, 1, 4 ; d’un frisson de froid, Hés. O. 510 ; d’un frisson de peur, Hh. 27, 8 ; Eschl. Sept. 490 ; Soph. El. 1408, Tr. 1044, etc. ; joint à τρέμειν, Plut. M. 914e ; à ῥιγοῦν, Plut. M. 948a ; à δεδοικέναι, Plut. M. 166d ; avec un part. φρίσσω δέ σε δερκομένα, Eschl. Pr. 540, je frissonne en te voyant ; avec l’acc. φρίσσειν τινά, Il. 11, 383 ; 24, 775 ; Pd. O. 7, 70 ; ou τι, Soph. Ant. 997 ; Eur. Hipp. 417, etc. ; πρός τι, Plut. M. 8f ; ὑπέρ τινος, Dém. 1230, 24, frissonner à la vue ou à la pensée de qqe ch. ; avec l’inf. : τίς οὐκ ἂν ἔφριξε ποιῆσαι; Dém. 559, 8, qui n’eût pas frissonné à la pensée de faire, etc. ? avec μή et l’inf. Plut. M. 986d, etc. ; avec une prop. inf. Eschl. Sept. 702 ; particul. frissonner d’une crainte religieuse, d’une sainte horreur, en prose réc. Plut. M. 26b ||
Moy. (seul. part. ao. φριξάμενος) m. sign. Polyen 4, 6, 7 ||
E Pf. 3 pl. πέφρικαν, Lyc. 252 ; part. acc. pl. éol. ou béot. πεφρίκοντας, Pd. P. 4, 183.
Étym. φρίξ.